Brûlure 11 (Newt)

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Si je devais donner un nom à ce que je venais de vivre, je pense que cela serrait : Espérance. Anna est toujours en vie et cela suffit à me faire avancer encore plus vite... mais je sentais que ce n'était pas le cas de tout le monde. Thomas par exemple, il semblait beaucoup plus réticent à l'idée de retrouver sa "soeur". Cela m'avait aussi paru étrange lorsque Anna le lui avait annoncé, mais elle avait paru si... sincère en le disant. Lorsqu'elle le lui avait expliqué, j'avais eu l'impression qu'elle se brisait et que je pouvais entendre les morceaux de son cours tomber à terre. Oui, Anna était brisée de l'intérieur et son cours se désintégrait petit à petit. J'avais aussi l'impression qu'elle était seule, si elle avait pu compter sur quelqu'un lorsqu'elle s'était fait frapper il ou elle serait venue pour l'aider. Anna, je t'en supplie, attends-moi ! Attends-moi comme je t'ai inconsciemment pendant trois ans. Soudain je repensais à Gally, il était mort à cause de Thomas, mais avant cela Anna l'avait appelé étrangement, comme si elle connaissait depuis longtemps. Quelle relation avaient-ils bien ou avoir avant le labyrinthe ?

Je n'eus pas le temps de trouver de réponse à ma question que nous nous retrouvions encerclés par un groupe de filles, armé jusqu'aux dents. Elles me dirent penser aux amazones dont Anna me racontait parfois les histoires.

-"Des femmes n'ayant aucunement besoin d'hommes, des femmes aussi fortes que des tigresses affamées, des femmes avec un immense sens de l'honneur. La seule chose qui leur manquait, je pense, c'étaient les sentiments. Elles ne pouvaient aimer puisqu'elles dénigraient les hommes et souvent les tuaient à la naissance. Je me demande si un jour nous arriverions à trouver un juste milieu entre nous deux, les hommes et les femmes. En tout cas si cela arrive un jour, j'aimerai être encore en vie et avec toi pour voir ce changement ! "

Oui, moi aussi je voudrais voir ce changement, voir la balance s'équilibrer.

Soudain, une flèche passant à quelques millimètres de mon jour droit, mon regard s'agrandit sous la peur et la surprise, mais pas à cause du projectile, mais de la personne qui l'avait tiré : Teresa.

Anna avait vu juste, cela était vraiment effrayant. Le regard de la jeune brune était froid et faisait penser à une haine sans limites et si celle qui habitait mon coeur ne nous avait pas prévenus que c'était de la comédie, je suis sûr que nous y aurions cru.

-Thomas, tu vas me suivre. Ordonna Teresa en pointant son arbalète vers nous.

Je me penchais vers Thomas et lui soufflait à l'oreille :

-Anna nous avait prévenu, fais-lui confiance. Elle ne nous trahira pas et je suis certain que tu le sais.

Je le sentis ravaler sa salive, c'est vrai que si j'étais allé à sa place, j'aurais été dans le même état. Après une discussion que me sembla interminable Teresa et un groupe de filles ballonnèrent et saucissonnèrent Thomas avait de lui attacher un bandeau sur les yeux, elles le soulevèrent ensuite et partirent, nous laissant seuls avec les autres "Amazones" comme les auraient appelés Annas.

-Vous venez d'où ? Demanda l'une des filles en maintenant néanmoins son arme devant elle, comme si nous pouvions l'attaquer.

-On vient du pays des bisounours ! Répondit Minho avec un sarcasme dans la voix évidente.

-Toi, si tu tiens à ne pas être castré, tu as intérêt à la fermer. Répliqua une grande brune.

La fille qui avait posé la question plus tôt me ressemblait étrangement : elle aussi était blonde rousse avec la peau pâle. Même si ce n'était pas vraiment flagrant, cela me déstabilisa un peu.

-Vous venez aussi du Labyrinthe ? Redemanda la rousse.

-Oui, nous nous sommes échappés grâce à une fille, répondit Poêle-à-Frire, soudain il me fit un petit un clin d'oïl en souriant, qui se trouvait être le fiancer de ce jeune garçon et qui l'attendait depuis deux ans !

La terre Brûlée d'AnnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant