Jour 1

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Je me sens molle, même pas capable de faire du yoga correctement. Je n'arrive plus à faire du sport comme avant, j'ai tout perdu depuis que je suis entrée dans une clinique.

Il y a de moins en moins de soleil et j'ai peur qu'un jour il y en ai plus du tout et que je sois obligé de m'enfermé dans ma chambre. Le week-end il y a moins de monde, on fait rien alors j'essaie de faire des choses par moi même comme faire le tour de la terrasse ou du yoga.

Je me sens seule. Nous sommes 3 à avoir à peu près le même âge, le reste c'est des adultes. J'ai l'impression de pourrir. A cause de ma dépression j'ai du mal à prendre ma douche. Ça commence au fait de se déshabiller. La douche, je la reporte encore pour demain.

Je suis bien dehors à regarder le ciel. C'est la seule chose bien ici alors quand il fait froid tout devient compliqué. Je m'ennuie profondément. Je n'ai plus de passion ni d'envie. Les adultes pensent qu'à fumer ça doit être leur moment de bonheur, j'aimerai bien essayé. Le soleil redescend, il y a plus aucune lueur qui brille sur la terrasse.

Mon père m'a dit qu'il me rendra visite demain. On verra comment ça se passe entre quatre murs. Je lui dirait que j'en peu déjà plus d'être ici. J'en peu plus de cette dépression. Ça fait maintenant 1 semaine que je suis hospitalisé et il commence à me mettre des médocs que je déteste comme le Tercient. Je l'écrit peut-être pas bien mais je m'en fou. J'ai tout de même évité le Loxapaq et ça c'est une chance de ne pas être tombée sur une psychiatre qui se croit supérieur à tout le monde.

La jeune fille qui est hospitalisé comme moi je vois dans ses yeux qu'elle en peu plus. Elle à tenté de fuguer par la terrasse mais a hésité trop longtemps. Elle est condamné à restée encore un bon moment ici.

Je sais pas trop ce que je fais ici. Je suis en dépression mais ici on ne guérit pas de la dépression. Ce n'est pas en s'échappant sous les draps que la dépression va disparaitre. Je voudrai aller en service infanto, un service en bas du bâtiment qui accueil les jeunes jusqu'à 25 ans mais ils disent qu'ils peuvent pas me gérer alors que je suis pas un danger.

On fait pas grand chose, surtout le week-end. J'essaie de me créer une routine pour me sauver de cette dépression de malheur mais il y a des moments où je ne fais rien, où je regarde le ciel, le plafond ou le mur. J'ai pleuré devant la psychiatre quand elle m'a annoncé que je ne pourrai pas aller en infanto. Je voudrai aller en infanto car ce n'est pas un service fermé où on y est sans notre consentement et il y a des jeunes comme moi. J'ai besoin d'être avec des jeunes, il y a plus d'ambiance, on s'amuse, on délire, on se sauve de nos problèmes. Peut-être que la semaine prochaine je pourrai y retourner.

Je voudrai prendre ma douche mais j'y arrive pas. Je dois demander mes affaires, puis qu'on m'ouvre l'armoire et surtout je dois me déshabiller. Je dois ressembler à un monstre à force de ne plus trop prendre soin de moi. C'est ça, je suis un monstre.

Je revoit des infirmières de l'infanto et j'ai envie de leur crier de m'aider à sortir d'ici. J'ai envie de prier devant elles de me prendre avec elles en infanto.

Je me sens seule

Je me sens affreusement seule et prisonnière. Oui c'est une prison. Une véritable prison. 

Je me déshabille en vitesse comme si d'une seconde à l'autre on aller me tirer dessus. Je déteste mon corps, je ne le regarde même pas. Je le déteste depuis que j'ai perdu ma force et mes muscles que j'avais quand je faisais du krav maga et du crossfit à une époque révolue au lycée. J'ai l'idée, une fois sortie de se trou de me refaire une routine sportive comme celle ci. Elle me faisait du bien, elle m'aidait vraiment mais j'étais trop attachée à mon instructeur de krav maga puis d'un coup j'ai rechuter lorsque le bac approché. Je me dit que peut-être je pourrai reprendre ça... cela me manque énormement et elle est peut-être là ma thérapie, pas dans cet endroit paumé dont j'ai signé la feuille en pensant que ça pouvait m'aider. Je pensai que j'allai être suivi par le même psychiatre que celui de l'infanto mais ça n'a pas était le cas. Au moins, comme je le disais avant, je ne suis pas tombée sur une psychiatre qui se croit tout permis.

