Chapitre 1

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Chaque décision, chaque choix a des conséquences sur ton futur. Mais je ne pensais pas que changer de travail aurai un tel impact dans ma vie privée.

J'étais bien dans mon ancien travail. Jusqu'au jour où une folle a décidé de me mener la vie difficile. Et moi, j'avais si peu confiance et aucune assurance. Aucun toupet. Rien pour me sauver, seule, face à ce que je considérais comme une agression. J'étais sans défense.
Alors, plutôt que de me battre, j'ai décidé de m'enfuir. Ma seule arme.
J'ai saisi l'occasion d'une baisse d'activité dans mon entreprise pour prendre la porte et ne plus jamais la franchir.
Après deux mois à perdre mon temps de milles et unes manières aussi nulles les unes que les autres, je me suis mise un coup de pied au cul. Il était plus que temps que je reprenne une vie à peu près normale. Parce que rester chez moi à boire, à fumer des joints et à se lamenter sur sa relation amoureuse chaotique n'allait pas m'aider à me sortir de ma dépression. Clairement pas.

J'ai déposé tellement de C.V. et de lettres de motivation que j'ai dû être responsable de déforestation. Je plaisante. J'ai tout fait en ligne sauf une fois. Et ce fut la bonne. J'ai eu un entretien d'embauche pour un poste à mi-temps en tant que caissière dans la grande distribution. Job de rêve. Sachant que juste avant j'avais un poste payé le double... Fuir quand on est adulte, ce n'est réellement pas une solution. Pas dans ce cas de figure, visiblement.
Puis après quelques mois, j'ai signé mon CDI et j'ai changé de poste. Je passe en rayon hygiène et parfumerie à temps complet. Financièrement bancale encore mais un peu plus acceptable. Quoique... Côté vie privée : toujours dépressive avec un copain pervers narcissique que j'essaie désespérément de convaincre de m'aimer et de me le montrer. Chaotique je disais.
Mon esprit se battait entre rester avec lui dans l'espoir d'un avenir amoureux radieux ou m'enfuir une nouvelle fois. J'ai choisi la seconde option. Mais cette fois-ci, c'était la meilleure chose à faire.
Premier appartement à 25 ans, vaut mieux tard que jamais. Mais, un pervers narcissique, ça ne s'oublie pas comme ça. Je l'ai repris... Avec un peu plus de contrôle sur ma propre vie, sur mes émotions.
Puis quelques temps après, j'ai commencé à un peu plus m'ouvrir à mes collègues. N'étant plus dépressive, je le pensais, en vérité en voie de guérison. Et, c'est à ce moment que je me suis rendue compte que je plaisais. Je plaisais beaucoup et à pas mal de mes collègues masculins. J'étais tellement renfermée et mal dans ma tête que je ne m'en étais même pas rendue compte.
Et parmi tous ces hommes, lui a su faire pénétrer sa lumiere dans le tourbillon d'obscurité qui entourait mon être. Jour après jour, il cherchait à créer un contact avec moi. Au début, ce n'était qu'un « Salut, ça va ? » puis les semaines ont passées et je l'ai ajouté sur les réseaux sociaux.
Chaque matin, il m'envoyait un petit message pour me souhaiter la bonne journée. Mais je ne répondais presque jamais. J'étais encore en couple avec mon pervers narcissique.

La fin d'année approche et je me les cailles de plus en plus. J'apprécie tellement cette période mais les températures ont toujours raison de moi. Mais c'est aussi le moment de l'année où l'on n'est pas obligé de porter l'uniforme du travail. Ce seul jour. Je suis restée soft, une veste rouge et un legging noir. Le peu d'effort vestimentaire que j'ai fait a eu du succès malgré tout.
Je m'étais mis du rouge à lèvre rouge et sur ma joue j'avais dessiné un cœur. Mes collègues et amis en ont voulu un aussi. Alors, je suis partie en quête de dessiner des petits cœurs rouge sur les pommettes des collègues que j'appréciais le plus. Je lui en ai fait à lui aussi. J'avais même immortalisé ce moment avec une photo.
Au moment où je nous ai vu sur mon téléphone, je me suis demandée à quoi je jouais. Je me connais que trop bien. Dès que je commence à m'intéresser à un homme, ça va toujours bien plus loin que ce que j'aurai pu imaginer au départ. Mais lui, il est bien plus âgé que moi.
J'avais déjà eu un coup de cœur pour un homme plus âgé a mon ancien travail, et je pensais que c'était une exception. Mais visiblement, ce n'est pas le cas. Bien qu'hormis deux bisous échangés nous n'avions pas été plus loin, j'avais tout de même peur de mes propres actes.

Ne succombes pas. Ne succombes pas.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2023 ⏰

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Partie 1 • J'ai succombé à la tentation (AO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant