Chapitre 16 – Un Noël glacé
Au matin du réveillon de Noël, le château s'éveilla lentement dans une ambiance festive. Les inévitables décorations avaient été installées dans les couloirs, les armures avaient été enchantées pour entonner des cantiques, et la Grande Salle s'était transformée en forêt de sapins.
En entrant pour prendre leur petit déjeuner ce matin-là, Drago et Théodore se demandèrent ce qui était passé par la tête de McGonagall. Six grands sapins étaient alignés le long des deux murs principaux, croulants sous d'innombrables boules brillantes blanches et de guirlandes scintillantes. Ils prenaient tellement de place que deux des quatre tables avaient disparu. À croire que Dumbledore avait laissé une sérieuse empreinte sur la nouvelle directrice concernant la décoration de Noël !
Le plafond magique était blanc et de la neige semblait en tomber, sans aller jusqu'au sol heureusement. Cela faisait plusieurs jours qu'il neigeait très fort au-dehors. Les quelques étudiants restés au château n'étaient, de ce fait, pas sortis, préférant profiter de la chaleur des Salles Communes.
Sitôt le repas terminé, les deux Serpentard quittèrent la grande pièce et se rendirent à la bibliothèque. Drago y avait passé le plus clair de son temps depuis le début des vacances, la luminosité de leur Salle Commune le répugnant de plus en plus. Pour couronner le tout, tous ses autres camarades de maison, excepté Théodore, ayant décidé de partir pour les fêtes, la pièce était devenue complètement silencieuse, un silence glauque et pesant qui lui tapait sur les nerfs.
Il en avait profité pour rattraper tout le retard accumulé dans ses cours et ses devoirs, s'avançant même dans certaines matières. Il était impensable pour lui de rater ses A.S.P.I.C. et il était vraiment temps qu'il se mette sérieusement à travailler, c'était la seule façon pour lui d'avoir un avenir et il ne voulait pas laisser passer sa chance. Heureusement, avec le départ de la quasi-totalité des élèves, les Préfets pouvaient souffler et il n'y avait pas eu le moindre incident à déplorer.
Une troisième et dernière raison le poussait à s'installer tous les jours à la bibliothèque, elle avait des cheveux noirs, des iris verts et une cicatrice sur le front. Depuis le match de Quidditch, Drago était devenu complètement obsédé par Harry, sans en avoir conscience il passait son temps à le chercher des yeux, vérifiant ce qu'il faisait et avec qui il était. Généralement, il était collé aux autres Gryffondor et particulièrement Ginny Weasley avec qui il semblait filer le parfait amour. Et Harry Potter se rendait également à la bibliothèque quotidiennement, même si c'était sous la contrainte de son amie Hermione Granger. Drago les entendait régulièrement se chamailler sur l'utilité de réviser telle ou telle matière.
Après une nouvelle journée studieuse, Drago rejoignit la Grande Salle pour le dîner de Noël. Une seule table était dressée au milieu de la pièce, une vingtaine de couverts installés parmi une décoration rouge et blanche. Drago en resta interdit, même celle des professeurs avait disparu, où allait-il manger ? Le professeur McGonagall passa à côté de lui en entrant et lui apporta spontanément une explication bienvenue.
— Monsieur Malefoy, qu'attendez-vous pour aller vous installer ? demanda-t-elle.
— Mais, Professeur... où sont les autres tables ?
— Elles sont là où elles doivent être, rangées. Ce soir, je perpétue la tradition de notre regretté Dumbledore, toutes les âmes de ce château dîneront à la même table, répondit-elle avec un sourire triste et un ton nostalgique.
Puis elle s'avança et s'installa au milieu de la table, rejoignant Hagrid et un jeune élève de Poufsouffle qui tremblait comme une feuille. Théodore arriva au même moment et s'arrêta aux côtés de Drago. Ils se regardèrent et, sans prononcer un mot, décidèrent conjointement de s'assoir en bout-de-table, l'un en face de l'autre.
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Une raison de vivre
FanficHarry et Drago ne se sont pas vus depuis leur dernière année, qui a été redoublée, à Poudlard. Leurs chemins vont de nouveau se croiser six ans plus tard alors que l'un tente de construire sa vie et que l'autre détruit la sienne.