PDV Aria
Enfin le milieu de la semaine ! Enfin mercredi ! Ce soir après les cours, je prendrai le bus avec Aaron et Manon pour rentrer à la maison ! J'étais trop excitée par l'idée ! Ils habitaient à trois rues de notre appartement, dans un magnifique immeuble Haussmannien avec gardes de sécurité et tout le touin touin. Notre immeuble aussi était sécurisé mais nous n'avions pas de garde, ce qui arrangeait bien mes affaires étant donné mes plans pour cette fin de journée et les prochains jours.
J'avais tout prévu. À 16h j'étais sensée être rentrée à la maison. Connaissant mon père, il allait m'appeler afin de s'assurer que tout s'était bien passé avec le bus. Je serai donc là, prête à décrocher. Un fois que je l'aurai rassuré, je pourrais me rendre dans le premier hôpital psychiatrique de ma liste.
Honnêtement, j'avançais à l'aveugle. Je ne savais pas si ma mère était encore dans un hôpital, si oui, je ne savais pas lequel, ni dans quelle ville. Mon instinct me disait qu'elle séjournait ou avait séjourné dans un des hôpitaux situés aux alentours de chez nous...ou au moins de notre ville...pour quelles raisons ? Je n'en sais rien. De toutes les façons, il fallait bien commencer quelque part, puis j'avais trois bonnes heures devant moi car Daddy avait la rencontre avec Mme Young ce soir à 17h et enchaînait avec une réunion à son université. Quant à Papa, il ne rentrait pas avant 22h30. Tout devrait bien aller.
Une fois prête pour l'école, je me rendis au salon pour le petit déjeuner. Mes pères brillaient par leur absence. J'entendis des voix provenant du bureau de Daddy.
— Celle-ci est pas mal. Quatre chambres, une salle de bain, une salle d'eau, une buanderie, un cellier, un grand garage...ah nous avons un problème. Il n'y a qu'un seul dressing ? Ça ne va pas le faire !
— Bébé, on ne connait pas sa superficie. Ça ira peut-être.
— J'aimerais pouvoir faire un dressing à Aria dans sa chambre et un autre pour nous. Regarde la superficie des chambres...elles sont plutôt petites.
— Oui...pas faux.Avec mes investigations personnelles, j'avais presqu'oublié que mes pères étaient à la recherche d'une maison à acheter.
— Toc Toc ! intervins-je en passant la porte.
— Bonjour mon cœur, bien dormi ? s'enquit Daddy en venant m'embrasser.Mon père — assis dans le fauteuil de bureau —pivota puis me fit un petit sourire crispé. J'allais m'assoir sur ses genoux puis lui fit un câlin. Il me serra très fort en soupirant.
— Papa, il n'y a pas mort d'homme tu sais. Tout ira bien tu verras.
Je savais qu'il avait accepté pour le bus mais qu'il n'était pas rassuré pour autant.
Et il a raison ! me souffla ma conscience.
— Promets-moi que tu seras prudente et que tu rentreras directement après les cours.
— Oui oui, c'est promis.Ben quoi ? Je n'ai pas menti. Je vais bien rentrer directement après les cours. Inutile de mentionner que je ressortirai après...
Mon père me dévisagea avec intensité quelques instants. Son regard était de ceux qui peuvent vous clouer sur place à cause de la couleur particulière de ses yeux. Un mélange de vert, d'ambre et d'or. Nous avions les mêmes. Quand je le regardais, je savais quel effet mon regard pouvait provoquer chez les autres, c'était à la fois fascinant et inquiétant.
— Aria, tu sais à quel point je t'aime. Tu sais que tu es toute ma vie...la prunelle de mes yeux et oui, je sais que je suis surprotecteur, que mon amour t'étouffe aussi peut-être mais...
Il ferma les yeux quelques secondes en soupirant. Quand il les rouvrit, ils brillaient d'émotion. Mon cœur s'accéléra.
— S'il t'arrivait quoique ce soit, qu'Alec m'en soit témoin...j'en mourrais.
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De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)
Fanfiction« Après cette découverte, je m'étais contentée de retourner sagement au lit et bien sûr, je me suis jurée de ne jamais leur poser la moindre question sur l'existence de ma mère » Aria a grandi et est aujourd'hui dans cette phase de questionnement et...