— Et donc, Cionà, est-ce que les pierres de lune et le baume fonctionne ? demanda Cyrca en caressant un esprit à l'humeur câlin sur ses genoux.
Seïlí'n se redressa légèrement dans l'eau, intéressé lui aussi par le sujet. Je continuai de laver son dos avec douceur, tentant de rester aussi imperturbable que je le pouvais.
— Dès le premier jour, j'ai pu voir des changements. Je suis encore plus sensible au toucher maintenant, et sur tout mon corps ! Indra et Qetzíl terminent les fins de journées contre moi, venant me dévorer autant qu'ils le peuvent, répondis-je en rougissant un peu.
Les faés rirent de cela.
Les juvéniles adoraient venir jouer avec mes bourgeons de chair. Je finissais toujours consumé par l'envie et Nâga me prenait souvent sans relâche pendant une bonne partie de la nuit.
J'étais bien souvent épuisé après cela, mais cette fatigue était de moins en moins longue. Je me faisais aux toxines du meneur, commençant même à apprécier et à demander qu'il me fasse l'amour plus régulièrement.
Avoir les sens exacerbés étaient presque addictif et ressentir encore plus les énergies de mes compagnons ne pouvait que me rendre plus heureux.
— Je ne suis pas encore en lactation. Je pensais que ce serait plus rapide, continuai-je.
— J'ai mis beaucoup de temps à y arriver aussi. Ignis n'osait pas encore me toucher, estimant que j'allais finir brûlé sous son énergie. Je pensais tous les jours à ça, imaginant que ma lactation finirait par faire venir mon lebraude à moi et qu'il se relâche enfin. Finalement, ce sont les stimulations continuelles et l'amour de ma horde qui m'ont aidé à lâcher prise.
— Quand je te vois aussi épanoui, je t'envie tellement, souffla Cyrca des étoiles plein les yeux. Ignis n'a pas eu besoin que tu lui offres cela pour venir à toi, n'est-ce pas ?
— Et bien, lors de ma première montée de lait, il était avec moi. L'émotion l'a submergé et il m'a pris sans répit dans les eaux de notre petite source. Il en avait totalement oublié ses craintes, relata avec beaucoup d'amusement le faé.
Une scène similaire, mais entre Arún et moi s'immisça dans mon esprit me laissant rêveur.
— Oh, on dirait que Cionà n'attend que ça aussi !
Pris sur le fait, une légère gêne me gagna avant que je ne me mette à rire avec mes amis.
— N'en rêverais-tu pas, toi ?
— Ma horde, fait très attention à moi et nous prenons tellement soin de nous que le moindre de nos rêves ou de nos demandes deviennent réalité, figure toi.
Un air de contentement se peignit sur le visage de Cyrca. Je continuai de rire doucement, appréciant de savoir que sa horde était aussi belle que celle de Seïlí'n et que la mienne.
— Arún ne doit vouloir que de ça aussi. Je pense le rejoindre lorsqu'il ira se baigner. Il passe de plus en plus de temps dans notre lac et je sais qu'il attend que je vienne à lui. Je veux lui montrer mon amour de la même manière que Nâga me le montre chaque jour.
— Tu pourrais pimenter les choses et te donner un peu à un autre de tes amours, répondit Cyrca joueur. Pourquoi pas un juvénile ?
— Je n'ose même pas imaginer l'état des fesses de notre merveilleux Cionà s'il ne se donne pas à ses dominants avant les plus jeunes...
Je ne voulais pas non plus avoir cette image dans mon esprit. La hiérarchie dans une horde devait être respectée.
C'était d'ailleurs instinctif pour moi que d'offrir mon amour aux plus dominants en premier lieu et pour eux, un signe de respect et de soumission. Ils y voyaient un cadeau inestimable et une confiance absolue en cela. C'était réciproque également.
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Serpens Natura
FantasyCionà, une jeune faé originaire de Rosamÿr, décide de fuir le pays en guerre et les chasses aux non-humains instaurés par les habitants. Il tente de trouver refuge sur le continent des Terres Arides, mais se fait enlever par des mages pour être vend...