Il a peut-être raison. Pourtant, j'estime aller mieux de jour en jour, d'année en année, mais subsiste toujours en moi un chagrin, de vilaines blessures; la vie écorche parfois les petits garçons souriants. Des douleurs surviennent encore, il y a toujours des vers tristes dans les plus beaux poèmes. La colère pourpre quelquefois mon ciel bleu, la mélancolie le nuage pour que jaillisse de nombreuses larmes. Cela arrive lorsque je suis dans ces pensées qui s'invitent souvent sans que je les demande, quand je suis seul ou avec du monde autour de moi. Je peux passer de l'extrême joie à une peine immense en peu de temps. Elle m'est inconnue dorénavant la mesure, cet état végétatif. Ce qui est brisé se brise chaque jour davantage, alors je tente de construire de nouveaux souvenirs, de me projeter follement dans la vie pour rencontrer le bonheur quand celui-ci veut bien se montrer, pour ne pas me laisser envahir par la noirceur, et donc faire gagner la lumière. Je ne peux guérir de mes maux, enlever toutes ces cicatrices, effacer les jours tristes, mais je peux créer. Créer par le biais de l'écriture, créer de jolis moments avec mes amis, ma famille, des inconnus aussi, créer pour que la vie ne soit pas cette triste feuille blanche que je n'ai pas voulu colorer. On m'a brisé un jour, et je me brise davantage le temps passant. Mais j'essaie de faire au mieux. Je préfère le bonheur, avancer quitte à me planter, et qu'importe si je m'occasionne de nouvelles blessures. Car je créerai encore ce que je veux ensuite.
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Il Était Plusieurs Fois...
AcakÉcrits de plusieurs textes, de différentes pensées dans lesquelles vous pourrez (ou non) vous retrouver. (Aucun chapitre ne se suit)