Lundi quel jour affreux. Je déteste absolument tous les lundis parce que tu sais à ce moment-là que la semaine ne fait que débuter et que ça va être très long à supporter.
Ca c'est les lundis classiques. Mais imaginez-vous rajouter à ce cauchemar une bonne grosse gueule de bois...
Horrible, juste horrible.Comme vous pourrez donc le comprendre cette journée à était très étrange. Tout d'abord, pleins de gens ont pas arrêté de m'appeler la reine du beer pong face à mes exploits de samedi soir... entre nous c'est pas très valorisant comme titre mais ça a l'air de les faire rire. Puis, du temps de midi, un groupe de fille s'est assissent à coté de Charlie, Clara et moi et elles se sont misent à nous parler de la soirée...
En conclusion quand je bois je deviens très sociable, trop sociable...-le lendemain-
Aujourd'hui a était comme hier, je suis encore fatigué et j'aimerais être couché sous ma couette devant un petit films Netflix. Mais au lieu de ça, je suis assise sur une chaise entouré de personnes se plaignant de leur soucis de vie...
Hier j'ai pas croisé Gabriel, en réalité je l'ai fui toute la journée car je ne sais vraiment pas si ce qui s'est passé samedi soir dans la baignoire était réelle ou totalement inventé par mon subconscient... et je trouve ça gênant.
A ma plus grande surprise, il a franchi le seuil de la porte et il est venu s'assoir à côté de moi alors qu'il y avait de la place ailleurs puis il m'a dit:-bien remis ?
-de quoi tu parles ? lui répondis-je comme si de rien n'étais
-toi complétement ivre dans la salle de bain
-j'étais pas ivre ! juste un peu pompette
-si tu le dis la reine de beer pong
-tu veux rire?
-je t'écoute, me dit-il intimidé
-je sais même pas pourquoi on m'appelle comme ça, je me souviens d'avoir joué mais pas du reste
-parce que toi et Charlie vous avez laminé
Stephen et son pote.Puis Astrid s'installa et commença à prendre la parole:
-Bonjour à tous j'espère que vous allez bien... aujourd'hui on va avoir une séance assez spéciale. Dans le sens où je vous ai prévu une petite activité à faire.
Alors vous allez commencer par tous prendre une feuille blanche et je vais vous laisser une vingtaines de minutes pour noter dessus, des mots qui vous pèsent, des phrases, des citations ou même des petits dessins, tout ce qui va pouvoir libérer votre esprit. Je veux vraiment qu'à la fin de cette heure vous vous sentiez tous soulagé, comme si un poids sur vos épaules c'était enlevé.
Je trouve le concept assez ludique, je veux dire je préfère barbouiller sur une feuille que de parler devant tout le monde.
Alors je me prête au jeu, je me munis d'une feuille blanche et d'un stylo noir et écrit une simple phrase. Je sais que j'aurais pu écrire beaucoup d'autres choses. Mais je crois que dans toute ma vie rien ne m'a plus blessé que cette simple phrase.Une vingtaine de minutes plus tard Astrid repris la parole :
-Je vous ai observé pendant ces quelques minutes et je dois dire que je suis impressionné.
Tout le monde à participé et je vous en remercie.. Mais la séance n'est pas finis et vous vous doutez bien que j'en attend plus de votre part.
Je veux que chacun votre tour vous voulez levez et que vous partagiez au groupe ce que vous avez écrit ou dessiné. Une fois que c'est fait vous déchirez votre feuille et vous jetterez les bouts de papier à la poubelle.J'entends des « t'es vraiment débile », « t'es grosse », « sale conne », « t'a vraiment un problème mentale », « j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi moche », « tu me dégoutes »...
Tous ces gens souffrent je le sais et je compatie mais c'est pas pour autant que j'ai envie de lire ce que j'ai écrit sur ce foutu papier.-Gabriel c'est ton tour, dit Astrid
Il s'avança de quelque mètre, il déplia délicatement sa feuille et après un raclement de
gorge il prit la parole : « tu as ruiné ma vie » « tu n'es qu'un monstre ».Je ne suis pas la seul dans la salle qui semble confuse. Qui aurait pu dire ça à Gabriel ? Ce mec à l'air si parfait..
-Sixtine, à toi maintenant.
Je m'avance, je sans les battements de mon cœur s'accélérer dans ma poitrine, c'est douloureux. Je tant de prendre la parole mais ma voie se brise.
-Allé, tu peux le faire! me dit gentiment Astrid.
Je prends une longue inspiration et je me lance : « Ta mère est peut-être morte mais ça te donne pas le droit de te comporter comme une gamine ».
Une larme coule le long de ma joue, je déchire la feuille, j'attrape mon sac et je quitte la pièce sans un mot.
Je suis qu'une lâche, je le sais, j'en suis consciente. Les gens qui sont dans ce groupe sont courageux et veulent s'en sortir mais j'ai jamais dit que c'était mon cas. Le jour où mon petit amis ma sortie cette phrase parce que oui c'est lui l'être abominable qui a lâché cette bombe à retardement. J'ai eu l'impression que mon monde s'écroulait une deuxième fois, je n'avais plus seulement perdu ma mère mais aussi mon mec. Et vous voulez savoir pourquoi il m'a craché ça au visage ? Parce que tout simplement j'avais pas voulu les suivre à une soirée, lui et mes amis. Quand je repense à cette soirée j'ai envie d'hurler, de taper mon poing dans du béton, me rouler par terre en boule... Je ressens tellement de haine et de colère.
Je lui ai d'ailleurs jamais dit que ce qu'il m'avait dit m'avais mis plus bas que terre je m'étais seulement contentais de m'éloigner petit à petit de lui et de mon groupe d'amis. Ce qui fait que en à peine quelques semaines je n'avais plus aucun amis.
Je crois qu'ils en ont tous eu marre, pour eux j'étais seulement devenu une fille triste et ennuyante et je n'étais donc plus assez bien pour les fréquenter.

VOUS LISEZ
The night we met
Roman d'amourSixtine avait tout dans la vie pour être heureuse. Des parents qui s'aiment, des meilleures amies au top, un petit copain sexy. Tout était absolument parfait. Mais la maladie de sa mère n'a fait q'empirer et Sixtine a vu tout son petit monde s'écro...