Le lendemain matin, Satoru décida d'aller voir le directeur pour lui parler du livre qu'il lui avait confié. Il le trouva dans les couloirs en train de discuter avec Soki, la secrétaire.
- Non. Combien de fois va-t-il falloir vous le répéter ? On ne changera pas le plan d'accord ?
Le directeur avait l'air très strict avec la secrétaire.
- Oui, pardon. Ça peut arriver à tout le monde de faire des erreurs !
- Excusez-moi ! Je suis désolé de vous interrompre mais je suis pressé et j'ai besoin de parler au président. Interrompit Satoru.
Soki parut choquée.
- Comment oses-tu nous interrompre ? J'avais une discussion très importante avec le directeur ! Dépêche toi d'aller en cours !
- Ce n'est rien Soki, laissez. J'aimerais, pour le moment, m'entretenir avec Satoru. Nous reprendrons notre discussion plus tard, voulez-vous ?
- Eh bien si c'est vous qui le dites.
Elle partit.
- Nous voilà seul à seul. De quoi vouliez-vous me parler ? Votre rendez-vous s'est bien passé ?
- Une question à la fois s'il-vous-plaît. Tout d'abord j'aimerais savoir comment vous saviez pour notre rendez-vous.
- Oh, tu sais j'ai des oreilles un peu partout. J'entends tout, je vois tout.
- Ça n'est pas une explication valable. Elle n'en a parlé à personne d'autre que moi. Comment pouviez-vous savoir ?
- Un peu de tenue, jeune homme. Il faut que vous arrêtiez de me parler sur ce ton !
- Très bien. Je ne vous dirais pas ce que j'ai pensé de votre livre.
- Serais-ce du chantage ? Ma foi, très bien, si vous ne voulez pas vous comporter comme un élève distingué, votre statut baissera et mon estime pour vous aussi. Ce qui serais déplorable pour un élève comme vous. Votre avis sur ce livre ne m'intéresse pas. Je demanderais donc a un autre élève. Passez une bonne journée.
- Attendez s'il-vous-plaît !
- Pourriez-vous parler moins fort ? Vous voulez réveiller les morts ?
- Non, mais j'aimerais que vous que vous répondiez à la question que je vous ai posée.
- Je vous ai déjà répondu. J'entends tout, je vois tout. Maintenant si vous voulez me faire perdre encore plus de temps à me faire répéter les même choses, on en reparleras à la fin de la journée. Il me semble que vous avez cours maintenant. Il est 8 heures passée, si vous ne voulez pas être en retard comme hier, il faut vous dépêcher.
- Oh, mince !
Satoru partit en trombe
- On ne court pas dans les couloirs, Satoru ! Cria Soki.
- Excusez-moi mais je suis pressé ! Cria Satoru à son tour.
Il toqua à la porte de sa classe, puis entra.
- Il va falloir qu'il trouve une autre excuse que " je suis pressé ". Soupira Soki.Satoru s'assit à sa place à côté de Kaguya.
- Dis donc, t'as vu l'heure ? T'as le don pour être en retard ces temps ci ! Chuchota Kaguya.
- Oui pardon mais je parlais avec le directeur.
- Encore ?! Mais tu veux lui dire quoi au juste ?
- C'est par rapport à hier ! Je voulais lui demander comment il savait pour notre rendez-vous ! Et puis pour le livre ! Pourquoi les caractères sont bizarres, voilà !
La grosse voix de monsieur Toka rententit.
- Hep, hep, hep mon p'tit coco de Satoru ! T'as intérêt à fermer ton clapet ! A ta place je parlerais pas beaucoup vu ton retard !
- Oui pardon ! Lui répondis Satoru.
- Surveille ton attitude vaurien ! Bref on en était où nous... Bah voilà ! A cause de toi j'ai perdu le fil de mon cours là ! On peut tous applaudir Satoru pour nous avoir fait perdre de prrrrécieuses minutes de cours !
Personne n'applaudi.
- Z'êtes vraiment pas drôle, hein. Soupira monsieur Toka. A vôtre âge moi, j'étais bien plus enthousiaste que vous. T'façon c'est l'téléphone et la société qui vous a perverti l'esprit... Bah ouais. Ça fait réfléchir hein ?
- Bon monsieur, on perds vraiment des prrrécieuses minutes de cours là. Remarqua un élève.
- Oui bah ça va ! 'Même plus le droit d'être nostalgique maintenant ! Bon alors...
Le cours repris normalement. Satoru remarqua que Najimi était absente. Il avait pourtant prévu de lui poser des questions qu'il jugeaient "importantes".
- Dit, tu sais où est Najimi ? Elle est malade ? Demanda-t-il à Kaguya.
- Oui, ses parents on appelés ce matin elle est malade.
- Rah mince.
- Qu'est-ce que tu lui veux à cette pauvre fille ?
- Rien de spécial. Oh, d'ailleurs, tu n'as pas eu de nouvelles de Yumeko ?