Je suis actuellement dans ma chambre, en pyjama à attendre Godo (ça s'écrit comme ça ?). Vous devriez avoir une image de moi monstrueuse puisque j'en dresse ainsi le portrait mais je ne suis pas si moche. J'ai la peau jeune, des petits bras et des petites mains d'enfant. J'ai le visage fin, les yeux vert tirant vers le brun et les cheveux dont je ne sais trop la couleur (blond châtain ?).  Je n'ai plus que 23% sur mon téléphone... je vais lire un peu car c'est là ma routine.

Je n'arrive pas à me concentrer quand je lis. Je repense toujours au passé. Comment je faisais, enfant, pour être heureuse ? Et aujourd'hui je me demande comment font les gens pour être stable, vivre une vie stable, ne pas enchaîner les hôpitaux comme moi. Je me sens seule. Comment je pourrai me présenter à vous ? Cela se ferra au fur et à mesure. Je vous présenterai le lieu et mon personnage mais il y a pas grand chose à dire sur le lieu, c'est un hôpital fermé. Un secteur tout petit.

Je bois pas beaucoup d'eau, c'est une faute. Je prend pas soin de moi là bas c'est la misère. Est ce que j'irai mieux si je sortais d'ici ? Est ce que j'arriverai à prendre des douches ?

Mon père m'a annoncé qu'il viendrai avec ma grand mère. Je me demande la tête qu'elle ferra quand elle verra la demeure (si on peut appeler ça une demeure). J'adore vous écrire, ça me détend je crois. Vous savez, si je suis ici c'est pas parce que je suis un monstre dangereux, c'est parce que j'ai besoin d'aide mais je n'arrive pas à trouver l'aide qu'il me faut. En bas, en infanto, je l'avais trouvé.

Il y a sûrement un grand nombre de fautes d'orthographes dans ce texte mais j'y fais pas attention. Je veux retourner avec ma mère au jardin botanique manger une bonne glaçe et penser à rien. Surtout pas à mes études. J'ai abandonnée. J'abandonne assez vite. J'ai abandonnée ma formation d'educ spé mais j'ai une bonne raison : ce n'est pas le métier qu'il me faut. Hormis le fais qu'il faut être stable pour ce genre de métier il faut aussi je crois remplir beaucoup de paperasse, être responsable et autonome. On ne peut pas aider quelqu'un à être autonome si on ne l'ai pas soi même. Cela dit, l'année prochaine ou l'année d'après je tenterai éduc de jeunes enfants. J'aimerai travailler avec les enfants. J'aime leur environnement et j'aime tout simplement les voir et les aider à s'épanouir.

Pour l'instant je suis en psychiatrie. Voilà où est ma vie mais ma mère me dit de rien lâcher, qu'un jour ça ira mieux. Ça fait 5 ans que j'attend.

Je vais écouter un podcast.

J'ai mis en place une méthode quand je sortirai d'ici. Déjà il faut absolument que je me fasse suivre par un psychologue une fois par semaine. Cette fois je prendrai bien mes traitements car je sais maintenant que tout est important. J'écouterai de la musique le plus souvent possible. Je ferais du dessin sur ma tablette graphique et de la peinture dehors, dessiner des paysages... Mes chats vont également beaucoup m'aider et je m'occuperai d'eux comme s'il s'agissait de mes propres enfants. Je dormirai à 21 heures et me réveillerai assez tôt pour profiter de la matinée. Je continuerai le krav maga et le crossfit en marchant pour allez là bas. Je reverrai mon alimentation, allez voir peut-être une diététicienne. Je prendrai de nouveau soin de moi. J'irai peut-être à un groupe de parole. Je continuerai le piano. Je ferait du benevolat. Je suivrai le soleil partout où il sera. J'essayerai, je tenterai.

14% de batterie...

Je vais prendre mes traitements.

Journal d'une fille en psychiatrie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant