Chapitre 10 : À l'abri

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Il nous fallut peu de temps pour cueillir une vingtaine de fleurs. Cela serait amplement suffisant pour permettre à Cheadle de concocter un anesthésiant. Je rejoignis alors Hisoka afin de mettre ses fleurs dans mon sac.

Je dois bien avouer que voir cet être brutal et sans cœur en pleine séance de cueillette était assez déroutant.

J'avais à peine eu le temps de mettre les fleurs dans mon sac que soudain un objet me frôla le visage et se planta dans le torse de l'homme. Je mis bien trois secondes avant de réaliser ce dont il s'agissait, stoppant juste à temps Hisoka qui s'apprêtait à retirer l'aiguillon de son corps.

- Ne touche pas à ça ! L'enlever ne ferait qu'accélérer la propagation du venin dans ton corps l'avertis-je en maintenant fermement ma main sur son poignet.

Brusquement, une vive douleur me submergea lorsqu'un aiguillon entra dans mon omoplate gauche. L'impact fut si puissant que mon corps s'écrasa contre celui d'Hisoka. Ce dernier me rattrapa et m'empêcha de tomber au sol. L'aiguillon planté dans mon corps provoqua une douleur si forte que j'étais à deux doigts de m'évanouir.

Soudain, un sifflement strident se fit entendre derrière nous. Sortant de sa cachette, un immense myriapode apparut en faisant claquer ses mandibules.

- C'est quoi cette horreur ? demanda Hisoka

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- C'est quoi cette horreur ? demanda Hisoka. C'est à lui ces charmants cadeaux ? il ajouta en regardant le dard fiché dans son corps.

- Une saleté de bestiole ! Le venin contenu dans ses aiguillons va peu à peu paralyser nos corps. Nous serons dévorés vivants si nous ne nous mettons pas à l'abri rapidement. Je sais nous pouvons trouver refuge.

Nous quittâmes la clairière le plus vite possible sans nous retourner. La créature se contenta de nous regarder nous éloigner, ne daignant même pas nous poursuivre, certaine de pouvoir retrouver nos corps en suivant l'odeur de son poison.

Mauvais choix de sa part mais une aubaine pour nous !

Plus nous nous rapprochions du refuge, plus Hisoka montrait des signes de faiblesse. Le poison semblait être plus agressif pour les humains. Il tenta de le masquer mais je voyais bien que son agilité et sa rapidité en avaient pris un coup.

Enfin, nous atteignîmes notre objectif : une petite étendue d'eau dans laquelle se jetait une cascade. Etonné par notre destination, mon compagnon me jeta un regard méfiant, se demandant si je ne m'étais pas trompé.

- Elle déteste l'eau lui expliquai-je. La cascade cache une cavité nous serons en sécurité. Est-ce que tu peux nager ?

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