PROLOGUE

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Vendredi 17 septembre 2021

La journée m'a semblé ne jamais vouloir se terminer. Entre les soins au cabinet sur les chiens et les chats, il a fallu que je me rende dans une ferme pour aider une vache à vêler. Le veau avait des difficultés à sortir et il a fallu que je l'aide pour l'expulsion. Mais le voir, une heure après, debout sur ses quatre pattes à téter aux pis de sa mère, est une belle récompense. J'ai dû m'assurer que tout allait bien avant de repartir. Quand je suis rentrée au cabinet, il était près de vingt heures trente. Daniel, mon collègue et propriétaire du cabinet, était déjà rentré chez lui. Etant de garde cette nuit, il voulait profiter un peu de sa famille. Quant à moi, personne ne m'attend chez moi.

Je termine de remplir mon rapport sur la naissance du veau et d'organiser les prochains rendez-vous pour le suivi, puis je quitte le cabinet vers vingt-et-une heures. Il est temps pour moi d'aller retrouver mon canapé et Netflix. Je passe mon manteau et récupère ma mallette que j'ai laissée à l'entrée, avant de sortir. Au moment où j'arrive à ma voiture, mon téléphone sonne. Le visage de Clara, ma meilleure amie, s'affiche sur l'écran. Je crois que ma soirée tranquille vient de s'envoler. Je décroche et tente de paraître épuisée pour éviter de sortir ce soir.

— Eh ! Salut, ma Milia ! Tu viens nous rejoindre ?

— Salut Clara. Pas ce soir, je suis claquée.

— Ah non ! Tu nous la sors à chaque fois ! Tu n'es pas de garde, il me semble ?

— En effet, mais ça n'empêche pas que je sois fatiguée. On peut sortir demain soir, si tu veux.

— Et demain soir, tu trouveras une autre excuse. Allez, s'il te plaît ! Viens nous retrouver au pub. Je ne veux pas me retrouver à tenir la chandelle à Gabin et la blondasse qu'il a attiré dans ses filets, soupire-t-elle au téléphone.

— Tu n'as qu'à le laisser seul avec sa conquête de la soirée et rentrer chez toi. Je ne serai pas de bonne compagnie ce soir.

— Et si je te dis qu'il y a du beau mâle dans la salle ?

— Vu mon état de fatigue, je ne pense pas pouvoir être en état de draguer non plus, soufflé-je en ouvrant ma portière .

— Alors, laisse-toi draguer et prendre un peu de plaisir dans les bras des beaux spécimens qui sont dans mon champ de vision. Tu as vingt-sept ans, célibataire et belle à se damner. Alors, profite ! On aura bien le temps de nous reposer quand nous serons vieilles ou dans nos cercueils !

Je réfléchis quelques secondes à sa proposition. Après tout, ça ne me fera pas de mal non plus, d'aller décompresser devant un verre, tout en matant des beaux culs de surfeur ou des belles musculatures tâtant du ballon ovale. Et puis, ça fait quelques semaines que je n'ai pas été dans les bras d'un mec. M'envoyer en l'air me fera sûrement du bien aussi.

Mon coeur au galop !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant