𝟐: 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧

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𝐵𝑟𝑢𝑠𝑞𝑢𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑙 𝑠𝑒 𝑙è𝑣𝑒 , 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑖𝑔𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙'𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑙𝑎𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒-𝑐𝑖 . 𝑄𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑡𝑎𝑟𝑑 , 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑖 𝑑𝑒 𝐾𝑎𝑚𝑖𝑙.

- 𝑀𝑎𝑚𝑎𝑛 , 𝑖𝑙𝑠 𝑣𝑜𝑛𝑡 𝑜ù ?

𝑀𝑎 𝑚è𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑟𝑖𝑒 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑑'𝑎𝑝𝑝𝑟éℎ𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 , 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑑é𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑢𝑛 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 ℎ𝑎𝑢𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑟â𝑛𝑒.

- 𝐼𝑙𝑠 𝑟𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑎 𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 , 𝑚𝑎𝑛𝑔𝑒 .

𝐴𝑠𝑚𝑎,𝐿𝑦𝑛𝑎 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑖𝑙𝑒𝑛𝑐𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑝𝑎𝑠 , 𝑠û𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑣𝑒.
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~Sous pression~

Jeudi,10h03,Montpellier
~France~











Je tire d'un coup sec sur la fermeture éclair de ma valise, un simple accessoire qui ne fait qu'ajouter à mon agacement habituel de ces matins ou je me prépare pour aller chez mon père.

Assise en tailleur sur le sol froid de ma chambre, je fixe ma valise d'un regard vide. Depuis hier, je le redoutais . Je savais que, coincée entre mes cauchemars habituels et cette appréhension sourde, je risquais de passer la nuit sans fermer l'œil.

En réalité, je ne dors presque jamais.

Avec le traumatisme qui m'a envahi lors du dîner, j'avais la certitude que je me réveillerai avec des cernes marquant mon regard et un teint terni, presque dépourvu de couleur , il faut dire que je ne me suis pas trompée.

Je me redresse, un soupir de frustration s'échappe de mes lèvres puis je prends place devant ma coiffeuse. Le doux son d'une de mes séries préférées résonne en fond, me plongeant dans ma bulle pour quelques instants . Cela m'aide, ne serait-ce qu'un instant, à échapper à toutes mes pensées.

Asma est rentrée chez elle ce matin, à peine une ou deux heures après notre réveil. Elle m'a fait promettre de l'appeler, de lui donner des nouvelles d'une amie à nous ,une fois que nous serions là-bas avec Lyna.

Quant aux garçons, nous les avons attendus, mais ils ne sont finalement pas rentrés ici . Ma tante m'a dit que Kamil était chez eux, tandis qu'Ayoub demeure une ombre silencieuse, sans nouvelles pour l'instant .Mais en vrai je n'en ai rien à foutre de lui.

Je sais que cette phrase peut sûrement paraître méprisante venant de moi , mais il ne faut pas se fier aux apparences. Cette phrase, je ne cesse de me la répéter, et je réalise à quel point elle recèle une profondeur que je n'ai perçu que trop tard.

𝐖𝐚𝐬𝐬𝐢𝐥𝐚 : 𝐥𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐠 ,𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant