dans un club de jazz faiblement éclairé, franky croise le chemin de la pianiste énigmatique, robin. sa musique mélancolique laisse entrevoir une douleur cachée, et même le toujours jovial brook verse des larmes en assistant à sa prestation. alors qu...
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"robin, ce soir, tu ferais bien d'attirer de nombreux clients. si tu commets ne serait-ce qu'une erreur, ton salaire sera réduit à zéro," souffla son patron, la menace à peine voilée planant dans l'air comme un nuage d'orage.
la jeune femme laissa échapper un soupir silencieux de lassitude, son esprit alourdi par le poids des ultimatums implacables de son patron. on aurait dit que cette scène se répétait en boucle, un rythme oppressant dans la bande-son de sa vie, comme un refrain mélancolique dont elle ne pouvait s'échapper. son regard se posa sur la photo fanée accrochée au mur, un rappel de sa vie précédente en tant que paisible bibliothécaire, une vie qu'elle désirait ardemment mais ne pouvait plus atteindre.
elle savait qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible, pas de refuge dans l'embrassade réconfortante de son ancien emploi. les... yeux vigilants l'avaient empêché de suivre cette voie, laissant derrière elle dans une toile sinistre d'obligation et de secret. elle était contrainte de jouer du piano dans ce club de jazz faiblement éclairé, un endroit appartenant à une personne qui exigeait bien plus que de simples mélodies. se plaindre, c'était s'exposer à des conséquences bien pires qu'elle ne pouvait supporter.
rassemblant son courage, elle leva une main tremblante pour ajuster le sourire forcé sur son visage. sa voix se fit entendre, portant le fardeau d'une protestation silencieuse. "je ne vous décevrai pas," répondit-elle, ses mots teintés d'une défiance discrète, une promesse à elle-même de trouver un moyen de se libérer des liens qui la retenaient à un moment donné....
la jeune femme se retrouva assise devant le grand piano, un instrument qui était devenu à son insu à la fois son salut et sa malédiction. des heures avaient été englouties dans l'étreinte implacable des touches d'ivoire et d'ébène, tandis qu'elle réapprenait ce qu'elle connaissait jadis, les notes et les accords renouant lentement avec ses doigts.
ses doigts tremblants survolèrent le clavier, et, avec une profonde inspiration, elle abandonna le contrôle à son cœur. alors que ses mains dansaient, les notes se déployèrent, tissant une mélodie techniquement parfaite, mais totalement dépourvue de la passion qui avait autrefois défini sa musique.
elle savait qu'elle était une musicienne exceptionnelle, son talent inné indiscutable. mais son cœur souffrait de l'absence des émotions brutes qui auraient dû accompagner sa performance. la musique qu'elle produisait ressemblait à une coquille belle mais creuse, un reflet de ses tourments intérieurs. c'était une virtuosité que seuls de véritables musiciens pouvaient discerner, car ce club de jazz, avec son ambiance tamisée et sensuelle, attirait une clientèle aussi étrange que les secrets qu'elle détenait.
la plupart des soirs, le public se composait de riches clients vieillissants, des regards lubriques fixés sur sa beauté, indifférents au cœur et à l'âme qu'elle mettait dans ses notes. Ils étaient captivés par son apparence, pas par la musique, et à leurs yeux, elle restait une simple ornement ornant la scène du club.
