Late Or Dead ?

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Pdv William : Chapitre 30.

La nuit tombée, je reste fixé devant la fenêtre de ma cuisine, regardant la façade des voisins. Leur petit jardin décoré de petites lanternes, joliment habillé d'un petit rosier sur le mur.

Les roses ont des épines, ce qui montre la torture de leur beauté. Il faut être courageux pour toucher ses belles pétales meurtri par des épines tranchante.

J'ai entendu une fois, qu'ils ont installé ces fleurs pour éviter aux oiseaux de se poser dessus, au risque de se blesser.

Je secoue la tête, trouvant un réconfort à attendre derrière ma fenêtre, et non à l'extérieur.

Mais bon Dieu qu'elle est longue à arriver celle-ci.

Je tourne la tête, et me dirige vers le salon déjà plongé dans l'obscurité de la nuit. C'est ainsi que j'allume ma lumière et m'assois sur le canapé. Je récupère la télécommande d'un geste vif.

Rien d'autre que des infos, parlant de ce timbré qui préfère tuer que vivre comme un humain ordinaire. Certaines personnes préfèrent vraiment vivre dans un film.

Je regarde mon téléphone pour vérifier que je n'ai rien reçu d'autre. Après son "Je pars de chez moi", je n'ai plus rien reçu. Ça fait maintenant 30 minutes qu'elle m'a envoyé ceci, et putain ça commence à me saouler.

Mes envies disparaissent de plus en plus, déjà qu'elles n'étaient pas très présentes.

Bien-sûr, pour elle, j'ai annulé un plan de baise. Et je n'ai eu qu'un foutu lapin de sa part !

Je souffle et éteint la télé, elle rentrera chez elle dans ce cas, je n'ai pas son temps. Je me lève et je vais fermer la porte à clé. Je ne vais pas attendre cent sept ans non plus.

En retournant dans le salon, je me mets à chercher mon paquet de cigarettes que j'ai cru laisser au rez-de-chaussée.

J'ouvre deux ou trois tiroirs pour essayer de mettre la main dessus. Mais après quelques tiroirs ouverts, un bordel foutu, et quelques insultes sorties,  je me souviens de les avoir installés dans ma chambre.

Évidemment, je les avais cachées au yeux de mon père, quand ils sont revenus prendre de mes nouvelles. Je n'avais aucune envie de me faire démonter pour quelques cigarettes. Surtout en ce moment, à cause de Nora. Cette foutue sœur a décidé de me pourrir la vie jusqu'à la fin.

Elle est morte ici d'ailleurs, dans cette maison. Son corps a été retrouvé à l'endroit exact où je me trouve, devant les escaliers.

Son corps ensanglanté et complètement mutilé. J'ai beau ne pas apprécier ma sœur, cette image a été traumatisante, elle méritait beaucoup de choses, mais en aucun cas de mourir de cette façon.

Après cette dernière pensée inutile pour elle d'où elle est, je monte à l'étage et rentre dans ma chambre pour récupérer ces foutues clopes.

Je regarde à l'intérieur de ma table de nuit et les récupèrent enfin. Je prends également mon briquet et referme mon tiroir.

Je jette un dernier regard à ma fenêtre, espérant voir Ashley devant. Avec ces tenues toujours sexy et souvent sans tissus bien couvrant. Ce genre de choses qui excitent beaucoup de monde.

Beaucoup de monde sauf moi faut croire..

Un souffle franchit mes lèvres une fois de plus. Je déteste de toute mon âme cette fille.

Pourtant Ashley ne m'a rien fait, au contraire. Mais je déteste sa façon d'agir, je déteste son corps, je déteste sa mentalité et je déteste sa façon d'être.

Elle n'est pas ce que j'aime. Aucune fille n'est comme j'aime. Elles sont pas comme...

J'aurai aimé que ce soit lui qui marche le long de mon aller presque tout les soirs pour me rejoindre.

À cette pensée, je ferme les yeux pour retenir mes larmes qui menacent de monter.

Aprile l'avait compris ça, elle savait tout. Fait chier je sens déjà ma gorge se nouer.

Je me retourne et je fais demi-tour. Je descends les escaliers rapidement pour me diriger dans la cave. Je descends les quelques marches et prends la première bouteille de vin que je trouve posée sur un meuble. Je remonte dans la cuisine et je l'ouvre directement. Je la bois au goulot pour ne plus avoir l'image de ces deux là dans la tête.

J'essaie d'effacer tout les souvenirs, pour ne plus souffrir.

Je m'assoit au sol en buvant le contenant de la bouteille, reprenant mon souffle quelques fois. Ma main commence à trembler et je garde les yeux clos pour pouvoir me retenir. Mais malheureusement, elles coulent malgré moi et je ne parviens plus à les retenir.

J'aurais aimé qu'ils soient là tout les deux. Mon cœur battait seulement pour eux.

Et maintenant ? Il bat pour un vide constant.

Après quelques secondes, je décide de me lever et de sécher mes yeux. Je pose la bouteille sur la table et prends dans ma poche le paquet de cigarettes. J'en glisse une entre mes lèvres et je pars dans le salon. J'ouvre la grande baie vitrée pour pouvoir sortir fumer dans le jardin.

Je risque vraiment d'attraper froid avec le peu de vêtements que je porte, c'est a dire un simple jogging. Pour un mois d'automne c'est pas l'idéal..

J'allume la clope à l'aide du briquet et laisse la fumée sortir de ma bouche. La chaleur de la cigarette me réchauffe un peu mais ne calme pas la chair de poule que j'ai.

Mais cette chair de poule n'a pas l'air d'avoir un rapport avec le froid. Je commence à balader mon regard partout, même derrière moi étant soudainement pris d'une anxiété.

Mes yeux se bloquent face à moi en apercevant une ombre. À cause de la sombre luminosité, je n'arrive pas à percevoir de qui il s'agit.

Debout, adossé à l'arbre au fond du jardin, l'ombre d'une personne me fixe. Un frisson d'angoisse parcourt mon corps et je laisse redescendre ma main le long de mon corps, tenant fermement ma cigarette. Mon cœur bat à la chamade et je ne cesse pas de fixer cette ombre d'en face.

Je décide de me rapprocher petit à petit, d'un pas non rassuré. Mes pieds marchent sur l'herbe humides pendant que j'avance. Son visage devient plus clair malgré la nuit noir.
Et je m'arrête en fixant le visage d'Ashley.

La gorge profondément tranchée, tellement que l'on pourrait penser que sa tête n'est plus raccrochée à son corps.

Les yeux grands ouverts, et son corps bloqué à l'aide d'une.. corde ?

Sa robe rose est tachée de son sang et chaque centimètre de sa peau est recouverte de liquide rouge.
Je déglutis et recule d'elle rapidement, le souffle coupé.

Mes yeux se noient de terreur en voyant encore une fois un corps familier mutilé sauvagement. Ma bouche s'entrouvre alors que je recule petit à petit d'elle. La cigarette tombe sur le gazon. Mes mains se mettent à trembler de peur. Aucun son ne sort de ma gorge, je suis tétanisé et encore une fois la seule chose que j'arrive à faire, c'est fuir.

Fuir loin.

Je me retourne et marche rapidement en direction de ma maison. Les larmes coulent cette fois de frayeur et je ferme la baie vitrée rapidement. Je recule rapidement de la vitre et me cogne contre la table basse du salon.

Je récupère rapidement mon téléphone dans ma poche et j'ignore cette action, mais j'envoie un message à Théo, malgré les larmes qui brouillent ma vision.

William : T'es un putain d'homme mort Théodore.

Mais un bruit sourd résonne derrière moi, je n'ai pas le temps de me retourner que mon téléphone tombe au sol, ainsi que mon corps quelques secondes plus tard.

**********

Hey !! J'espère que vous allez tous bien.

J'ai trouvé ça intéressant de faire un chapitre sur le point de vue de William et j'ai beaucoup aimé l'écrire, même si j'ai mis du temps avant de le publier ahah.

J'espère que vous aviez vous aussi apprécié.

Bye <3

The white mask  //Thiam//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant