• Hugo •

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Son comportement à la soirée est intolérable, refusant le principe même de notre accord. Je suis dans une colère noire sur le chemin qui nous mène à la maison. Son changement d'attitude m'échappe et qu'importe la raison puisqu'il est inexcusable.

J'attends d'atteindre le seuil du chalet pour lui réclamer, imposer des explications :

- C'était quoi ça ?! m'emporté-je aussitôt.

Encore j'aurais voulu l'embrasser ou avoir un geste un peu trop déplacé, là, ce n'est pas le cas.

- C'est toi qui m'as collé toute la soirée !

- Dans l'unique but de prouver notre putain de couverture, de te surveiller parce que tu es à moitié à poil, je te rappelle ! C'était ça le problème ? Tu voulais te faire tripoter et j'étais en travers du chemin-

Elle m'envoie au visage le verre d'eau qu'elle venait de se servir, ses lèvres crispées de rage. J'émets des suppositions, rien ne peut justifier cet irrespect dont elle a fait preuve.

Sa main vient souligner sa taille, elle compte jouer la prétentieuse avec moi ? Mauvaise idée, je suis plus doué qu'elle. Les gouttes d'eau perlent sur mon visage et le regard que je lui envoie lui permet de deviner toute la rage que j'accumule silencieusement, menaçant de sortir de ma bouche d'une seconde à l'autre.

- Pourquoi t'as l'air si surpris ? Hystérique, frigide, hautaine. Ce sont les mots qui me définissent, non ? Je respecte simplement l'image que tu as de moi, autant collé au rôle.

Je suis sur le cul, écouter aux portes pendant une minute et suivre la conversation complète, il y a un monde.

Evidemment fallait qu'elle soit là à ce moment où ces mots sortaient du contexte qu'elle s'imagine. Aucun mot ne sort de ma bouche, je me demande comment je vais pouvoir justifier ça en n'aggravant pas la chose. Agacée par ma non-réaction, elle balance son sac sur le meuble avant de tourner les talons pour s'échapper, j'attrape son poignet pour la retenir, elle se débat en fronçant les sourcils

- T'es qu'un putain d'enfoiré ! Moi qui pensais qu'on était enfin-
- C'est le cas ! C'est juste que tu as entendu une infime partie de l'entretien ! Tu ne sais pas de quoi il s'agit, Mill's est un-
- Un vrai gentleman par rapport à toi ! C'est lui qui a pris ma défense !

Un ricanement causé par sa naïveté s'échappe de mes lèvres.

Après la réunion, nous avons poursuivis sur un petit tête-à-tête. Je connaissais ses petits travers, celui des jeunes femmes encore mineures. Pour pouvoir lui faire avouer à demi-mots son plaisir de transporter des femmes des pays de l'Est, je me devais de le faire parler.

Dans l'unique but de le tenir par les couilles le jour où je voudrais une part du gâteau plus conséquente que celle que je possède actuellement. Juliet rentre pile dans ses préférences. Certains de ses partenaires sont d'accord pour qu'il puisse jouir de leurs femmes dans des petites soirées privées qu'il donne dans sa villa.

Voilà une autre raison qui m'a poussé à la choisir. Avant de la connaitre, j'étais prêt à lui offrir pour montrer à quel point cette lycéenne aux traits angéliques n'était pas si prude qu'elle le prétendait aux yeux de tous.
J'aurais eu Mill's dans la poche et la réputation de Juliet entachée par ces soirées de débauches.

Après avoir appris à la connaitre, j'ai changé d'avis. Je me devais d'être convaincant pour qu'il n'attarde pas son vice exacerbé de la luxure envers elle.

Il a été plutôt honnête sur les courbes de ma femme, les yeux remplies de convoitise. Je ne peux lui reprocher, surtout que j'ai eu l'occasion de la voir nue quelques heures plus tôt.

Ce gentleman est loin d'imaginer que les fantasmes qu'il se fait d'elle sont encore bien éloigné de la réalité.

Ses seins bien tendres qui ne demandent qu'à être dévoré, ses hanches volumineuses à être empoignées, ses fesses bombées à être claqués. Sans oublier ses jambes galbées qui ne demandent qu'a être soulever.

« Putain je m'égare ! »

Je pousse un long soupir pour freiner l'envie de mon membre de se gonfler. Si moi je ne peux pas la toucher, je ne laisserai personne ne serait-ce que l'effleurer.

Plus je la connais, plus je pense que même Donovan n'y pas eu l'accès. Donc quand elle me parle de gentleman, je ris jaune :

- Ben écoutes vas-y s'il te plait tant, un parfait gentleman qui te fera voir des étoiles, ça te détendra peut-être ! Vu le choix de la robe c'était peut-être ton intention après tout !

Tellement énervée et choquée, sa main vient se plaquer sur ma joue.

Je l'attaque sur ça alors que c'est moi qui lui aie imposé ces tenues. Trop tard c'est sorti et la gifle est méritée.

Elle pointe son index sur mon torse en déclarant, furieuse :
- J'irais encore plus à poil que là !

Sur cette dernière phrase je la laisse partir, envoyant le verre vide dans le mur en face. De toute façon, je veillerais à ce qu'ils ne se croisent pas, si je ne la mérite pas, lui encore moins.

BAD H.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant