Dans les couloirs de Golden J.K, les habitudes sont bousculées, les histoires passées s'exhibent, créant des combinaisons qui n'ont pas lieu d'être.
Une obsession soigneusement dissimulée, une attirance farouchement niée. Mais où tout cela mènera-t...
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Je sors rapidement de la voiture sans laisser le temps à Riki d'ouvrir la portière, et je respire un grand coup. Cette fois-ci, j'ai bien failli y passer.
Pendant tout le trajet, ma tête n'a cessé de tourner, et la chaleur de la voiture m'a étouffée. J'ai pensé à demander à Monsieur Jeon s'il pouvait enfin céder et abaisser ces vitres qui tiennent la fraîcheur en otage, mais j'ai vite abandonné cette idée en apercevant son visage irrité. Décidément, la remarque de Kim l'a vraiment agacé. C'est une réaction légitime. Il était tellement dans ses pensées qu'il n'a même pas vu que je retenais un haut-le-cœur qui allait sûrement finir sur sa veste.
- Ça n'a pas l'air d'aller, observe Sherlock marchant à mes côtés.
Je tente de lui offrir un sourire qui voudrait dire "tout va bien", mais qui finit plutôt par ressembler à une grimace de dégoût.
Devant l'ascenseur, tout le monde se sépare comme si le PDG était une partie de la mer Rouge. C'est sympa, j'aime ce privilège.
Une fois les portes refermées, je m'appuie mollement sur le miroir.
Je prend une profonde inspiration, compte jusqu'à trois, et libère mon souffle.
Inspire...
Un,
Deux,
- T'as rien mangé, je vois pas ce que tu pourrais offrir au sol, commente Jeon en scrutant mon visage pâle.
Trois.
Expire...
- Nous sommes deux à pas le savoir, je dis en reprenant le processus.
Le 20e étage s'affiche, et on a encore 35 étages à gravir.
En parlant d'ascenseurs...
- Au fait, il faudrait penser à prendre en main l'ascenseur privé, ça fait déjà 3 jours qu'il est en panne. Et notre machine à café...bref, il faudrait s'occuper d'en commander une autre. Je résume fixant les portes.
- Je sais, il y a 3 jours, c'est exactement ça que j'avais dit à Soyeon. C'est à elle que j'ai confié la tâche, réplique-t-il en fronçant les sourcils.
Je réprime un soupir, ferme les yeux, et les rouvre pour lui répéter ce que je répète inlassablement :
- Sauf votre respect monsieur, lorsque vous parlez à Soyeon, elle...
- Elle est plus occupée à me dévorer des yeux qu'à écouter, oui mademoiselle Min. Vous ne voulez pas changer de refrain ? demande-t-il en émergeant de l'ascenseur.
Et vous, vous ne voulez pas imprimer mes paroles une bonne fois pour toutes dans votre esprit ?
