-𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒-

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En consultant mon téléphone ce matin, j'ai vu qu'un certain Elio m'avait envoyé une demande d'ami sur Instagram, en regardant son compte de plus près, je me suis aperçue qu'il s'agissait du fameux fou. Je l'ai immédiatement bloqué.

Puis quoi encore.

Je finis de dissimuler ma gueule de bois sous un peu de maquillage, puis passe le pas de la porte pour me rendre aux entraînements. Sofia me rejoint là-bas, je vais donc faire le trajet seule.

En poussant la porte pour sortir de l'immeuble un homme me tire par le bras, ni une ni deux, je le plaque contre le mur avant de tomber nez à nez avec ce fou aux yeux bleus.

- Je ne couche pas aussi vite ma jolie, doucement. Me fit-il avec un sourire en coin.

J'ai soudain une forte envie de lui foutre mon poing dans la mâchoire.

Je me détache de lui et demande d'un ton froid :

- Mais tu vas me lâcher à la fin ?

- Tu me tutoies maintenant ? On fait des progrès.

Je lève les yeux au ciel et ne m'attarde pas plus longtemps, je lui tourne le dos et marche en direction de ma voiture. Au moment de démarrer, je le vois entrer comme un voleur côté passager.

Mais il est vraiment pas bien ce type.

- Où est-ce qu'on va ?

- Creuser ta tombe si tu ne sors pas de ma voiture dans les cinq secondes. Je lance avec un regard furieux.

- Tu oses appeler ça, une voiture ? C'est plutôt un sac-poubelle roulant, tu pourrais t'offrir tellement mieux avec le travail que je te propose.

Encore cette histoire de travail.

- Pourquoi ? Chez vous, la pipe est à quarante dollars ?

Il me regarde soudain avec un air plus sérieux.

- Je te l'ai dit, je m'en fiche de ton corps, ce que je veux, c'est t'offrir un travail tout simplement.

- C'est vrai, vous avez tellement l'air adorable toi et ton pote, on n'est pas chez les Bisounours ici. Et d'ailleurs quand je te foutrais hors de ma voiture, n'oublie pas de dire à cet Enzo de laisser ma copine tranquille.

Il ricane, regarde son téléphone et me lance tout fier :

- Tu es en retard ma jolie.

- Oh merde, criai-je, en regardant l'heure.

Je démarre alors en trombe avec ce malade mental à mes côtés, super !

Comment il sait que je suis en retard d'ailleurs ?

- Tu disais quoi déjà ? « Quand je te foutrais hors de ma voiture » ?

- Ferme la. Lançai-je.

- J'aurai mieux fais de sortir, tu conduis comme une fille.

Je le fusille du regard et appuie sur l'accélérateur, ce qui colle son corps au siège, il se marre pendant que ma colère rythme ma conduite.

- Tu vois elle n'est pas si mal ma poubelle roulante, connard.

Il rigole de plus belle, avant que je freine un bon coup et qu'il se propulse littéralement sur le tableau de bord. Et cette fois, c'est moi qui explose de rire, ce qui réveille son regard furieux quand il se redresse.

- Bah alors, on a oublié la ceinture ?

- Va te faire foutre. Il sort de la voiture, je fais de même et me dirige vers le bar qui contient une salle spéciale où l'on s'entraînent toutes.

OBSESSION - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant