Gallia Étoilée

•Chapitre 22 : Je suis une tempêtes •

⚠️ Scènes violentes ! ⚠️

Une tempête est définie comme un évènement désastreux et indomptable par les humains. Plus la tempête est violente, plus elle est crainte. À l'époque, les dieux étaient vénérés en échange d'une protection. Que ce soit contre la famine, contre les autres dieux, et contre les tempêtes. Aujourd'hui, les dieux ne sont plus autant glorifiés, les croyants se font rares, mais, les tempêtes sont toujours là.

Je vois les mortels comme une bougie, leurs vies sont la flamme et les tempêtes un souffle. Seule la chance permet de garder le feu allumé. Car, les tempêtes ne font pas de distinction entre les mortels. Riche ou pauvre, talentueux ou bon à rien, intelligent ou stupide, beau ou laid, rien ne l'arrête. Il ne se base pas sur les gens, mais sur l'environnement qui l'entoure.

Donc, devenir le dieu des tempêtes, c'est devenir celui qui ne s'arrête pas sur les gens, mais sur leurs chances. Je ne le suis pas encore à ce moment-là. Non, mais, je l'étais presque. Il ne me manquait qu'une seule chose, qu'on me pousse un peu. Et, Unedara là fait sans même le faire exprès.

C'était alors que je flottais sur une étendue d'eau semblant être infinie. Tout était calme. Le ciel était bleu. Il n'y avait pas de nuages. L'eau était chaude. J'étais tellement bien, dans ma zone de confort. Loin des problèmes des Étoilés, des Maquirdes, ou encore des Libellions. Juste, dans une tranquillité berçante.

Puis, des tremblements secouèrent l'eau dans de grandes vagues lointaines. Il ne fallut pas longtemps avant de voir la rousse du groupe arriver en courant. Le sourire effacé par les pleures. Elle criait de malheur, avant de tomber, colorant l'eau d'un rouge scintillant. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais voulais tout de même secourir Léonie.

Pas longtemps après être arrivé près de son corps, Manie arriva à son tour, pleurant de toute son âme, avant d'être pétrifié de peur en me voyant. Elle pense que c'est moi qui l'ai tuée ? Elle s'était retournée, mais, était toujours paralysée. Ne sachant plus où aller.
Elle a fini par tomber en arrière, la tête coupée du reste de son corps, roulant jusqu'à moi. La panique s'installe dans mes veines.

J'étais moi aussi pétrifié par les évènements. Elles sont vraiment mortes ? Comment c'est possible ? Leurs sangs coulent en ma direction, comme si j'étais un aimant.
Gathiel a fini par arriver, lui aussi. Le visage sombre et antipathique. Il ne semblait pas surpris par la perte de Léonie et Mani. Et voulait en découdre avec moi, le supposé tueur. Mais, avant même que je puisse m'expliquer, du sang s'écoula de sous son masque, recouvrant le devant de ses vêtements. Ses yeux se révulsent, après un dernier regard de haine contre moi. Et, il s'est écroulé d'un seul coup. Ils sont tous morts ? Alors que cette pensée me traversait l'esprit, c'était au tour de Fanny de se présenter. C'était la seule qui me souriait. Mais, elle finit par perdre ses membres un par un, en commençant par ses bras, et finissant par ses jambes, la faisant s'écrouler dans son sang. Alors que je pensais la tuerie terminée, Cronnie s'avança. Le ventre carbonisé. Ses pleurs silencieux me rongèrent de l'intérieur, avant qu'elle ne tombe sur le ventre dans un bruit désagréable.

Je ne m'attendais pas à ce que ce soit fini. Je savais que d'autres allaient arriver. Et, la suivante était Morgane, se faisant écraser par le plafond de l'hôpital pendant son sommeil. Ses yeux avaient explosé hors de leurs orbites, alors que son cerveau devenait de la bouillie. Cette vue d'horreur ne put m'empêcher de sortir tout ce que mon estomac avait en stock, et plus encore.

Ensuite.

Edward, crachant du sang après avoir reçu le coup d'épée dans son dos.
Lucy, massacrée par les soldats de Ib, qui l'avaient tranchée de toutes parts. Je ne peux plus rien regarder. Leurs morts sont abominables et cruels. Pourquoi je dois voir ça ? C'était ma pensée à ce moment-là. En voyant tous ces corps autour de moi, des larmes s'échappèrent, en passant par mes joues. Je pensais que c'était terminé, que l'enfer était fini. Mais, ça ne faisait que commencer.