PDV Aria
Je n'avais pas pu dormir de la nuit. Aujourd'hui était enfin le jour tant attendu. Celui qui allait bouleverser mon existence à jamais. J'allais rencontrer ma mère, la voir, la toucher, lui parler. Les larmes me montaient aux yeux rien qu'en y pensant, j'avais les émotions à fleur de peau mais j'étais heureuse. Mon monde allait enfin être complet à partir de ce soir.
Je me posais de nombreuses questions sur l'intonation de sa voix par exemple, avait-elle l'accent Italien ? Et ses yeux ? De quelles couleurs étaient-ils ? Allait-elle m'aimer ? Allait-elle aimer ma personnalité ? Me prendra-t-elle dans ses bras ?
J'espérais que oui.
Étrangement, je ne ressentais aucune animosité envers elle. J'avais conscience qu'elle m'avait laissée avec mon père dès ma naissance et était partie mais je savais aussi que c'était parce qu'elle était malade à ce moment-là. Autrement, j'avais la sensation que jamais elle ne m'aurait abandonnée puis après sa sortie en psychiatrie, elle avait demandé à mon père l'autorisation de me rencontrer mais à l'époque, étant donné que je faisais semblant de ne pas m'intéresser à elle, papa avait rejeté sa demande, je me sentais coupable pour ça. Aujourd'hui, je ne désirais qu'une chose, rattraper le temps perdu.
Je me levai de mon lit d'un bon puis partis dans ma salle de bain....MA SALLE DE BAIN !
J'avoue que c'était le luxe absolu sans parler du dressing que papa était en train de me faire construire sur mesure. J'étais gâtée, j'en avais conscience mais j'étais reconnaissante pour tout ce que j'avais. Reconnaissante pour mes pères, ma famille, mes amis, pour cette incroyable maison, pour la rencontre avec ma mère ce soir. Tout était tellement parfait en ce moment ! J'étais aussi reconnaissante de l'arrivée de Côme dans nos vies même si les circonstances de celle-ci étaient tristes. Il m'avait même aidé à me réconcilier avec mon meilleur-ami Drew, en faisant en sorte que ce dernier se mette un peu plus à ma place et comprenne les raisons qui m'avaient poussé à agir comme je l'avais fait. Rien de vraiment extraordinaire car moi aussi j'avais tenté cette approche sauf que de mon côté, ce fut un échec.
Drew et Côme s'entendaient à merveille et chose des plus surprenantes, Côme avait comme un petit pouvoir, celui de réussir à résonner Drew ! Il fallait dire que ce dernier était extrêmement têtu et quelque peu sceptique de nature. Il avait pour son âge, une personnalité déjà très affirmée qui se reflétait dans son style vestimentaire unique. Il ne se laissait pas facilement convaincre et amadouer. Je ne sais pas quand cela a commencé, mais de toute évidence, Drew et Côme étaient devenus assez proches rapidement, au fond j'en étais légèrement jalouse mais en même temps, ça me faisait plaisir pour Côme, il avait besoin d'être entouré au maximum pour surmonter l'accident de sa mère et son état actuel, au final il se retrouvait pratiquement orphelin et ça me faisait beaucoup de peine.
Une fois douchée, je descendis me servir un verre de lait dans la cuisine, tout le monde dormait encore ce qui était normal...il n'était que 5h45.
Je m'installai dans le patio avec mon verre à la main. J'aimais beaucoup cette partie de la maison même s'il restait encore beaucoup à faire en termes d'aménagement. Papa et Daddy attendaient l'arrivée de tante Isabelle afin de lui confier le projet. Quand ils m'avaient annoncé qu'elle et oncle Simon revenaient vivre en France, j'avais été aux anges, j'étais impatiente de pouvoir passer du temps avec mon cousin Enzo.
— Tu es bien matinale, commenta Daddy que je n'avais pas entendu arriver.
Il s'installa à mes côtés en étouffant un bâillement. Il avait des cernes sous les yeux, visiblement, je n'étais pas la seule à avoir peu dormi. Je me blottis dans ses bras.
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De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)
Fanfiction« Après cette découverte, je m'étais contentée de retourner sagement au lit et bien sûr, je me suis jurée de ne jamais leur poser la moindre question sur l'existence de ma mère » Aria a grandi et est aujourd'hui dans cette phase de questionnement et...