Profondeurs et Surface Tome 2: En quête de vérité

Chapitre 4: la fuite

Sylvain n'y croyait pas, il ne voulait pas y croire ! Tout ceci n'était pas réel, cela ne pouvait être réel ! Et pourtant...

            « Conseillers, on fait quoi là !? Questionna Liz, la voix tremblante.

            — On fuit, déclara doucement Aurore. Il faut au plus vite terminer voyager et partir très loin d'ici ! Affirma-t-elle avec plus de force.

            — Et les anarchistes, il faut aussi les prévenir ! Rétorqua un des inconnus.

            — Nous n'avons pas le temps d'aller les chercher, en réalité nous n'avons pas non plus le temps d'en débattre ! Répliqua-t-elle fermement.

            — Vous voulez les abandonner à ces monstres ! Continua-t-il horrifié.

            — Ils sont peut-être déjà mort et s'ils sont partis c'est pour vivre sans notre aide, respectons leur dernière volonté. »

            Sylvain n'écoutait plus ses voix qui s'entre déchiraient. Il n'arrivait pas à l'accepter, c'était pire que le rapport éclipse car là aucunes options, aucun espoir ne pourrait réellement les aider. Fuir ne les aiderait sûrement pas, toute cette planète devait habiter ces créatures, ils étaient fichus. K2-18b ne voulait pas d'eux et elle venait de leur faire comprendre. Un sentiment de puissant désespoir l'envahit, étrangement il avait l'impression de le connaître, de l'avoir déjà ressenti. Non ! Ce n'était qu'une impression !

            Perdu dans ses pensées, Sylvain n'avait pas remarqué Liz se rapprocher de lui. Elle posa une main sur son épaule pour le soutenir mais Sylvain ne tenait plus debout, sentit ses jambes se dérober puis il tomba à genoux. Son désespoir fut remplacé par une douleur fulgurante à l'estomac et il ressortit son diner de la veille. Sa gorge était en feu, ses mains moites et son front trempé de sueur.

Après avoir vomi jusqu'à sa dernière goute de bile, il s'assit et souffla un peu. Sa tête qui jusqu'alors n'avait cesser de tourner se stabilisa et Sylvain reprit ses esprits et son optimisme. Non tout n'était pas encore perdu ! Ils allaient s'en sortir, unie l'humanité surmontait tout, l'Age d'or et leur présence ici en était la preuve :

« Même après une guerre on ne peut pas vivre paisiblement. Déclara tristement Liz en s'asseyant à côté de Sylvain pendant que les autres se livraient un débat acharné.

— Oui mais on va faire ce qu'on fait toujours : survivre ! Répliqua-t-il avec entrain.

— Si tu le dis. Admit-elle.

— Oui et non seulement je le dis mais nous allons le faire ! Allez, on y va on a pas de temps à perdre ! Enchérit-il avec énergie en se relevant.

— Et les anarchistes ? Rappela-t-elle.

— Ce n'est pas à nous d'en décider mais au Conseil au grand complet ! Il nous est donc inutile de rester ici une seconde de plus, nous avons un navire à construire je vous rappelle ! Affirma-t-il aux autres plus qu'à Liz. »

Sur ce tous remontèrent sur la barque direction le sud. Le retour se fit beaucoup plus rapidement que l'aller. Sylvain ne sentait plus le froid matinal mais uniquement sa volonté de survivre. Lorsque le port fut à portée de vue, il remarqua qu'une immense foule, aussi dense que la veille qui les attendait. Aurore l'avait vu elle aussi puisqu'elle ordonna, avant que la foule ne puisse les voir :

« Pas un mot avant la décision du Conseil, compris ? Tous répondirent par un hochement de tête. Dès notre arriver le Conseiller de la découverte annoncera la mobilisation totale pour la construction de voyager mais temps qu'aucune nouvelle n'aura été annoncé contentez-vous de participer aux travaux sans répondre aux questions ! »