- Ah non. C'est vrai que ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé. J'irais peut être la voir après les cours.
- OK, merci.
Après les cours de la matinée, Satoru et Kaguya se dirigèrent vers le réfectoire. Ils virent Yumeko.
- Ah, Yumeko ! Cria Kaguya.
- Oh... Bonjour vous deux. Comment allez-vous ?
- Super ! Je suis débordée de travail, mais j'aime ça !
- Je vois. Que diriez-vous d'un repas tout les trois ?
- Volontiers ! Répondis Kaguya avec enthousiasme.
Elles se dirigèrent vers une table au fond du réfectoire.
- Pourquoi au fond ? Il y a une table de libre juste là. Demanda Satoru.
Yumeko lui répondis froidement.
- Parce que.
Satoru obéit et se mit à la table libre du fond avec les filles.
- J'ai des choses à vous dire, c'est pourquoi j'ai insisté pour manger avec vous. Il est préférable de se mettre au fond pour ce que je vais vous dire.
- Tu as des problèmes ? Je n'aime pas ça. S'inquiéta Kaguya.
- Non. C'est à propos du directeur.
- Encore lui... Satoru n'arrête pas de lui parler.
Yumeko s'affola.
- A propos de quoi ?!
- Calme toi enfin. Tu vois bien que Satoru n'a pas de problèmes. Pourquoi tu t'excites ?
- C'est très important ! Il ne faut pas qu'ils parlent de "ça" ! Ça pourrait lui coûter la vie !
- "Ça", "ça"... c'est quoi "ça" ? Satoru, ne me dis pas que tu me cache des choses !
- Mais non ! Tu veux que je te cache quoi ? Je t'en aurais parlé sinon ! S'énerva Satoru.
- On va se calmer. Ça risque d'éveiller des soupçons. On nous regarde déjà.
Un homme en costume noir se tenait derrière l'entrée du réfectoire.
- Qui c'est ? Demanda Kaguya.
- Je n'en sais rien. Mais mieux vaut éviter de parler fort. Chuchota Yumeko. Il pourrait se demander pourquoi nous mangeons ensemble.
- T'es parano ma pauvre. Répondis Kaguya. Bon tu nous dis ce que tu avait à nous dire ?
- Alors voilà. Je pense que le directeur nous cache des choses capitales.
- Bah ça... C'est évident ! Quel directeur ne cache pas d'informations au élèves ?
- Mais non Kaguya ! Tu ne comprends pas ! Il nous cache des choses pire que "J'ai organisé un voyage dans un autre pays avec l'aide de la direction" ! Non ! C'est pire ! Pendant le peu de temps où j'étais présidente du conseil des élèves, j'ai pu entrer dans la pièce dite "secrète" ! Elle est protégée par une porte blindée et se trouve à côté du bureau du directeur. La porte blindée est là pour qu'aucun élève ne puisse entendre ou voir se qui s'y passe ! Je te jure qu'il y organise des trucs horribles !
Yumeko fondit en larmes.
- Yumeko... Reprends toi et explique moi ce que tu as vu. Demanda Satoru.
- Je... je n'ai pas eu l'occasion de voir quelconque événement mais j'y ai entendu des bruits horribles... Des sortes de cris ou... Des bruit... Je... Je ne sais pas !
Kaguya regardait Yumeko d'un air perplexe.
- Je n'ai jamais eu la chance d'y rentrer mais j'ai pu apercevoir de loin. J'y ai juste vu des étagères avec beaucoup de papier.
- Oui... Ce sont toutes les informations des élèves. C'est effrayant. Ça montre le poids, la taille, le groupe sanguin... Tout ça est changé en temps réel par des capteurs se situant sous les chaises de cours...
- Quoi ? Mais tu peux le dire que c'est effrayant ! C'est un barjot ce dirlo ! Déjà comment c'est possible que ça soit changé en temps réel puisque c'est écrit sur du papier ? S'écria Kaguya.
- Moins fort s'il-te-plait... Une imprimante tourne toute la journée et actualise les information en fonction de ce que capte les capteurs sous les chaises. On peut dire que ce n'est vraiment pas écologique puisqu'elle utilise une feuille pour chaque élève dont une information change.
- C'est abject... dit Satoru.
Après le repas, Kaguya proposa à Yumeko de rentrer chez elle pour l'après midi car elle ne se sentait pas très bien. Les cours de l'après midi passèrent lentement et Satoru n'avait qu'une chose en tête: aller parler au directeur après les cours. Il préparait déjà ses questions dans sa tête au lieu d'écouter le cours.Après les cours de l'après midi, Satoru attendit que Kaguya parte pour aller accoster le directeur. Il le trouva en train de fumer dans la cour de récréation.
- Ah ! Voilà Satoru !
- Sachez, avant toute chose que je ne suis pas là pour rigoler monsieur. Yumeko m'a parlé de la salle "secrète".
