Université Du Parthénon (GxG)

Chapitre 45

On nous amène devant une maison et Amalrik s'arrête.

- Bon, voici l'endroit dans lequel vous allez dormir. Ce n'est pas très grand ... après, on n'a pas l'habitude d'avoir des invités aussi ... Enfin bref, installez-vous et le déjeuné commence à midi. Cet après-midi, nous discuterons de vos habilitées. Tam m'a bien fait comprendre que vous seriez utile alors on va voir ça.

- Où est Tam ? Je demande avant que quelqu'un ne rajoute quelque chose.

- Je ne peux pas te le dire ... Me répond Amalrik

Ok, là, je commence vraiment à m'énerver.

- Sache que je suis prête à mettre le feu à TOUTES les maisons une par une si ça peut me permettre de la retrouver. Alors je repose ma question : où est-elle ? Dis-je en m'approchant de lui.

- Je te conseille de lui dire parce qu'elle en est parfaitement capable. Chuchote Lele très fort en lui donnant un petit coup de coude.

- Je ...

Je le vois hésité et ça ne fait qu'agrandir ma colère. Je suis clairement prête à utiliser mes pouvoirs s'il le faut. Je serais prête à tout pour elle. J'ai besoin d'elle. J'ai besoin qu'elle soit safe.

- Ah, parce que tu hésites encore ? Tu veux que je te prouve que je suis sérieuse en t'arrachant les couilles ou ça ira ? Dis je en me rapprochant de lui, prête à lui exploser la tête.

- Tu sais que je suis une sorte d'équivalent masculin de Tamaluka ? J'aurai la capacité de te tuer 50 fois avant que tu n'arrives à me toucher.

- On pari ? Dis je du ton le plus sérieux possible.

Il n'a pas le temps de répondre que Cléo me recule.

- Excuse là Amalrik, Efi peut être un peu ... à cran ... Quand on touche à sa chérie. On sait très bien que malgré ta position, tu ne peux rien faire. De plus, j'avais cru comprendre que vous avez une certaine affinité avec Tam alors je suppose que ça ne t'enchante pas non plus qu'elle soit dans cette situation. Dit Mimi en se mettant entre Amalrik et moi.

Je sais que ce n'est pas de ça faute, mais je suis tellement en colère. C'est tellement injuste qu'il lui arrive tout le temps des merdes. Elle ne peut vraiment pas se reposer deux minutes. Je regarde autour de moi et je vois qu'un garde me regarde particulièrement mal. Il veut se battre lui aussi ?

- J'attends ton ordre Amalrik. Dit le fameux garde qui ne décroche pas ses yeux de moi. Il veut une photo ou quoi ?

Le fils d'Odin lui fait un petit sourire et fait non de la tête.

- Mais elle n'a pas le droit de te menacer comme ça ! Elle mérite au moins d'être punie ! Dit le garde en commençant à devenir de plus en plus énervé lui aussi. Oups.

- Non, elle n'aura aucune sanction. S'il devait t'arriver quelque chose, je serais mille fois pire qu'elle. Dit il en lui faisant un sourire.

Le copain Amalrik rougi, hoche la tête et se recule. Il est donc gay.

- Alors là, moi qui pensais que la Grèce était le pays des queers mais comme quoi hein, même au nord il y a des gays ! Dit Lélé en rigolant.

- Gay et bien plus. Dit Amalrik en faisant un clin d'oeil à Mimi.

Les tensions s'apaisent mais je ne suis clairement pas apaisé. Tout ça ne répond pas à ma question : où est Tam ?

- Je sens que ton esprit n'est pas apaisé Efimia et je te comprends. Mais je ne doute pas de Tamaluka et je ne doute pas du fait que malgré ce qui va lui arrivé aujourd'hui et cette nuit, elle va faire ce qu'il faut demain. Je sais que c'est dure mais sache que si vous intervenez, toute cette mascarade n'aura servi à rien. Et je ne sais pas toi, mais je n'ai pas envie de Tam se fasse torturer pour rien .. Ou que vous rentrez bredouille. Me dit Amalrik d'un ton rassurant (spoiler, ça ne me rassure pas). En attendant, voici votre maison. Installez-vous et venez manger. Vous êtes nos invités. Je vous souhaite une bonne matinée.

Il nous fait un signe de la tête et part avec les gardes.

