17. En hommage

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Angie


« J'adore les films en noir et blanc. Surtout ceux où il n'y a aucun dialogue. »

« Tu n'aimes pas beaucoup les gens, n'est-ce pas ? »

« Si bien sûr. Mais je les préfère seulement lorsqu'ils sont muets. »

« Je suis une vraie pipelette, quand je veux. »

« Je vois. Pas de cinéma ensemble, dans ce cas. Est-ce que tu aimes le restaurant ?

« C'est une façon de m'inviter à sortir, Syke ? »

« Peut-être. Après tout, si on doit se rencontrer, il faut bien que je sache où t'emmener. »

« J'adore les sushis. »

« Tu me prends par les sentiments, Angie... »

« Je suppose que tu n'avais pas prévu de tomber amoureux. »

« Non, c'est vrai. Mais si ça devait arriver... qu'il en soit ainsi. »

Je relis nos derniers textos, le ventre serré de quelque chose qui m'est... inconnu. Et différent. La nuit a été courte. Je n'ai pas vu le temps passer, perdue dans mes discussions avec Syke, si bien que je me retrouve désormais à courir pour essayer de réduire mon retard. Le professeur Resler m'adore, cela va sans dire, mais il ne tolère pas l'absence de ponctualité, même pour moi.

Je ne regrette pas, pourtant. Accepter d'échanger avec mon hacker toute la nuit, m'a appris des choses. La conversation entre nous était naturelle. Bien plus que normale, elle était fluide et légère. Pas de gêne, de vide ou de questions suspectes avec un sens caché. Au fond, Syke, à cette heure tardive, ne me paraissait pas agir comme cet être intouchable et parfois insociable.

J'ai découvert, par exemple, qu'il est fils unique. Qu'il a grandi pas très loin d'ici. Que c'est un pirate informatique redoutable et qu'il manie la technologie comme personne.

On a beaucoup parlé, un peu ri et pas du tout compté les heures. C'est ce qui nous amène à ce moment, où, essoufflée, je me plante devant la porte de mon prochain cours.

— Bonjour, lancé-je sans attendre que Rody me dise d'entrer.

Je m'installe à ma place, esquivant de peu son regard assassin. Le prof poursuit son cours et je me perds à nouveau dans mes pensées, beaucoup plus éclaircies, dorénavant.

« Pas trop en retard ? »

Je souris, puis camoufle mon portable sur mes cuisses.

« C'est de ta faute. »

« Je pourrais prétendre que je suis désolé, mais je ne le pense pas. »

Je roule des yeux, sans savoir comment interpréter la signification de cette phrase, puis réponds :

SYKE HACKER T1 - MONSTER (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant