Chapitre 57

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Je rentre dans ma chambre sans aucun problème, ma mère et mon beau père se sont rendus compte de rien.

Le lendemain je me lève de bonheur après une nuit sans sommeil.

Je me fais couler un bain et m'installe avec un fond de musique.

J'essaye de me détendre et de ne plus penser à rien.

À peine sortie de mon bain, j'attrape mon téléphone puis bloque et supprime Olivia de partout.

Je me sens ainsi plus soulagée.

Je file vers ma garde de robe et décide d'opter pour une tenue afin de montrer mon assurance.

Je pense que cette séparation va me faire débuter un nouveau départ.

J'enfile un jean taille basse Levi's noir, un haut crop top gris, des New Balance et un sweat noir Adidas édition limitée année 1980.

Je m'enroule autour du cou un collier à deux rangs en or et deux paires de créoles.

Je rajoute des bagues à chaque doigts et une dizaine de bracelets.

Je décide de détacher mes cheveux et de faire mes boucles.

Puis je me regarde dans mon miroir.

Et pour une fois, je me trouve vraiment jolie et plutôt bien.

J'attrape mon sac et file dans le salon où je prends mon petit déjeuner.

Je ramasse mon sac et tombe nez à nez avec ma mère.

Elle affiche une expression mécontente.

Je déglutis.

Maman : Il faut qu'on parle.

Moi : Euh... Pourquoi ? Je vais être en retard...

Maman : J'ai entendu la porte claquer cette nuit.

Moi : Ah...

Maman : Je ne veux pas que tu me prennes pour une idiote.

Je fonds en larmes dans ses bras.

Elle n'a même pas l'air particulièrement en colère, juste très fatiguée.

Moi : Je suis désolée... C'est Olivia qui voulait à tout prix que je vienne à ses soirées, et j'osais pas lui dire non... Je voulais me détendre parce que ces derniers temps ont été vraiment durs pour moi... Mais c'est bon, je ne la vois plus et je l'ai bloquée.

Ma mère me repousse enfin.

Maman : C'est oublié. Mais ne refais plus jamais ça.

Moi : Et tu sais... Je... Enfin...

Je veux lui prouver ma confiance.

Moi : Je sortais avec elle. Avec Olivia. Je suis bisexuelle.

Ma mère ne dit rien, en état de choc.

Je baisse les yeux et part presque en courant.

Jamais je n'aurais dû lui dire.

Maman : Je t'aime.

Je m'arrête et sourit.

Ça veut dire qu'elle ne m'en veut pas ?

Maman : Mélissa, jamais je ne pourrais te reprocher d'être amoureuse. Que ce soit d'un homme... Ou d'une femme. Tu es ma fille et je veux simplement ton bonheur. Si tu es heureuse, alors ça me va parfaitement.

Moi : Tu n'es pas fâchée ? Ou déçue ?

Maman : Non. Dieu t'a faite ainsi, je ne peux aller à l'encontre de ce qu'il veut. Je souhaite juste que tu ailles bien. Mais... Promets-moi de ne plus me cacher de choses.

Moi : Je te le promets.

Mon beau-père fait son apparition, mon frère dans les bras.

Arnaud : Je sais que je n'ai pas mon mot à dire, mais je suis fier que tu nous l'ait enfin annoncé, Mélissa.

Moi : Enfin ?

Arnaud : Je t'avais surprise avec cette fille quand tu rentrais un jour...

Moi : Ah... Oui... En fait, je sortais avec Andréa avant.

Maman : Vraiment ?

Moi : Oui. Et c'est pour ça qu'on s'est disputées. Elle m'a quittée pour... Lucie.

Maman : Oh. Ça explique tout...

Ma mère me prend dans ses bras.

Maman : Merci de m'en avoir parlé. Ce soir tu as ta première séance chez la psy. J'espère que ça t'aidera. Et je suis là si besoin, ok ?

Moi : Ok.

Je câline ma mère et m'installe boire mon chocolat chaud.

Elle m'embrasse sur la joue.

Maman : Bonne journée ma chérie. Je t'aime.

Moi : Je t'aime aussi.

Je prends mon sac et m'en vais en trottinant.

Je me sens bien plus légère depuis que j'ai annoncé ça à ma mère.

Je remercie le Seigneur d'être autant généreux pendant que je fais le chemin vers le lycée.

How I fell in loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant