Chapitre 1

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La musique, la musique est la seule échappatoire que j'ai pu trouver à mes tourments. Mon cœur martèle ma poitrine, prisonnier de l'angoisse qui me subjugue. J'appuie sur les écouteurs, laissant les notes mélodieuses de mon morceau préféré envahir mes pensées, formant une bulle de réconfort au milieu du chaos qui m'entoure. Je m'appelle Elvie Collins, j'ai 18 ans, et je viens de passer en première année à l'université. J'ai toujours été celle qui brillait en classe, mais aujourd'hui, je suis accusée d'un vol que je n'ai pas commis.

L'injustice me serre la gorge, et je me sens perdue, balayée par un tourbillon d'émotions contradictoires : la colère, la tristesse, et une pointe de résignation qui s'immisce.
L'heure de ma convocation approche. Je suis debout dans le couloir, devant le bureau de la directrice, attendant qu'on me fasse signe de rentrer.
Les minutes semblent s'étirer dans un interminable suspense, chacune pesant sur mes épaules. Les murmures étouffés des élèves et le grondement lointain des pas dans le couloir forment une cacophonie qui résonne dans mes oreilles. Je fixe la porte du bureau, sentant une boule d'anxiété se former dans le creux de mon estomac.

Une fois à l'intérieur du bureau de la directrice, l'atmosphère est électrique. Le temps semble suspendu, le silence épais, brisé seulement par les mots cinglants de ma belle-mère. Son visage tendu trahit la déception et l'inquiétude, mais son autorité ne vacille pas.

Rebecca : Te rends-tu compte de l'humiliation que tu me fais subir !
me gronda-t-elle, la voix trahissant sa frustration.
J'ai passé toutes ces années à parfaire ton éducation et c'est ainsi que tu me remercies.

Les mots se bousculent dans ma bouche, mais je peine à les articuler.

Moi: Je te l'ai déjà dit, ce n'est pas moi qui ai mis ces feuilles dans mon sac. Si toi tu ne me crois pas, qui le fera ?

De ses yeux lançant des éclairs, et son autorité incontestable me rétorqua.
Rebecca : "Tais-toi ! Combien de fois devrai-je te le dire ? Ne hausse jamais le ton avec moi."

Je m'enferme dans un silence résigné, une boule d'injustice coincée dans ma gorge. Les étagères ordonnées et le bureau massif de la directrice me semblent autant de barrières qui m'empêchent de m'exprimer librement.

Rebecca : Il a été décidé lors du conseil général que tu devras intégrer Redwood.

Ma voix tremblante de colère n'arrive pas à contenir mon émotion.
Moi: Quoi !!!?? Mais Rebecca, tu ne peux pas me faire ça, toi-même tu sais quelles sont mes aspirations, comment as-tu...

Rebecca : Je t'ai déjà dit de baisser le ton avec moi. Tu réfléchiras mieux à tes agissements là-bas. Et pour ta gouverne, sache que j'étais contre cette décision, mais les agents de l'éducation nationale ont pris mes suggestions comme celles d'une mère prenant parti pour son enfant. J'ai été menacée de perdre mon poste à cause de tes agissements, alors tu ferais mieux de revoir tes paroles avant de l'ouvrir. Maintenant, prends tes affaires et rentre à la maison.

Suite à ses paroles violentes, je pris mon sac et sortis de son bureau. Les larmes aux yeux, je sens les regards accusateurs des autres élèves dans les couloirs. Des murmures s'élèvent, porteurs de jugements sourds et pesants.

C'est alors que les souvenirs du vol que l'on m'accuse me frappent de plein fouet. L'image de ces feuilles, que je n'ai jamais vus de ma vie, me hante.

C'était ce jeudi, Alors que je suis plongée dans mes pensées, la sonnerie stridente annonce la fin de l'épreuve de math. Je me lève machinalement, remettant mon sac sur mon épaule. Le poids des regards se fait sentir, mais je m'efforce de garder la tête haute. Alors que je m'apprête à quitter la salle, Mme. Lambert, la surveillante générale, m'interpelle brusquement.

RENAISSANCE À REDWOOD Où les histoires vivent. Découvrez maintenant