Scream 3

Chapitre 18

Vous n’avez jamais eu aussi peur de conduire quelque part de toute votre vie.

Votre estomac était noué au moment où Billy ou Stu, quel que soit l'un des deux, vous avaient indiqué la direction de la maison de Roman Bridger.

Pendant que vous conduisiez, vous avez cligné des yeux alors que vos yeux devenaient humides, mais vous n'étiez pas seulement blessé. Ils arrosaient à cause de la colère indomptable qui grandissait au creux de votre ventre.

Vous mainteniez votre regard sur la route tout en gardant les sentiments négatifs à distance, mais cela devenait de plus en plus difficile.

Tout ce qui s'était passé au fil des années était hors de votre contrôle. Vous avez simplement accepté, portant sur votre dos des bagages qui devenaient de plus en plus lourds à chaque perte subie.

Au cours de la demi-heure de route que vous avez dû gérer, votre voiture a finalement roulé dans l'énorme allée qui avait l'air beaucoup moins attrayante que la première fois que vous êtes arrivé ici.

Vous n'êtes pas sorti de la voiture tout de suite, prenant le temps de fermer les yeux et d'inspirer quelques respirations calmes qui n'ont pas vraiment fait grand-chose pour vous calmer.

Vos émotions rebondissaient encore partout, surtout lorsque vous jetiez un coup d'œil au pistolet posé sur le siège passager.

S’il en était ainsi, soyons honnêtes, vous n’appuieriez pas sur la gâchette.

Il n’y avait tout simplement aucun moyen.

D'après ce que vous pouviez voir, toutes les lumières à l'intérieur de la maison de Roman étaient allumées.

À présent, le soleil descendait vers l'horizon, projetant une faible lumière jaune tandis que les ombres des arbres glissaient sur la pelouse qui l'entourait.

Vous vous reprochiez d'être un hypocrite. Toutes ces fois où vous vous moquiez de ces victimes sans cervelle dans les films d'horreur et pourtant vous voilà sur le point d'entrer dans une maison avec non pas un, mais deux tueurs assoiffés de sang.

Qu'est ce qui pourrait aller mal?

Une chose était sûre, quoi qu'il arrive ce soir, tu ne serais plus le même après ça.

C'est dans cet esprit que vous avez ouvert la portière de la voiture, frissonnant sous l'air qui vous mordillait la peau. Prenant le pistolet dans une main, vous l'avez enfoncé dans votre coffre avant de claquer la portière de la voiture.

Vous avez escaladé la zone, vos yeux posés sur la porte d'entrée déjà entrouverte.

Comme c’est invitant.

Votre tête nageait déjà avec un million de choses qui vous traversaient l'esprit alors que vous effleuriez du bout des doigts la poignée de porte froide avant de l'ouvrir complètement pour faire votre premier pas audacieux à l'intérieur, vous aventurant de plus en plus loin.

Au premier coup d’œil, on ne voyait rien d’extraordinaire : pas de verre brisé, aucun signe de lutte, rien.

Il n'y avait pas un seul bruit qui ne faisait qu'accroître vos sens et vous faire ressentir un pincement de peur dans le dos.

C'était comme si tu étais sous une sorte de charme avec à quel point cela te semblait familier, mais en même temps, ce n'était pas le cas parce que cette fois, tu savais dans quoi tu t'allais.

Vous étiez tellement perdu que vous n'avez pas remarqué que la porte d'entrée se fermait très lentement.

Rien ne s'était encore produit et votre cœur battait déjà si fort que vous pouviez à peine entendre vos propres pensées.