Les mains tremblantes, elle s'accrochait au peu d'espoir qu'il lui restait. L'esprit entrelacé, le cœur noué, la gorge serrée, son corps ressentait chaque sensation, chaque vibration, chaque émotion. Elle n'était pas de ces personnes simplement sensibles, non. Elle était plus que cela, elle était perdue. Perdue entre la vie, la mort et l'émotion qu'était l'espoir qui brulait en elle. La nuit commençait àtomber, tout comme ses genoux au sol. Le soleil disparaissait et elle n'avait qu'un seul souhait, s'effacer avec lui, sans ne plus jamais réapparaître. Son cœur pleurait, son esprit hurlait, ses démons dansaient en elle, lui rappelant chaque instant le vide qui l'animait. Vide, sont corps était vide. Tout le sang coulait, toute sa peine pourchassait son corps à la recherche d'un coin perdue. Ses veines étant coupés, laissaient le passage aux milles et un malheur qui pourrait lui arriver. Ils l'attendaient disait-elle sans-cesse. Ils sont-là pour moi, répétait-elle nuit et jour. Elle était persuadée que la vie lui en voulait. Aucune lueur d'espoir ne pouvait-elle envisager. Mais n'y avait-il pas un être, une énergie, ne serait-ce qu'une vibration qui pouvait émettre en elle une pauvre petite étincelle ? Elle en parlait, elle disait qu'un soir, lorsque la fin approchait, que ses démons allaient la tuer, une étoile s'est mise à briller. Elle illuminait le ciel mais surtout, elle faisait miroiter son cœur. Elle racontait que son âme s'était rallumée à la seconde ou ses yeux s'y sont posées, à l'instant ou ses mains l'on frôlées, au moment où sa voix, au moment où sa voix... dit-elle sans poursuivre. Elle ne continuait jamais, elle s'arrêtait constamment à sa voix, puis l'ont pu observer dans ses yeux non pas de l'espoir, mais de l'envie. Cela faisait des années, elle ne comptait plus les jours, elle ne comptait plus les jours car elle se disait constamment que celui-ci était le dernier. Mais, cette nuit-là, son destin à changer, cet être l'a sauvé. Il était la réponse à toute ses questions, le remède à tous ces démons, les mots à toutes ses angoisses. A compter de ce jour, la vie n'était plus une tragédie à supporter, l'espoir en elle renaissait, il était le signe que la vie l'aimait. Le sang recommençait à circuler, ses démons avaient fanés, des roses venaient de pousser, des étoiles en elles brillaient. Ils brillaient comme la flamme qui s'y était installé. Cette petite étincelle dont il lui parlait, qui réchauffait son cœur, son âme, son être, sa conscience, ses envies, sa vie. Les mois passaient, ses douleurs avaient cicatrisées. La joie en elle dansait. Jusqu'au jour où son étoile s'arrêta de briller. Mais que se passe-t-il ? que faire lorsque le remède cesse de fonctionner ? la pluie commençait à tomber, mélangés aux larmes qu'elle laissait couler. Regardez le sol disait-elle, regardez ! ils reviennent, c'est eux, mes démons m'ont retrouvé, ils l'ont tué, ils ont tué l'étoile qui m'avait sauvé. Perdue ? non, elle ne l'était plus. Elle savait le chemin qu'elle voulait emprunter, celui du cœur de son bien aimé. Elle voulait briller à ses côtés, dans la voie l'acté, loin des démons et de la méchanceté. Elle était décidée, elle était déterminée. Elle dit adieu à cette force qui l'avait tant abîmée, elle dit adieu à ses démons qui ne cessait de la traumatisée, elle ne regarda n'y devant, n'y derrière mais leva les yeux au ciel, laissant couler les larmes non pas de tristesse mais d'espoir. D'espoir de le retrouver et de briller à deux dans un monde sur lequel elle ne savait rien. La pluie s'arrêta, une lumière apparaissait. Regardez, levez les yeux au ciel, seule une étoile est en train de nous illuminer. A-t-elle réussie ? pourquoi n'est-elle pas accompagnée ? Elle vivait dans une telle souffrance qu'elle fit revenir ses démons d'elle-même, tuant à petit feu l'étoile qui l'avait sauvé. Auto-sabotage, elle leur en voulait, elle rejetait la faute sur ses démons qui n'était pas contre elle, car, ils faisaient parti d'elle. Elle était ses démons et seule elle les faisait partir et revenir. Son étoile, qui selon elle l'avait sauvé, avait simplement masquer son mal être. Sur la forme, tout semblait aller mais au fond, la tempête continuait d'avancer et à force de patienter, elle finit par exploser.