77- Vivement que j'crève
08.10.2023
©Angéline PAULIN CHAIGNEAU
S'il est un fait incontestable !
C'est qu'une fois les piquets sautés,
On s'avère être indispensable,
Pourvu de qualités... en illimité.
Nous n'aurons jamais eu,
Autant d'amis éplorés,
D'avoir toute leur vie à déplorer,
De n'pas nous avoir perçu.
Alors je dis vivement que j'crève,
Pour avoir juste l'idée très brève,
De c'qu'est être pleinement aimée,
Par des faux culs à la mine affamée.
Fiers de pouvoir se pavaner,
Derrière mon cercueil bien clouté.
De ronds de jambes enrubannés,
En éloges à l'odeur bien crottée.
Ayez au moins du respect,
Pour celle que j'n'ai jamais été.
Laissez moi partir en paix,
À défaut d'avec ma dignité.
Je n'vous manquerai pas plus,
Que le vide laissé par vous dans ma vie.
Traversant celle-ci en recluse,
En voulant vous aimer contre votre envie.
Alors,je vous absous de votre indifférence.
Mais ne peux rien contre votre intolérance.
Je n'vous accorde aucun crédit.
La vie vous éduquera, ça je vous le prédit.
Pardonnez moi juste, d'avoir voulu exister.
Le Diable, lui, m'accueillera à bras ouverts,
Sans que j'ai besoin d'insister.
Telle que je suis, même avec mes travers.