Ma vie

Chapitre 1

Pourrais-je un jour m'accepter ? Je ne sais pas. Pourtant, c'est l'un de mes plus grands souhaits. J'aimerai un jour m'aimer pour ce que je suis, ce que je suis devenue. Mais mon esprit en a décidé autrement, c'est difficile mais je fais des efforts. Chaque mois, chaque semaine, chaque jour, chaque heure et chaque minute, j'essaie. Mon plus grand défaut ; la confiance en soi. Même si j'en suis consciente, ça reste mon plus gros obstacle pour m'accepter enfin. Le problème, c'est que j'ai une peau différente des autres, elle est capricieuse. Il y a des jours où je l'accepte telle qu'elle est et d'autres jours où je la haïs de tout mon être. Elle souffre et reste blessée comme mon mental. Je la trouve cassée et même horrible de temps à autre. Ma mère me répète sans cesse que je ne devrais pas me parler comme ça, elle dit que je me blesse encore plus. Mais ce qu'elle ne comprend pas, c'est qu'à chaque tache rouge de sang que je me fais, c'est comme si j'étais marquée au fer rouge à chaque fois. C'est dur de se voir comme ça. Je ne peux m'empêcher de me gratter, c'est plus fort que moi, et personne n'arrive à le comprendre. 

Seule dans ma chambre, je réfléchis. Je regarde autour de moi et me remémore les souvenirs de chacun de mes objets qui se trouve dans cette pièce. 

Cet endroit n'a pas toujours été ma chambre. Avec ma famille, nous avons déménagé plusieurs fois. Mais il y a eu un des déménagements qui a failli briser mon cœur. Partir aussi loin avait été une torture pour moi. J'ai pleuré tellement longtemps et fort, que j'ai cru avoir épuisé mon stock de larmes qui m'était destinée. 

  Oui, quand j'étais petite, je pensais qu'on nous avait attribué à chacun un nombre limité de larmes. C'est assez bête dit comme ça, mais quand on y pense ça peut être poétique, non ? 

- Clémentine, tu es prête ? Cria ma mère en bas de l'escalier. 

- J'arrive. Lui répondis-je, pour ne pas l'énerver avant qu'on ne parte. 

Encore une fois où je me suis perdue dans mes pensées. 

Je prends, une chemise, mon sac et descends en vitesse l'escalier. 

- Enfin, tu es là ! Ça fait dix minutes que je t'attends, me rappelle ma mère exaspéré.

- Désolée, lui dis-je. Je ne savais pas qu'elle chemise prendre. Balbuties-je. 

- Aller, en voiture. Ton frère et soeur, nous attendent déjà là bas. 

Nous sortons de la maison et nous nous asseyons dans la voitures. De suite, je prends mon téléphone dans mon sac et active le Bluetooth. Je me connecte à la voiture et fais défiler les musiques dans ma playlist jusqu'à trouver celle que je veux écouter. Doubt, de Twenty One Pilots. C'est ma chanson préférée. Dès que je ne me sens pas bien, c'est celle que j'écoute. J'ai l'impression que cette musique musique me comprend, comme moi j'essaie de me comprendre. 

- Ça va ma chérie ? me demande ma mère. 

- Oui, oui, lui dis-je, comme d'habitude. 

Elle me regarde et je sais bien qu'elle voit que ça ne va pas comme je l'aimerai. 

J'ai un problème de peau depuis que je suis toute petite. Ma mère m'a fait essayer tellement de crème, que les citer deviendrai impossible. Mais je reste forte pour elle, parce que je l'aime.