Point de vue de Swann Provenzano/ Élise Jackson
Je compte Sept jours depuis que je suis enfermé dans ce cave et deux jours depuis qu'ils torturent Eduardo en face de moi, pendant ces deux jours ils le torturent deux fois dans une journée. Je ne me suis pas empêché de crier quand ils le maltraitent, ils le frappent violemment. Ces ordures n'ont pas de coeur, ils me tabassent devant lui , je n'arrête pas de voir la peur dans ces yeux, il essaie de ne pas montrer sa peur mais je peux lire dans son âme combien il souffre.
- maman, je,,,, je,,,,
- Eduardo mon cœur, je sais que tu as peur et c'est bien d'avoir peur mais regarde maman s'il te plaît mon fils.
Il reste assis sur une chaise en métal, il n'arrive pas à lever la tête, il est trop faible pour faire un mouvement. J'ai mal , j'ai mal dans mon corps et plus mal dans mon âme, je ressens la douleur de regarder souffrir un être innocent face à moi. C'est pour la première fois que je connais cet souffrance, j'ai mal dans mon cœur, mon corps essaie de supporter la douleur mais mon cœur souffre trop.
- Eduardo s'il te plaît, ne me laisse pas ,,, je t'aime mon fils. Regarde moi , regarde vers maman mon champion, oui tu es mon champion, essaie de regarder vers maman dis je laissant les émotions me porter
Il a réussi à lever sa tête en ma direction, je lui fait un sourire et lui promet que je vais le sortir de là peut importe si je dois perdre ma vie. Je sens la souffrance de cet enfant qui grandit dans mon ventre c'est la seule chose que cet homme essaie de respecter, il ne veut pas que ces hommes me frappes dans l'abdomen.
- maman je veux que tout s'arrête, je ne peux plus supporter ça dit il avec des larmes qui coulent de ses yeux.
Je ne trouve rien à lui dire, les larmes m'empêchent de lui parler car j'étouffe mes cris à l'intérieur en laissant sortir les larmes. Je suis brisé, je sais ce que ça fait d'être brisé, je reconnais mes péchés, je reconnais le nombre de fois que je fais souffrir des personnes importantes pour moi et ceux que je ne connaissais pas. Seulement assise sur cette chaise en métal j'ai appris tant de chose que j'ignorais avant, ma mère disait vrai quand elle avait l'habitude de m'apprendre à contrôler ma soif de vengeance parce qu'elle pensait toujours que le temps finit toujours par punir le mal.
J'étais trop assoiffés de vengeance que j'ai entraîné avec moi les gens qui me sont chers, d'abord Haroun puis Eduardo et en dernier lieu cet enfant que j'attends d'Haroun. Je suis trop arrogante et mon arrogance finit par me faire payer. Je ne peux plus regarder Eduardo souffrir, je lui demande de me pardonner de l'avoir entraîné dans ma malédiction, il essaie de me persuader que ce n'est pas ma faute mais je sais très bien de quoi je parle.
Des hommes entrent dans la cave avec des sachets de glace en cube, ils vont le noyer dans le Benoît rempli de glace encore une sixième fois. Il tremble face à moi et me supplie de le sauver, je demande à ces hommes de me mettre dans ce Benoît à sa place, le voyant trembler sur la chaise, ils m'ont mis dans le Benoît, je sais résister au froid, j'avais l'habitude de plonger dans la glace quand papa m'entraînait mais maintenant c'est une autre chose, je tremble de froid mais ne laisse rien paraître
Je suis fatiguée...
Ma main gauche a lâché, je ne sais même pas si c'est moi qui ai relevé du Benoît. Je prends la décision de ne plus me venger, détruire ce qu'il a bien voulu laisser , cet enfant fait partie de moi et je suis la source de sa souffrance comment puis je le regarder dans les yeux
Ma peau se couvre entièrement de plaques rouge vif. Plus un centimètre de peau « saine », des plaques de peau en épaisseur qui ne cessent de s'écailler, les douleurs terribles d'une enveloppe à vif qui a changé de texture... et d'odeur. Quand on a ramassé sa peau morte chaque jour, on n'est plus tout à fait la même personne. Comme si l'on percevait ce qu'il y a en-dessous de ce qu'ils voient. Il y a quelque chose d'extrêmement tangible dans ces mues successives qui n'aboutissent pas.
Le temps est doux, presque moite en ce moment .Tout semble si calme en comparaison du chaos qui m'emporte. En m'endormant dans le Benoît de glaçon,je n'entends que le son des battements de mon cœur qui s'emballent, ma tête est lourde, habitée par d'autres mots. J'ai l'impression de sombrer physiquement dans le sommeil, comme une chute dans le vide. Je tombe sans faire un geste. Au-delà du choc du moi monstrueux que j'étais ; il y a la grande difficulté à appréhender mon corps. Je ne le reconnais pas, il n'est pas mien et pourtant il crie au secours et s'en remet à moi, corps et âme.
La dernière chose que j'ai pu voir est le visage fatigué d'Eduardo, il me supplie de ne pas lui laisser seule mais plus de résistance, je ne peux résister à la douleur que m'inflige les glaçons, je tremble même si je serre les dents pour ne pas lui montrer puis je tombe dans le noir par manque d'oxygène.
Point de vue d'Haroun
Je trouve enfin la cachette de cet homme, il vient de me donner le lieu où son patron garde mon fils, il a parlé après lui avoir laissé à mort , c'est fou comme ces personnes ont résisté avant de me donner une putain d'information. J'ai appris que cet homme a aussi Élise, la mère de mon enfant, ma future femme. Pendant tout ce temps je pensais qu'elle m'a posé un lapin alors qu'elle souffrait dans les mains d'un salopard.
J'ai la rage et il n'y a rien pour me calmer, je demande de l'aide à mon père au sujet de ses hommes, il m'en a donné beaucoup. Mes frères m'accompagnent aussi, c'est pour la première fois depuis le passé qu'il me porte leur aide. On a déjà le plan de son manoir, on fonce directement chez eux.
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The Boss (L'histoire De Swann Provenzano)
Science FictionIntriguant, fort , envahissant, résistant , l'incarnation de la beauté, ce sont ces mots là qui lui décrivent. Swann Provenzano a fait ses études de droit, pour défendre les criminels , l'unique héritier de Bernardo Provenzano le chef des mafieux de...