Chapitre 11 : En tête à tête

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- J'ai 26 ans.

- Humm ... j'ai dû mal à croire que seulement quatre ans nous séparent fit-il sincèrement étonné.

Il semble être plus vieux que moi ... il doit sûrement avoir la trentaine.

- Et ton frère ? Je n'arrive pas à savoir qui est l'aîné.

- C'est normal. Nous sommes jumeaux.

Au vu de la surprise qui se dessinait sur son visage, il ne s'attendait pas à cette réponse.

- Et à votre âge vous vivez encore chez vos grands-parents ?

- À la mort de nos parents, Lekha et moi avons décidé d'emménager chez Bala et Meera pour prendre soin d'eux. Cela nous a aussi permis de surmonter leur mort.

- Et comment sont-ils morts ?

- À l'extérieur dis-je simplement.

- Sujet sensible à l'évidence.

Malgré le malaise qui me saisissait, je continuai de manger en ne laissant rien transparaître de mes émotions.

- Dis-moi Keya, à quel type de Nen appartiens-tu ? Cette question me taraude depuis que tu as tué le dragon.

- Au fait, est-il à ton goût ? demandai-je afin de le détourner de sa question.

Il observa un court instant le reste de viande qu'il tenait avant de l'avaler en souriant.

- Quelle fin délicieusement tragique ironisa-t-il. Alors ? Je t'ai posé une question.

- Je n'ai pas de réponse à te donner. Ici nous ne connaissons pas ce dont tu parles.

Ma réponse sembla le décevoir. Il plissa ses yeux et m'analysa de bas en haut avant de s'exprimer.

- Sans doute la spécialisation si je me fis à ce que tu es capable de faire. Il est certain que tu maîtrises l'air fit-il en décrivant de son index un petit cercle dans le vide.

- Je suis ce qu'on appelle une manipulatrice de l'air. Ceux qui comme moi maîtrisent un des éléments naturels avons en charge la protection de notre espèce.

- Si je m'attendais à rencontrer une sylphe* en personne ! Ton frère est un élémentaire de l'eau si je ne m'abuse.

- Désolé mais je ne sais pas ce qu'est une sylphe. En ce qui concerne Lekha, tu as vu juste.

- Ma chère, une sylphe est un esprit de l'air dans certaines mythologies. De charmantes créatures qui plus est il précisa d'une voix mielleuse.

Je supposai que sa dernière phrase était un compliment déguisé envers ma personne. En tout cas, c'était ainsi que je le pris.

- Autre question qui me turlupine ... comment faites-vous question consanguinité ? La cité n'est pas immense non plus.

Quoi ?? Mais qui se pose ce genre de question sérieusement ! Et qu'est-ce que ça peut lui faire d'ailleurs !

- D'autres clans vivent sur ces terres. Nous réalisons souvent des unions entre différents clans afin de diversifier les populations. À mon tour de poser des questions enchaînai-je avant qu'il ne lui prenne l'envie de poser une autre question saugrenue.

- Je t'écoute.

L'homme semblait ravi que je m'intéresse à lui.

- Pourquoi avoir voulu m'accompagner ? Il faut être inconscient pour avoir envie de sortir de la cité sans y être préparé.

Double je(u)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant