CHAPITRE 43 : Rêves et illusions.

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LUNE



D'après les scientifiques, les personnes aux coeurs brisées devraient être traitées comme des patients menacés d'insuffisance cardiaque. Oui, un coeur brisé provoquerait une contraction anormale du muscle cardiaque et une modification de la forme du ventricule gauche ce qui résulterait alors d'une mauvaise circulation sanguine par le système cardiovasculaire.

-Tu savais que le syndrome du coeur brisé existait réellement ? Je l'ai appris récemment moi.

-Résultant de quoi ?

Il s'intéresse toujours à ce que je dis même quand je suis sure que ça ne va pas l'intéresser.

Ou peut-être que c'est l'étudiant en psychologie en lui qui est intrigué.

-De traumatismes psychologiques important.

-Heureusement que c'est moi qui ai gagné ton coeur alors.

-Heureusement.

-Maintenant dors Lune.

Je change de position et m'enfonce plus profondément dans ses bras. La pelouse est fraiche sous ma petite robe, la brise est légère sur l'épiderme de ma peau.

Le ciel était tout gris mais en un instant le soleil a percé le brouillard des nuages.

-Rappelle moi pourquoi on dort en plein milieu d'un parc naturel déjà ?

-Parce qu'on peut.

Le coin de mes lèvres repoussent mes joues et je soupire.

-T'as raison.

D'ici on peut entendre les cascades se jeter dans le lac.

C'est agréable.

Lorsqu'Isaac enlève sa veste et me recouvre avec, ma poitrine se réchauffe instantanément. Il déteste lorsque je suis totalement exposée au soleil. Ça lui fait toujours peur. Encore plus depuis qu'il a lu des articles sur ma propension à être plus sensible au cancer de la peau à cause du vitiligo.

C'est mignon. Moi je m'en fiche, je ne veux pas vivre en me cachant et en ayant peur, c'est ce que j'ai fais toute ma vie.

Quand il finit de m'emmitoufler, il entreprends de se rallonger mais avant ça il m'observe un moment. Ses yeux vert jaune pétillent sous l'éclat du soleil et je me délecte de cette vue inégalable.

L'odeur de l'amour me submerge et je l'inspire sans doser.

Je le sens se pencher vers moi tandis que ses douces lèvres effleurent les miennes.

Alors que nos bouches se charment, se séduisent, nous respirons le même air, mais sans s'embrasser.

Ce petit jeu continue encore quelques secondes, je sais qu'il me provoque donc je ne réagirais pas.

Un sourire fugace.

Des fossettes creuses.

Ses petits rides aux coins des yeux.

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