Le directeur se figea puis jetta sa cigarette au sol.
- Et quelle est cette pièce "secrète" ? Je suis curieux de savoir à quoi elle correspond, je n'en ai jamais entendu parler. S'agirait-il d'un escape game ou quelque chose du genre ?
- Non. Il s'agit de la pièce à côté de votre bureau. Vous savez, celle qui est protégée par la grosse porte blindée.
- Oh ! Cette pièce là ! Enfin, je ne comprends pas pourquoi vous dites qu'elle est secrète, je ne laisse juste pas entrer les élèves car cette pièce contient des informations dont les élèves n'ont pas le droit de savoir comme les prochains examens ou ce genre de choses.
- Ah oui ? Alors pourquoi m'a t'elle dit qu'elle y avait entendu des bruits comme des cris à l'intérieur ?
- Oula, je ne vois pas de quoi elle pourrait parler mais peut être a-t-elle confondu avec le bruit de l'imprimante ? Elle est très bruyante, je le reconnais.
- Pourrait-on arrêter de tourner autour du pot, s'il-vous-plaît ? J'aimerais savoir ce qui s'y trouve réellement !
- Doucement jeune homme. Ne vouliez-vous pas me parler du livre que je vous ai prêté ?
- En parlant de ça, pourquoi est-il rempli de caractères indéchiffrables ?
- Oh tu n'as pas tout lu à ce que je vois. Il y a une petite note à la fin. Tu prendras le temps de la regarder chez toi. Je dois y aller, le devoir m'appelle ! Dit le directeur en rigolant.
Satoru déçu de ne pas avoir eu plus d'informations rentra chez lui. Il se mit dans son canapé, puis lu la petite note laissée à la fin du livre. C'était comme une énigme dans un magazine: tel caractère égal une lettre en particulier.
Il comprit que le livre avait donc un sens. Il passa une nuit entière à essayer de le décrypter. Il parvint enfin à finir le livre, qui n'étais pas très gros, à trois heures du matin. Le lendemain il décidai d'aller voir Kaguya pour lui parler de ce qu'il a pu lire. Elle était dans un coin de la cour avec Yumeko.
- Ah ! Salut Satoru ! Cria-t-elle.
- Bonjour. Dit Yumeko d'une faible voix.
- Moins fort ! J'ai réussi à trouver de quoi parle le livre ! J'ai passé ma nuit dessus !
- Incroyable ! Comment t'as fait ? Demanda Kaguya.
Satoru n'eu même pas le temps de dire un mot qu'il entendit une voix familière derrière lui.
- Yumeko ! Je vous trouve enfin ! C'était le directeur avec un grand sourire aux lèvres. Peut-tu me suivre ? Ça sera long.
En entendant ces mots, Yumeko se figea. Elle savait qu'elle avait fait une erreur hier en expliquant qu'elle était entrée dans la pièce "secrète".
- Non... Non je veux rester avec eux ! Cria-t-elle au directeur.
Il écarquilla les yeux.
- C'est que madame se rebelle ! Ben voyons ! Tu n'oserai pas désobéir à ton directeur sous peine de punitions très grave ?!
Le directeur était méconnaissable. Il était passé d'un homme charismatique et calme, à un homme insolent et vulgaire.
- Arrêtez ! Vous voyez bien que vous lui faites peur ! Laissez-nous !
Kaguya essayait tant bien que mal à défendre Yumeko mais le directeur la prit par la main et l'emmena à l'intérieur de l'académie très violemment. Le directeur ouvrit son bureau et mit Yumeko à l'intérieur.
- Écoute moi bien, petite peste ! Tu as rompu notre accord ! Comment tu compte t'en tirer, hein ?! Je te le demande !
Il était furieux. Yumeko était en pleurs mais il la plaqua contre le mur.
- T'es finie, ma pauvre ! T'aurais jamais dû faire ça ! Jamais ! Maintenant à cause de toi, Satoru se pose encore plus de questions à propos de la salle "secrète"! D'ailleurs, pourquoi tu l'as appelée comme ça ? T'aurais pu utiliser son vrai nom de toute façon ! A ce moment là, t'avais déjà brisé notre accord !
- Je... Je suis désolée monsieur... Je n'aurais jamais dû lui en parler je ne suis qu'une bonne à rien !
- T'essaie de te racheter là ? Dites-moi que je rêve ! Mais c'est mort là, ma pauvre ! T'es morte !
Il la prit par le bras puis sorti de son bureau.
- Arrêtez monsieur ! Vous me faites mal !
- Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre que t'aie mal ou pas ?!
Le directeur ouvrit la porte de la pièce "secrète", puis entra avec Yumeko. La porte se claqua d'un bruit sourd.
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Florumex
Ficción GeneralL'académie Otoka est une académie avec un niveau d'enseignement supérieur à la moyenne. Les élèves en échec scolaire scolaire se voient convoqués par le directeur en personne et ressortent de la convocation avec un comportement assez différent de ce...