Mes bras. Mes jambes. Mon corps refusait de m'obéir. Une seule pensée m'obsédait, la même que celle de ce midi : cette douleur devait s'arrêter quoi qu'il en coûte. Les yeux rivés vers le plafond, je contemplais les derniers rayons du soleil de la journée. Les derniers rayons de soleil que j'espérai voir. Pêche vint me lécher le visage. Voyant que je ne réagissais pas elle s'allongea près de mes cotes. César vint s'en mêler également, en venant se frotter à mes jambes en ronronnant. Je fermais les yeux et me concentra sur ma respiration. Petit à petit, en me basant les ronronnements de mon chat, ma respiration se faisait moins douloureuse et plus régulière. Je bu une gorgé d'eau et m'installa sur mon lit. Je contemple cette chambre, qui est la mienne et pourtant ma semble étrangère. Un soupire lasse m'échappa.
L'ouverture de la porte d'entrée me réveilla. Un coup d'œil à mon réveille et je sus que mon père était rentré. Pêche et César relevèrent la tête. Je les caressais tour à tour avant de remarquer que les douleurs avaient disparues. Mes visions se faisaient plus présentes. Sans parler de ses crises. La peur d'être découvert trônait dans ma tête. Elle avait même redoublé d'intensité. Ces crises m'effrayaient par leurs violences et par leur imprévisibilités. L'idée même me tordait le ventre. Passé le choque, je m'étonnais que Monsieur Durant n'ait pas prévenu mes parents ou un médecin pour ma crise de ce midi..
Je commençais même à douter de ses capacités de soignant. Mais il est vrai que son silence m'arrangea bien. En me redressant, mon ventre me foudroya. Je ne pu retenir la bile dans ma bouche. Je contemplai quelques instants le liquide. César sauta du lit pour jouer avec les billes blanches toujours éparpillées sur le sol. Je m'empressais de tout nettoyer. Dans ma chambre je suffoquais. Un poids s'était installé dans ma poitrine et ne daignait pas partir. Pour tenter de le faire partir je pris une douche. L'eau froide eu le don de me réveiller. La fraîcheur de l'eau parvient à apaiser ma respiration. Des marques rouges couvraient mes bras et mes jambes. Une se trouvait sur mon ventre. J'en fut si surprit que le gel douche glissa des mains et tomba dans un grand fracas.
-Tout va bien ?
- Oui. Oui, oui ça va.
Ces marques me brûlaient. Je crachai du sang. Mon instinct me hurlait de fuir. De tout quitter. Précipitamment je nettoya et fermis le robinet et sortit précipitamment de la douche. Au-dessus du lavabo, un filet de sang s'échappait de ma bouche. Relevant la tête, je vis d'énormes cernes. Depuis combien de temps n'avais-je pas eu un sommeil réparateur ?
Le samedi suivant je fus incapable de bouger de mon lit. Les événements de la semaine avaient réussi à consommer toute mon énergie. Les jambes paralysées je dû faire la grâce matinée. La fille aux cookies repassa et mes parents lui achetèrent 3 boites. J'étais tellement exténué que je n'y avais pas touché du week-end. J'avais d'ailleurs à peine manger durant ces deux jours. J'étais si fatigué que je fus incapable d'aller m'entraîner sur la piste d'athlétisme. Je crois que c'est à ce moment-là que mes parents ont commencé à être inquiéter de mon état. Ma mère cuisina mon plat préféré le dimanche midi. J'étais très content, seulement mon estomac refusait de manger. Il se bloquait sans aucune raison. Tout ou presque finissait pas remonter. C'était comme si du jour au lendemain, ma capacité de digestion avait été réduite. Pendant que mes parents voyaient mon état se dégrader, moi je remarquai plutôt une amélioration depuis vendredi soir. Parfois toutes sensations de mal être me quittaient et je profitais de ces moments pour travailler. Le reste du temps je restai sur mon lit allongé ou bien à dormir.
Une fois n'est pas coutume, le réveille fut difficile. J'étais tellement exténué que je me rendormis après que mon réveil ait sonné. L'angoisse d'une nouvelle crise ne m'avais pas quitté ces deux derniers jours. Si bien que j'étais exténué. Je cachai ma différence depuis tellement de temps qu'il me fut facile de faire croire à mes parents que je dormais correctement. J'appliquais l'anti cernes de ma mère avant de descendre déjeuner et je ne l'enlevais que le soir dans ma chambre. Je savais que je ne pourrai pas éternellement leur mentir. Mais je tentais de repousser ce moment. S'ils avaient la même réaction que mon ancien meilleur ami, je ne sais pas ce que j'aurai fait.
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Alonzo Dernières Visions
ParanormalCes visions me hantent. Elles apparaissent sans prévenir. Elles me montrent l'avenir. Un avenir désastreux. Ce secret commence à peser lourd. A quoi puis-je en parler ? Dans notre monde la différence est mal acceptée. Qui ne me jugera pas en l'appre...