À Travers Toi {LinkxKai}

chapitre 6: LA CITADELLE

Ils restèrent encore trois jours, pendant lesquelles la tempête avait rugi et que Link cherchait des informations dans toutes les archives du village. Leurs relations quant à elle c'était très légèrement amélioré. Ils ne s'adressaient pas la parole mais au moins Kai n'avait plus l'irrésistible envie de lui trancher la gorge.

Durant ce séjour elle avait appris à aimer le son de la rivière qui s'écoulait et cet endroit rempli de tradition, villotte certe mais paisible. Elle aimait voir les enfants jouer jusqu'à l'arrivée du crépuscule et les poulailler se taire pour les laisser place au criquet.

À l'heure des au-revoir même si elle savait qu'il existait une rivalité entre entre le clan et ce village elle ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Malgré son rapide passage et la réticence des villageois, elle avait appris à aimer le sentiment que celui- ci le procurait. Malheureusement, c'était la première et dernière fois qu'elle y mettait les pieds.

Avant de monter sur la jument Link lia une nouvelle fois les mains de Kai par précaution.
Elle poussa un léger soupir mais se laissa faire. Puis le village disparu au fur et à mesure que la monture avançait.

Après des jours d'intempéries, les oiseaux avaient repris leur chants et désormais ils résonnaient à travers toutes la forêt. Les ruisseaux retrouvaient doucement leurs cours. Un fin sourire apparu sur les lèvres d'Hakai, que seul la nature pouvait contempler.

- Nous avons pris beaucoup de retard. Lâcha Link. Nous devrions arriver demain dans la matinée. Kai ne prêta pas vraiment attention à ces dires et continua ses rêveries.

Au bout d'un moment les remparts de citadelles fesaient petit à petit leurs apparitions, plus belles que jamais. Malgré sa réticence envers les peuples d'Hyrule Kai ne pouvait contester leur qualités architectural. Les tours étaient parfaitement sculptées et la blancheur des remparts reflétaient avec brio la lumière du soleil. Elle avait entendu par les habitants du désert qu'après la défaite de Ganon, tous les habitants du royaume s'étaient entraidés pour reconstruire la cité. Ils racontaient même qu'elle serait encore plus rayonnante qu'il y a 100 ans.

Hakai ne put cacher sa curiosité et puisque la prison l'attendait, elle ne voyait pas l'intérêt de s'en priver.

- Dit. Lâcha t'elle soudain. Ça fait quoi de vivre ici, au milieu de tout ce vert, de cette effervescence de couleur et de mouvement ? C'était des questions qui lui tournaient dans la tête depuis son enfance. Elle aurait voulu le découvrir par elle-même mais d'une façon ou d'une autre elle n'en aurait jamais eu l'occasion, qu'elles soit dans le gang ou simple prisonniere.

- Je... Je ... Le chevalier laissa paraître une profonde hésitation. Puis comme déçu de lui-même il avoua honteux.
- Je ne le sais pas.

- Attend quoi ? Cria a t- elle surprise. Se retournent brusquement sur le cheval.

Il prit une longue inspiration et ajouta.
- Je n'ai pratiquement aucun souvenir de ma vie d'avant.

- Mais cela fait déjà trois ans que la guerre est finie. Elle lui posait toute ces questions naturellement sans réfléchir, ce qui la surprise elle même. C'était peut-être dû au fait que Link avait connu son père et qu'après avoir appris la vérité une partie d'elle s'était apaisé.

- A vrai dire, on ne m'a pas vraiment lâché depuis. J'ai été nommé générale de l'armée et j'ai eu pas mal de mission pour pacifier certaines zones réticentes au retour de la monarchie Hylienne.
De toute manière, je ne vais pas tarder à savoir ce que ça fait. Dit il d'un air légé.
Même si je préfère largement la campagne.

- Pourquoi ça ? Kai le senti gigoter sur la selle, comme s'il était impatient comme un comme un enfant.

- J'ai passé un accord avec son Altesse. Je devais accomplir une dernière mission avant mon départ.
D'un coup sa voix devient moins joviale. Donc, c'est en prenant ta liberté, que j'obtiens la mienne.

Le silence s'abatu subitement sur les deux cavaliers. Le corps de la jeune yiga s'était soudainement crispé. Cependant il se détendit aussitôt.

- C'est logique dit comme ça. Avoua-t-elle. Je te comprends, pouvoir découvrir toutes ces choses, ce doit être l'expérience d'une vie. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches. Sa voix était emprunts de fatalisme, comme si elle avait toujours su.

Traversant la citadelle bondé par des gens venus des quatre coins du royaume. Ils finirent par s'arrêter près d'une petite fontaine aux portes des baraquements militaire. Ils se désaltérèrent et prirent le temps de souffler avant le grand finale.

- Je peux t'avouer quelque chose. Lança Kai. Durant des années j'ai imaginé t'as tête accroché sur mon mur ayant subit les pires tortures jusqu'à ce que mort s'en suive administré par moi. Rien que le fait de te savoir en vie me détruisaient l'existence.
Pourtant depuis le village Cocorico tout s'est transformé rapidement, presque trop même. Je garde une certaine rancoeur de ne pas avoir su plus tôt. Mais après cette révélation, beaucoup  d'éléments sans réponse ont pris sens alors que d'autres en ont perdu. Je crois que ça m'a libéré d'un poids et peut être que finalement j'espèrait au fond de moi cette version de la vérité. Je ne t'en veux pas vraiment tu as fait ce que tu avais à faire.
Alors avant que tout ne s'arrête. Hakai prit une pose dans son discours.

Elle jouaient avec ses mains que Link avait précédemment détachées pour lui laisser un peu de mouvement.
Elle en tendit une dans la direction du chevalier assis, jouant distraitement avec l'eau.

- Merci, d'avoir été l'incarnation de l'espoir de mon père.
Le héros étonné serra la main de la jeune fille et un sourire timide s'affichait sur son visage.

Puis l'heure arriva. Ils s'étaient dirigé vers le château. Le visage figé, tendu et froid donna à Kai une aura étrange presque menacente tranchant drastiquement avec la fille de la fontaine.
Marchant au milieu d'une allée de garde armé jusqu'aux dents elle ne perdait pas s'est moyens. Bien au contraire à croire que ça dangerosité grandissait.
Leurs chemins prit fin au pied du trône où siégeaient en cet instant la princesse Zelda vêtu d'une robe bleu à la hauteur de son statut.

Ses longs cheveux blonds au couleur de miel étaient finement tressé. Ça beauté était noble contrairement à celle de Hakai qui avec le long voyage n'avait pas fait d'effort pour se préparer. Ça beauté à elle était tout autre, elle était naturel sans besoin de robe ou de coiffure particulière pour se mettre en valeur.

Deux opposé tant physiquement que psychologiquement se faisant face.