L'impact du lustre sur le sol fait exploser en milles morceaux les dizaines d'ampoules. Mona relève la tête et dans la frayeur du moment, un morceau de verre lui transperce l'œil droit.
Avec la violence d'un tel impact, Mona perd conscience, sa tête se dépose contre le sol, laissant le sang de son œil couler à flot.
Les minutes passent mais ne se ressemblent pas, Mona reprend conscience peu à peu, et commence à comprendre ce qu'il vient de se passer. Elle se relève et touche son œil droit ensanglanté et percé par un énorme bout de verre. Mona garde son calme malgré cette situation chaotique, accroupie, elle cherche ses lunettes sur le sol qui étaient tombées pendant l'impact.
Les éclairs se déchaînent à l'extérieur et permettent à Mona de voir l'étendue des dégâts dans la maison. Elle se relève mais prend rapidement peur à cause du vent violent qui frappe contre les volets.
Mona est désespérée, elle est seule, blessée et sans téléphone. La peur l'envahit et le moindre bruit la fait paniquer.
Alors que Mona cherchait son téléphone, le bruit du verrou de l'entrée se fait entendre, elle se retourne et voit la porte s'ouvrir. Elle n'arrive pas à distinguer la personne qui entre à l'intérieur à cause du flash d'un téléphone. Mona plisse les yeux et voit débarquer...
«Mona, j'ai vu les fenêtres ouvertes, je me suis inquiétée, comment allez-vous ? demande Soraya paniquée par le sang qui coule de l'œil de Mona
Soraya accourt au près de sa colocataire pour lui venir en aide.
- Soraya vous êtes là. s'étonne Mona
- Oui Mona, ne vous en faites plus, je suis là et je vais rester avec vous. Pourquoi votre œil saigne ? Que s'est-il passé ?
- Je ne sais plus, tout est confus, je me rappelle avoir entendu le tonnerre gronder et le lustre chuter mais je ne sais plus, je suis désolée.
- Ne soyez pas désolée c'est le choc, je vais appeler le SAMU, asseyez-vous et continuez à me parler Mona.»Trente octobre, deux mille vingt-trois, huit heures, Soraya et Georges ont veillé toute la nuit à l'hôpital en attendant des nouvelles de Mona. Ils n'en n'ont aucune, l'inquiétude et la peur est palpable et ne cesse d'augmenter.
«Je n'aurais jamais du laisser ma mère seule au beau milieu de la route alors qu'il faisait nuit et qu'il pleuvait. culpabilise Georges
- Tu n'y es pour rien, personne n'aurait pu empêcher le lustre de s'écrouler. rassure Soraya
- Mais j'aurais pu l'empêcher, je n'aurais pas du m'énerver comme ça. J'étais en colère et je voulais juste lui faire du mal pour qu'elle comprenne enfin mon choix. J'aurais pu empêcher ce moment.
- En aucun cas, tu n'aurais pu empêcher l'horreur de frapper, ni toi, ni moi, ni personne. Enlève toi ça de ta tête, pense plutôt à ta mère. Victoire est là, vient on va lui demander des nouvelles.
Victoire se rapproche de ses deux amis, elle est abattue, les traits de son visage sont marqués, son sourire a disparu, elle baisse les yeux pour leur annoncer la nouvelle.
«Un spécialiste chirurgien ophtalmologue est venu de Montpellier en urgence pour opérer Mona, l'opération a été longue et fastidieuse. Il a tout même réussi à sauver l'œil de Mona, mais le verre a touché la cornée, une fonction essentielle pour voir. explique Victoire
- Ça veut dire quoi ? s'inquiète Georges
- Mona vient de perdre l'usage de son œil droit. complète Victoire»
Georges croise le regard anéanti de Soraya, les deux amis se tombent dans les bras pour partager cette souffrance atroce.
«Je pourrais voir Mona quand ? demande Georges effondré
- Tu peux déjà aller la voir, dans l'urgence elle a bénéficié d'une anesthésie locale et non générale. répond Soraya
- Et tu sais quand elle pourra sortir ? s'interroge Soraya
- L'ophtalmologue veut la garder en observation la nuit prochaine, pour prévenir un risque d'infection. Je pars travailler, mais si vous avez d'autres questions, je suis là.»Chambre deux cent-six, à l'hôpital Saint-Clair. Deux émotions traversent le fils de Mona, à la fois un réconfort de savoir que sa mère est saine et sauve mais aussi une inquiétude et une peur de sa blessure.
Le jeune lieutenant de police avait peur de voir sa mère dans un lit, ne voulant plus dire un mot et refusant de l'alimenter. Mais cette image allait rapidement disparaître de son esprit quand il voit sa mère debout, pimpante, en train de faire ses affaires.
«Maman, qu'est-ce que tu fais ? s'interroge Georges
- Je quitte cet abominable hôpital. répond sèchement Mona
- Mais tu ne peux pas sortir maintenant, le médecin veut te garder une nuit en observation.
- Et alors que je reste ou non, c'est pas ça qui va me faire retrouver la vue de l'œil droit.
- Mais il y a un risque d'infection, je m'inquiète pour toi.
- C'est pas ce que tu disais hier soir, et je m'en cogne du risque d'infection. J'ai d'autres choses à faire.
- Maman, je t'en supplie, reste à l'hôpital. Je me sens déjà assez coupable comme ça.
- J'ai déjà signé ma décharge, de toute manière la seule responsable de tout ça c'est cette sorcière de Vanessa.
- Maman, la situation est déjà compliquée comme ça, alors ne remets pas de l'huile sur le feu.
- C'est moi qui met de l'huile sur le feu ? Mona Caron remet de l'huile sur le feu ? La seule ici qui me veut du mal c'est Vanessa et personne d'autre.
Georges bloque le passage pour essayer de convaincre sa mère de rester en observation
- Laisse moi passer, je ne changerai pas d'avis et tu le sais.
- Madame Caron, je vous déconseille de partir maintenant. lance le chirurgien ophtalmologue
- Je vais très bien, et je vais faire attention, c'est bon docteur, je peux y aller ? rétorque Mona
- Je ne dis pas cela avec plaisir, mais après une opération aussi risquée, une infection pourrait se produire et nous devrons réagir au plus vite pour ne pas que votre œil gauche soit également touché.
- Il n'y aura aucune infection, pouvez-vous me laisser passer ?
- Madame Caron, vous savez également qu'il va vous falloir un temps d'adaptation, votre œil droit étant votre œil directeur. Les premiers jours vont être compliqués pour trouver vos nouveaux repères.
- Vous savez mon petit, j'en ai vu d'autres, c'est pas à mon âge qu'un petit morveux va me dire ce que j'ai à faire. Sur ce, bonne journée.
Georges se dégage du passage, désespéré par la situation, et de voir sa mère autant en difficulté.
VOUS LISEZ
L'appel de l'au-delà
FanficDécouvrez cette nouvelle fanfiction Halloween, inspiré de la série à succès «Demain Nous Appartient» Ce qui vous attend dans cette fiction : Dans la presqu'île de Sète, Halloween approche à grands pas. Après avoir croisé la route d'une tueuse en sé...