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Comme si le temps s'était arrêté, tous mes sens ne réfléchissaient plus à rien.

Olivio pressait encore et toujours sa main contre ma hanche, comme si il avait peur que je m'en aille à tous moments. Je souriais soudainement contre ses lèvres, me sentant comme transportée dans un monde que je ne connaissais que très peu.

Cela aurait été trop beau qu'il n'y ait plus que nous deux sur terre. Cela aurait été trop beau que la dite terre s'arrête de tourner durant ce moment que nous partagions à deux. Malheureusement, il fallait bien que quelqu'un se montre contraint de nous séparer, et c'est à ce moment-là que la sonnerie du téléphone d'Olivio se mit à retentir dans l'appartement.

- Putain, murmura le rappeur contre mes lèvres.

J'ouvrais doucement les yeux et plaçais un petit sourire sur mes lèvres en entendant Olivio jurer. Il lâcha sa prise sur mes hanches et me regarda un instant avant de filer vers son téléphone. Il décrocha.

- Ouais Flo ?

- ...

- Non, je suis chez moi. Pourquoi ?

-...

- Merde ! Ecoute, je peux pas pour l'instant mais ce soir c'est bon ?

-...

- Ça te regarde pas ce que je suis en train de faire.

-...

- Vas-y, Olivio ria, à ce soir frérot.

-...

Olivio décolla le téléphone de son oreille, raccrocha et rangea celui-ci dans sa poche arrière. Il soupira ensuite avant de porter son regard sur moi, restée silencieuse tout au long de la conversation avec son frère. Je n'avais pas non plus bougé de ma place, et Olivio s'avança à nouveau vers moi.

- J'avais oublié que l'on devait bosser sur le zénith du mois prochain.

- Il faut que tu files alors, vas-y.

- On a reporté les répétitions à ce soir.

Il prononça cette phrase avec un petit sourire.

- Ça ne dérange pas ton frère ?

- Pas de ce que j'ai entendu. En soi, on est à peu près au point, donc on peut se permettre de le faire.

Je hochais la tête et replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille. Un regard vers Olivio et son sourire se communiquait au mien.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demandais-je en riant.

- Rien.

Olivio continait de sourire et, gênée, je plaçais mes mains devant mon visage en riant.

- Arrête de me regarder comme ça !

Le rappeur toulousain posa ses mains sur les miennes pour me forcer à le regarder.

- Je te regarde normalement.

- Hm hm !

Nos mains étaient restées liées et Olivio carressait le dos de ma main de son pouce.

- Ça te dit qu'on sorte ?

Je regardais le temps par la baie vitrée. Il avait l'air de faire plutôt beau.

- Pourquoi pas.

Je déliais mes mains de celles d'Olivio et partait enfiler mon manteau. Olivio me regarda faire, déjà prêt, et je pris mon sac en mains avant de le suivre vers la porte d'entrée.

Une belle chanson - Ambre X OliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant