Le trajet

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Les matins quand je viens à l'école, j'observe les alentours, ce qu'il se passe autour de moi. La moitié du temps ce que j'observe est partagé par une autre personne, mon père avec qui je fais le même trajet matin et soir. Alors nous échangeons nos réflexions sur ce qui se passe, lorsque nous ne parlons pas d'autres choses. Laissez-moi vous emmener dans ce voyage avec cette simple retranscription.

Il est 7h15 et notre voyage commence. Le périple débute dans une voiture et nous partons pour au moins 35 min. La radio habite l'habitacle, on écoute les infos de 7h30 en attendant "le savoir inutile" qui viendra se faufiler juste après. Pendant ce temps, la voiture suit le rythme imposé par les cars scolaires ou encore les camions sortant de la clairière afin d'acheminer la terre jusqu'à son chantier. Il est tôt, mais on ressent déjà que certains sont pressés sur la route. Est-ce qu'ils aiment à ce point leur boulot, ou est-ce qu'ils ont hâte de rentrer chez eux ? Nous ne saurons jamais. Mais en regardant l'heure, nous voyons que nous serons "en retard", on va se garer à un point clé dans notre parcours aux alentours de 8h. Nous sommes à Saint-Sébastien-sur-Loire et il est 8h02 quand nous quittons la voiture.

Maintenant il faut compter entre 20 et 30 min pour soit rejoindre l'arrêt de bus qui me mènera à l'école, ou dans le cas de mon père, arriver à destination. Le début de la marche est toujours compliqué, la fatigue matinale est présente et il est parfois difficile de se motiver à marcher. Heureusement, ma motivation est dictée par le rythme des pas de mon père, comme il marche plus vite je dois m'adapter. Nous continuons de discuter tant bien que mal avec le bruits des moteurs ou chantiers aux alentours. Lorsque nous sommes au niveau du pont Georges Clémenceau. Nous voyons les voitures devenir de plus en plus nombreuses, et bien souvent vide. Certains courageux sont à vélo et affrontent le vent de la Loire. Le vent peut également nous ralentir, mais nous nous donnons parfois comme objectif d'arriver au bout du pont avant une certaine voiture. Les cyclistes affluent par dizaine en ne respectant pas toujours la délimitation de la piste cyclable. En tant que piétonne, il arrive souvent que je doive me déporter près du garde corps du pont pour que deux cyclistes puissent passer.

Une fois l'épreuve du pont terminer, il ne reste que quelques centaines de mètres avant que je rejoigne l'arrêt de bus. Ces derniers mètres sont également l'occasion d'échanger sur le chemin du retour et notamment où est-ce que l'on va se retrouver et vers quelle heure. Sur cette partie là, on peut voir différents conducteurs, les pressés, ce sont qui en général force le passage, les endormis, ceux sur leurs téléphones ou encore ceux qui pensent être au dessus de tout le monde en prenant la voie du bus.

Il doit être autour de 8h20 lorsque j'arrive à l'arrêt de bus, je viens de louper le bus alors j'attends le prochain. Le bus est rempli de collégiens lorsqu'il arrive. Je me faufile à l'intérieur pour essayer d'avoir un siège, malheureusement ils sont tous pris et je prends mon mal en patience en essayant de me concentrer sur ma musique dans les oreilles et non plus sur les cris et rires des collégiens. Ils sortent du bus et les places se libèrent, j'en profite pour m'assoir sur les cinq petites minutes du reste de mon trajet. L'école se dessine à travers la fenêtre, alors je me prépare à sortir du bus et appréhende la montée des 4 étages.

J'ai fais le choix de prendre les escaliers et j'arrive enfin dans la salle essoufflée et il doit être 8h40. C'est partie pour une nouvelle journée !

La journée est finie et me voilà prête à repartir, un petit message à mon père pour vérifier le lieu de notre rencontre. Il est encore coincé en réunion, alors je prends le bus jusqu'à son boulot avant de l'attendre postée sur un banc. L'attente est plutôt longue, j'ai même l'impression de perdre du temps en m'imaginant presque rendue à la maison. Après une bonne demi-heure, mon père m'appelle et me dit qu'il arrive. C'est aux alentours de 18h50 que nous commençons à nous diriger vers la voiture. 

Le voyage en transport en commun au quotidienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant