Chapitre 41

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- Sasha -

Jeudi 30 juin 2022 (Silverstone, Angleterre)

Depuis Monaco, qui ne s'est véritablement pas passé au mieux pour Charles, nous avons doucement trouvé un réel équilibre dans nos relations et nos quotidiens. Ce week-end est certes celui de la reprise pour Arthur après un très long mois de pause mais avant cela il avait un rythme plus que soutenu malgré tout entre les entrainements, les journées au simulateurs, les réunions en Italie et j'en passe. Ajoutons à cela la machine qui se met doucement en marche pour la publication de mon prochain roman, et le fait qu'Arthur partage un appartement avec Charles qui va et vient entre les Grand Prix : il nous a fallu trouver nos marques et surtout une solution.

C'est sûrement un peu tôt, mais en même temps le changement n'est pas drastique puisque nos appartements sont situés à un étage d'écart, et puis surtout c'était nécessaire. Après tout ce qu'il s'est passé cette année, avec Charles notamment, nous avions besoin avec Arthur de pouvoir nous retrouver juste tous les deux, d'avoir un réel cocon, alors même si je sais que ce n'est pas toujours évident il a emménagé chez moi, à l'étage en-dessous donc.

Ce n'est pas tout à fait officiel, et la plupart de ses affaires sont encore en haut mais objectivent il vit dans mon appartement. Je veux dire ses vêtements sont dans l'armoire de ma chambre, il a la clé et le passage entre nos deux étages n'est plus un immense open-space dans lequel nous venons et allons tous les trois. Lorsqu'il rentre c'est ma porte qu'il franchit, et de même lorsque je reviens d'un rendez-vous ou d'une sortie c'est dans mon apparement, enfin notre appartement désormais que je le retrouve. Chez nous.

Cela ne fait que quelques jours pourtant j'ai la sensation que les choses sont ainsi depuis des mois tant tout semble naturel. Sa présence est naturelle mais surtout extrêmement appréciable. Et puis j'ai passé l'épreuve de rencontrer sa mère et son plus grand frère alors après cela, rien ne me semble insurmontable. Surtout pas le fait d'avoir à disposition la montagne de pulls du monégasque dans mon armoire, et dont j'ai éventuellement glissé un ou deux des plus confortables dans ma valise pour survivre à la grisaille londonienne qui ne nous épargne pas.

« Tu m'as manqué, marmonne Arthur en se laissant tomber à mes côtés dans le lit, j'ai vraiment cru que tu ne viendrais pas.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Je souris de le voir râler. Comme si j'allais rater l'occasion de te voir te pavaner dans le paddock avec ta combinaison à moitié défaite, j'ajoute d'un ton volontairement provocateur.

- J'ai toujours su que tu m'aimais juste parce que je suis sexy. »

Alors qu'il soupire de façon totalement exagérée tout en venant enfouir son visage contre mon t-shirt au niveau de mon ventre, je sens mon sourire s'agrandir lorsqu'il vient mêler ses jambes avec les miennes. Trois jours que nous ne nous étions pas vus et on pourrait croire que cela faisait des semaines. Je l'ai rejoint en fin de journée après deux jours passés en France pour régler les dernières retouches et préparer le calendrier prévisionnel pour la sortie avec mon éditeur. Et si je ne le montre pas autant que lui, le manque n'a pas été moins grand de mon côté.

« Toi aussi tu m'as manqué » je murmure à mon tour en passant ma main dans ses cheveux.

Comme un signal, ce geste semble ramener chez lui une motivation nouvelle. Aussi il se relève prudemment et après avoir pris le temps de me faire languir volontairement par la lenteur de ses gestes je craque en un instant lorsqu'il ose s'arrêter à quelques millimètres seulement de mes lèvres. Je fonds donc sur les siennes, et malgré son cinéma il ne perd pas de temps avant de me rendre mon baiser.

Ce dernier s'intensifie rapidement alors qu'Arthur nous fait basculer dans une position bien confortable qui me place désormais à califourchon sur lui. Mes mains glissent dans ses cheveux tandis que les siennes placées dans le bas de mon dos dévient vers mes hanches qui ondulent pour essayer vainement de calmer le jeu. Nous savons l'un comme l'autre comment cela va se terminer si nous nous laissons aller, et si Arthur semble tenter de se montrer raisonnable car c'est un week-end de course, ma frustration ne l'entend pas vraiment de cet avis.

L'Amour en héritage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant