chapitre 1

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BadMiyo
À travers les yeux d'une poupée abandonnée, on peut voir les souvenirs d'une enfance détruite.

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- 1,2,3...1,2,3

Des echos.

-1,2,3...

Une sensation

- 1,2,3...

Une lumiere

- ELLE REVIENT PARMI NOUS !

La réalisation.

- Mademoiselle ? Mademoiselle vous m'entendez ?

L'échec.

- Vous m'entendez mademoiselle ?

Une fois de plus  me revoilà revenue a lui.
Une fois de plus me revoilà face à ma tentative ratée.

- Suivez la lumière...

Les mêmes scènes se répètent dans ma tête.

- Elle a ouvert les yeux c'est bon !

Les mêmes gestes, la même envie, la même détermination.

- Apportez lui de l'eau !

Mais cette fois je pensais vraiment y arriver.
Je pensais réellement pouvoir lui échapper.

- Prévenez son père.

Je tourne machinalement ma tête vers elle dans ce qui pourrait être, un dernier élan d'espoir ?

Ma bouche est incapable de sortir un son alors j'espère, j'espère qu'elle lise dans mes pupilles.
Qu'elle lise dans mon âme détruit par la vie.
J'espère qu'elle comprenne.
Qu'elle me comprenne.

« S'il vous plait...aidez moi »

- Il arrive, dit un homme.

La dame se tourne vers moi avec un sourire collé à son visage pâle et marqué par les cernes qui sont sûrement dû aux nombreuses nuits qu'elle a passé dans cet hôpital miteux. Elle est belle.

- Vous n'avez plus rien à craindre maintenant. Votre père est en chemin.
- S'il vous plait.

Elle s'approche de moi et prend ma main qu'elle commence lentement à caresser.

- Je sais que ça a dû être difficile pour toi, dit-elle d'une petite voix

Non vous ne le savez pas et personne ne le sait.

- Je sais ce que c'est, de vouloir mettre fin à sa vie.

Pour lui échapper.

- Mais sachez que tout ceci, n'est que pour un moment.

Elle lève la tête pour planter ses pupilles bleu dans les miennes.

Et c'est là que je l'ai vue.
Dans son regard habite une chose.
Une chose dont j'ai horreur.
Une chose que j'évite à tout prix comme la peste.
De la pitié.
Cette femme a pitié de moi.

- Et qu'un jour tu te levera et tu te dira : Je les ai vaincu ces putains de demons.

« Ces putains de démon »
Sa phrase se répète en boucle dans ma tête.
« Ces putains de démon »
« Ces putains de démon »
« Ces putains de démon »

C'est ironique de réaliser que le seul démon que je crains réellement,
c'est lui.
C'est cet homme.
C'est mon père.

Des petits coups répétés se font entendre contre la porte.
Quelqu'un est entrain de toquer.

𝓐(𝓘)𝓒𝓔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant