2 : ? (Harry Potter)

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Comment je peux encore réussir à me lever tous les matins, sans peine, ni regrets, alors que j'aurais voulu que tout se passe différemment ? Si j'avais réagi comme je le fait d'habitude, je serais resté dans mon lit, à vouloir me cacher pour toujours, ou même mourir. Pas me lever, regarder le ciel, avec un léger sourire sur le visage. Je réagissais comme ça seulement quand tout se passait bien, quand j'étais jeune et innoncent. Mais je ne le suis plus, et je ne le serais plus jamais. Maintenant, j'ai grandi. Et ça, je l'ai remarqué dès mon entrée à Poudlard. J'ai grandi, mûri, et surtout changé. A mesure que les années passaient, je me reconnaissais de moins en moins, jusqu'en 6ème année, où j'avais l'impression d'être dans le corps d'une autre personne. Les tensions étaient présentes, mais intérieurement, il ne fallait rien montrer, rien dire, sous peine de perdre des alliés, voir des proches. Mais tout a basculé ce jour-là. On s'est disputé. Je me rappelle encore très bien pourquoi.

Ce jour destructeur avait bien commencé, jusqu'en fin de soirée. A ce moment-là, elle avait amené un sujet de discussion qui amènerait à la seule dispute, mais elle a tout changé. Elle a parlé de l'autre : elle t'avait demandé pourquoi en fin d'année dernière, tu t'intéréssait à lui plus que d'habitude. C'est là que tout a basculé. Tu as répondu qu'elle avait dû rêver, que ce n'était pas possible, parce que c'était un imbécile. Et j'ai ouvert ma bouche. Je t'ai demandé pourquoi tu mentais, et tu as répondu que tu ne mentais pas. Je t'ai assuré que tu mentais, et qu'elle avait des preuves, qu'elle pouvait te dicter à la seconde, si tu le voulais. Tu as dit que c'était faux. Je pense qu'à ce moment-là, tu essayé plus de te convaincre que de nous convaincre. Mais je n'y avais pas pensé sur le moment, et continuais à te traîter de menteur. Et la bombe a explosé. Tout ce que j'avais gardé pour moi, toutes ces frustrations, ces choses qui me déplaisaient, je te les ai jeté à la figure. Je t'ai rebalancé le début de quatrième année, qui nous avait séparer, à cause de moi. Mais je ne m'attendais pas à ce que tu dise cette vérité à haute voix : tu m'as demandé en colère, si j'agissais comme je le faisais, parce que j'étais simplement jaloux. Je t'ai dit que oui, j'étais jaloux, que c'était parce que j'avais peur que tu nous remplaces, elle et moi, même si à ce moment précis, j'avais plus peur que tu m'abandonnes moi que elle. Et j'ai presque crier que depuis que tu le connaissait, tu changeais. Tu devenais une autre personne. Je t'ai demandé si tu étais amoureux de lui, et tu m'as dit oui. Ca m'a déchiré. Je t'ai mis un coup de poing au visage, et je t'ai insulté de connard, et d'enculé. Je t'ai dit que de toute façon, t'allais le faire à un moment ou à un autre, que j'aurais dû m'y attendre, et que je ne savais pas pourquoi je continuais d'être ton ami. J'ai sû plus tard que j'aurais dû fermer ma bouche, me taire, et simplement attendre. Tu m'as insulté en retour, tu m'as dit que j'étais un ami indigne et égoïste, que je m'étais servi de toi comme tremplin pour devenir populaire. A la fin, tu as ajouté que personne ne me retenait de rester, que si je le voulais tant que ça, je pouvais partir, et que tu serais bien tranquille. Je me rappelle encore t'avoir regardé, les larmes aux yeux, t'avoir giflé, après t'avoir insulté de personne-qui-ne-veux-pas-comprendre-la-vérité-par-rapport-à-ce-que-ressentent-ses-censés-amis, et être parti en courant, ayant seulement ma baguette, et mes larmes qui coulaient comme d'une cascade. Je me rappelle encore de son appel, à elle, me demandant de rester, de ne pas faire quelque chose d'irresponsable, et que je devais réparer mes erreurs.

Je ne sais plus ce qu'il s'est passé juste après, je me souviens seulement que quelques semaines plus tard, on s'enfuyait ensemble, tout les trois, du manoir de ton amour. Je sais que tu l'avais regardé, comme si vous étiez seuls, et que rien ne pouvait vous séparer, ce qui m'a déchiré. Mes souvenirs sont devenus flous à ce moment, jusqu'à la bataille finale, à Poudlard, et de ses nombreux morts. Je sais que pour aller à la chambre des secrets, on avait dû passer par dessus des cadavres, énormément de cadavres qui se superposaient, on ne savait plus qui était de quel camp. Quand on a réussi à détruire le livre de Jedusor, elle m'a sauté dessus, et m'a enlacé. Je savais qu'elle aurait souhaité que l'on se mette en couple, mais elle savait aussi que mon coeur battait, et continue de battre depuis le premier jour, pour une autre personne.

Après la bataille, on s'est "reconcilliés" en apparence : je pense que tu ne me pardonneras jamais de ce que je t'ai dit, ce soir-là. On ne se parle presque plus, en fait, seulement quand c'est nécéssaire. Sinon, tu m'ignores, ou pire, tu me regardes furieusement, en m'insultant à travers tes yeux, et moi, je baisse le regard, évite de t'observer, de peur que tu m'annonces vouloir couper les ponts.

Aujourd'hui, tu es joyeux avec lui, vous avez adopté une fille, vous allez vous marier dans 1 mois et demi, et tu as l'air d'être l'homme le plus heureux du monde à ses côtés. Si j'écoute mes souhaits égoïstes, j'aurais voulu que ce soit moi, l'homme qui te rend si heureux.

Mon état se dégrade de jour en jour : je tombe de plus en plus souvent malade, je ne ris presque plus, et la plupart de mes sourires sont forcés. Mon état psychologique n'est pas mieux : je pense sans cesse à toi, me demandant ce qu'il se serait passé, si je n'avais pas parlé, et dis la phrase de trop. Peut-être serait-on encore amis, voir un couple.

Je sais que si Hermi me voyait actuellement, elle me dirait qu'il faudrait que je t'explique tout, que je serais libéré d'un poids, et que je pourrais continuer à avancer, tout en me reconstruisant. Mais je n'en ai pas envie. Je n'ai pas envie de te dire subitement que depuis nos 11-12 ans, je suis amoureux de toi, et que j'ai peur de ta réaction, peur du rejet, et que je sais très bien que tu ne me voyais que comme ton meilleur ami. J'aurais voulu être plus qu'un meilleur ami pour toi, Harry. Mais depuis la fin de Poudlard, c'est comme si on ne s'était jamais vu, qu'on était des inconnus. Ca me blesse, en plus de ce secret que je me suis promis de garder pour moi, jusque dans ma tombe, s'il le faut, pour que tu ne sois plus jamais triste.

Je sais très bien que tu me détesteras probablement pour le restant de tes jours sans savoir pourquoi j'ai réagi de cette façon, mais c'est mieux. C'est plus facile de détester quelqu'un sans savoir, que d'essayer de reconstruire une relation qui n'existera peut-être plus.

Comme tu es heureux, je garde ce secret qui me tue à petit feu, me rend malade, et qui m'empêche de vivre ma vie, pour que toi, tu puisses vivre la tienne sans problèmes.

Et je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à ça à 43 ans, juste après m'être réveillé, un 31 juillet, et juste avant de me rendormir, sans plus jamais me réveiller, sans avoir dit un seul au revoir, sans personne pour rester à mes côtés, sans aucune explication à donner, sans agitation, comme dans une guerre. C'était calme, et c'est ce que je voulais. Je ne voulais pas mourir sur le champ de bataille, mais dans mon lit. Dans le calme. C'est ce qui est arrivé, et j'en suis fier.

Je sais juste qu'avant de fermer les yeux, mes dernières pensées se sont tournées vers nous trois. On restera ensemble, quoi qu'il arrive, qu'on s'était dit. Eh bien, puisque nous sommes toujours les meilleurs amis du monde, Harry et Hermione, je veillerais sur vous de là-haut, comme vous l'auriez fait si vous étiez à ma place.

Bonjour, Bonsoir. Comment allez-vous, chers lecteurs ?

Je sais que cet OS sort un peu de nulle part, et que je n'ai rien sorti depuis 5 mois, ce qui est quand même beaucoup. Je tiens à dire que pendant cette période, j'ai écrit, mais je n'ai pas publié (j'ai quatre OS en brouillon pas finis).

J'avais dit que je n'écrirais peut-être pas sur Harry Potter, mais je me sentais inspirée. Tellement inspirée que j'ai écrit ce one-shot en une après-midi. Peut-être que j'en referais d'autres à l'avenir, mais je ne pense pas écrire sur des personnages populaires, je trouve qu'il y a déjà pas mal de one-shots ou même de fanfictions sur Harry et sur Drago/Draco. Même si ce sont des personnages qui sont aimés de la communauté, ce ne sont pas mes préférés, et comme j'écrit au fil de la plume, les idées me viennent au fur et à mesure que j'écrit.

J'étais en pleine lecture d'une fanfic sur Charlie Weasley, et d'un coup, j'ai eu de l'inspiration pour écrire quelque chose sur son petit frère, j'ai nommé, Ron. J'ai quand même hésité à écrire sur lui, parce que je me suis dit qu'il était peut-être populaire au sein de la communauté, peut-être presque au niveau de Harry. Je suis allée vérifier, et il n'y avait que quelques fanfictions sur lui, et c'est vrai que parmi les receuils de one-shots Harry Potter, il y en a très peu (de ce que j'ai lu) qui parlent de Ron, ou quand on en parle, c'est souvent pour dire qu'il est amoureux de Hermione, de Harry, ou de Blaise. Et le truc, c'est que je sais que je m'intérèsse beaucoup à la psychologie, comment certains personnages peuvent se comporter, réagir à un événement, ou même simplement leur état psychologique. Ca ne m'étonnerait pas qu'à l'avenir, j'écrive beaucoup de choses dans ce genre.

Voilà, j'espère que cet OS vous a plû, n'hésitez pas à donner votre avis, ça me fera plaisir de lire vos commentaires.

A bientôt (en espérant que je réaparaisse avant les 3 prochains mois)

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 29, 2023 ⏰

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