- Bah dit donc, on était à deux doigts de la baston générale. Rigole Lélé.

Je ne dis rien et j'entre dans la maison. Elle ressemble un peu à celle du conseil. C'est cosy. Tout est en bois. Il y a une cheminée avec déjà un feu d'allumé. Il y a 3 lits doubles dans un coin de la pièce. Il y a seulement deux portes dans cette maison : une pour dehors et je suppose que l'autre donne sur la salle de bain.

- En vrai, vous ne trouvez pas que c'est canon quand même ? Dit Lélé émerveillé devant la décoration de la maison.

- C'est vrai qu'on peut leur laisser ça. Dit Cléo en touchant une fausse fourrure.

Je les entends parler mais je ne fais pas attention. Je n'arrête pas de penser à elle. Je n'arrête pas de penser au fait qu'elle est sûrement en train d'être torturé.... En train d'être encore torturé. Ça me met tellement en colère. J'ai besoin de la voir ... et je vais tout faire pour.

- Je sais que ça doit être super dure mais vraiment Efi, il ne faut rien faire et surtout ne pas prendre contact avec Tam. Sinon ça va tout gâcher. Me dit Cléo en s'asseyant à côté de moi.

Je ne dis rien mais je pose ma tête sur son épaule. Je sens que les prochaines 24h vont être compliqué. On termine notre installation et on va se balader un peu dans le village. Grâce aux panneaux, on arrive un peu à s'y retrouver et à arriver à leur cafétéria. C'est drôle parce que tout est vraiment dans le même style. Tout est en bois, énorme cheminé, etc etc. On voit Amalrik au loin qui nous fait signe de venir à sa table. Au fur et à mesure qu'on arrive vers lui et ses amis, on peut sentir des regards sur nous. Je ne veux pas paraître parano mais j'ai surtout l'impression qu'ils me regardent.

On arrive devant lui et magiquement, une table vide apparaît à côté de la sienne.

- Ah rebonjour ! Sincèrement, je ne pensais pas que vous alliez venir ! Dit Amalrik en donnant une petite tape sur mon épaule.

Tout le monde est choqué du contact physique. Cléo, Mimi et Lélé me regardent avec de gros yeux. 

- Bah quoi ? Vous avez vu un fantôme ? Aller, asseyez vous et mangez ! Dit Amalrik en montrant la table vide.

Je ne dis rien et je m'assois à côté de lui. Cléo s'assoit à côté de moi, Mimi et Lélé en face de nous.

- Vous avez juste à penser aux plats que vous voulez et ça apparaît ! Pareil pour les boissons ! Dit-il tout sourire.

- Tu fais beaucoup moins peur avec de la bière dans le sang. Dit Lélé en faisant un signe de tête vers la chope d'Amalrik.

- Mais il n'est même pas 20 heures. Dit Mimi étonné.

- Tu sais Magnus, il est toujours 20h quelque part ! Dit le fils d'Odin en trinquant avec la personne devant lui. C'est le fameux garde.

On discute un peu mais personne de nous quatre buvons de l'alcool. On sait qu'il faut qu'on reste alerte ... Juste au cas où ...
Après le repas, on continue de visiter le village. Malgré notre guide qui était très gentil, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder partout et de tout analyser. Peut etre que je vais la trouver ? Peut être qu'il va oublier qu'ils la tiennent en otage et qu'il va nous mener à elle ? Non ? On va dire que l'espoir fait vivre. La fin de journée passe bizarrement vite. Toujours aussi sur les nerfs mais occupés. Je mange et je retourne vite dans la maison qu'ils nous ont prêté. Je ne me sens pas de sociabilité. Je m'installe dans le lit et je prends mon téléphone. J'ai trop envie de lui envoyer un message mais ça ne sert à rien vu que je l'ai dans mon sac banane. J'entends quelqu'un qui toque à la porte mais je ne réponds pas. Je suis beaucoup trop bien dans mon lit. Cette personne re toque à la porte de façon plus insistante. Alors là, si iel croit vraiment que je vais lever mes fesses pour aller lui ouvrir ?!

- Je sais que tu es là Efimia, ouvre moi s'il te plaît.

Alors, dans la mesure où c'est une voix d'homme que je ne reconnais pas du tout et que je suis très parano, j'ai encore moins envie d'ouvrir.

- C'est Floki, le mec d'Amalrik.

Mais qu'est-ce qu'il me veut ?