La Protégée du Vampire.

23- Ce soir tu seras mienne.

Je m'étais réveillée en pleine nuit alors que je me trouvais toujours blottie dans les bras d'Ascian.
La chaleur qui émanait de son torse, m'avait plongé dans un sommeil profond.
Jusqu'à présent je n'avais pas ressenti assez de courage en moi pour me séparer de son emprise.
J'étais si bien, recroquevillée contre lui, cette sensation de plénitude c'était abattue sur moi et je n'avais pû me résoudre à m'en détacher.
J'étais ensevelie sous cette chaleur réconfortante et je ne souhaitais plus me détacher de la source de cette dernière.
Cependant, ma curiosité m'avait forcé à me redresser et à lever les yeux vers son doux visage.
Mais se fut de nouveau ses iris vertes que je croisais dans la pénombre de la pièce.
Les flammes des chandelles dansaient dans ses pupilles qui semblaient me fixer depuis un moment déjà.
La simple idée qu'il puisse m'observer dormir depuis des heures fit accélérer mon rythme cardiaque et me réveilla instantanément.
- Oh je suis désolée, je me suis endormie. Dis-je un peu gênée tout en finissant de me redresser pour m'éloigner de son torse.

Ascian ne prononça pas un seul mot et se contenta de m'observer fixement en passant le bord de son index sur sa lèvre inférieure.
Mon regard fût immédiatement captivé par le lent mouvement de sa chevalière qui passait sur sa lèvre en la pressant légèrement.
Puis je fus attirée par ses yeux qui brillaient d'une lueur étrange ce soir. Je me demandais ce qui pouvait bien traverser son esprit à cet instant ?
Pensait-il à la même chose que moi ?
À cette idée mes joues me brûlèrent et mon cœur s'emballa, entraînant quelques difficultés à respirer, je ne pû m'empêcher de légèrement entre-ouvrir mes lèvres pour mieux recevoir l'air qui commençait à me manquer.

D'un coup je me sentis m'enflammer sous son regard qui me détaillait avec cet air désireux que je ne lui avais jamais prêté jusqu'à présent.
J'avais l'impression que je ne pouvais échapper à ses yeux et qu'ils pouvaient percevoir chaque parcelle de mon corps à travers le fin tissu de ma robe.
-Je t'en supplie dis quelque chose Ascian.
Lui ordonais-je gênée par cette situation.Je ne pouvais m'empêcher de parler pour essayer de calmer ces frissons qui traversaient mon corps ou pour apaiser mon cœur qui se sentait étouffé sous un poids grandissant.

- Est-ce que je peux t'embrasser, Darling?
Prise de court, je pris automatiquement une grande inspiration jusqu'à remplir mes poumons avant de finalement répondre dans un souffle s'apparentant à un murmure
-Oui Ascian...
Mon sang bouillonnait dans mes veines, la tension dans l'air qui était jusqu'à présent palpable avait finalement pris possession de mon être tout entier.
Je ne sentais plus mes jambes tant je serrais mes cuisses.

Sa main chaude glissa sur ma joue, puis sur ma mâchoire avant de s'immobiliser sur ma nuque.
Je sentis ses doigts glisser entre mes cheveux et se resserrer doucement autour d'eux.
Ses yeux plongèrent une dernière fois dans les miens avant qu'il ne s'approche de moi.
Je fermai mes paupières et sentis ses lèvres prendre possession des miennes en un baiser lent.
Je n'aurai jamais imaginé qu'Ascian pouvait être aussi doux.

Nos fronts se collèrent un instant et je l'entendis inspirer fortement comme s'il chercher à canaliser ses émotions.
Son souffle chaud s'abattait sur mes lèvres encore humides du doux baiser que l'on venait de partager.
Il sentait encore le whisky qu'il avait but avant mon arrivée...

Je ne voulais pas ouvrir mes yeux, comme si les garder clos me permettait de rester encore un peu dans ce instant parfait, comme si je pouvais continuer à ressentir ses lèvres contre les miennes encore une minute.

-Heidna, il va falloir que tu sortes ou je ne pense plus pouvoir me priver de tes lèvres, de ta peau, de toi.
Ses mots traversèrent mon corps et vinrent directement se loger dans mon bas ventre où une boule de chaleur c'était très largement étendue.
-Je ne veux pas partir. Pas cette fois.
-Tu en es vraiment sûre ?
S'assura-t'il une dernière fois en ouvrant ses yeux pour mieux étudier les miens comme s'il avait tellement espéré que je le choisisse lui plutôt que la fuite.
Non, maintenant je ne voulais plus le craindre, je voulais rester à ses côtés pour voir jusqu'où cela allait nous mener.