Danmachi - La quête d'une famille

Chapitre 39 : La guerrière, le monstre et la fleuriste

Il leur avait pourtant ordonné de rester en groupe pendant cette partie de chasse à l'homme. Il leur avait répété qu'il ne fallait en aucun cas se séparer. La découverte de leur camarade mort sur l'un des toits de maison ne leur avait pas servit de leçon et les voilà qui voulaient venger sa mort. Saiko se souvint de l'énorme orifice qui ornait le cadavre de son sous-fifre. Un trou béant causé par une lame qui traversa la mâchoire jusqu'au cerveau. Il se demandait comment une telle blessure avait-elle pu se faire ? Il fallait être très proche de son adversaire pour en causer une de la sorte... Comment s'y était-elle prise pour l'approcher et qu'il se laisse avoir ainsi ? Ce n'était pas un aventurier ordinaire qu'ils poursuivaient loin de là. Aucune de ses cible auparavant ne lui fit ressentir autant de frissons et d'excitation. D'ailleurs, aucune ne lui avait résisté à ce point. Il se demandait si tous ses hommes allaient périr sous la main de cette tueuse. C'était la seule question qui lui traversa l'esprit. Non pas parce qu'il se souciait de leur sécurité loin de là, mais il était curieux de savoir comment ces idiots allaient se faire berner par leur cible.

Bien qu'il veuille connaitre la réponse pour son amusement personnel, il lui fallait les retrouver au plus vite, la main d'œuvre coûte cher et maintenant que le Nekuta avait prit la mer, Evilus ne pouvait pas se permettre de gâcher leurs fonds pour recruter de malheureux pantin. De toute manière se disait-il, pour eux c'était déjà trop tard. S'ils réussissaient par miracle à survivre, le serpent du Lac Lolog n'allait en faire qu'une bouchée. Lorsqu'il avait sentit la secousse, il fut très surpris de voir la créature légendaire sortir des abysses. Quelqu'un avait dû la réveiller, mais qui ? Plus étrange encore, qui était en train de la combattre en ce moment même ? C'était invraisemblable de réussir à lui tenir tête aussi longtemps ! Quoiqu'il en soit, Saiko n'avait plus de temps à perdre. Il devait se débarrasser de cette femelle et de ce gosse à tout prix. Il était hors de question pour l'elfe de servir de repas à ce reptile ou même de repartit la queue entre les jambes sans avoir accomplit sa mission.

L'assassin arrêta sa course subitement accroché à un pant de mur. Quelque chose avait attiré son attention, un cri. Il n'en était pas sûr avec tout le vacarme que causait l'évacuation de la ville mais il savait qu'il avait entendu quelques choses de similaire. Il observa attentivement les obscurs alentours en cherchant la source. Ses yeux s'arrêtèrent sur une fenêtre très suspecte d'une maison plongée dans le noir. En insistant, il crut apercevoir des formes en mouvements à l'intérieur. Du peu qu'il avait vu, l'elfe supposa que c'était une bagarre. Un autre cri se fit entendre, plus audible, provenant de cette même fenêtre. C'était la voix d'un de ses sbires, il le savait. Si ces derniers étaient là, c'est que ses proies le sont aussi. Un rictus effrayant se dessina sur les lèvres de Saiko. Son excitation monta encore d'un cran à l'idée de pouvoir mettre la main sur celle qui s'était joué de lui. Il savourait déjà ce moment où il la ligoterait pour lui faire vivre mille tortures.

En deux sauts, Saiko parvint à atteindre la fenêtre qui donna sur la pièce noire, un grenier jugea-t-il. Il s'y engouffra, dague à la main, scrutant minutieusement autour de lui. Il n'était pas né de la dernière pluie, il doutait qu'il allait sans doute subir une embuscade. La question était de savoir quand et par où. Il avançait à pas lent sur le parquet grinçant et poussiéreux. Il entendit le couinement d'un rat qui fuyait à toute patte, effrayé par la présence de l'étranger. Il remarqua d'épaisses toiles d'araignée collé aux quelques poutres boisées. Quelques malles furent entreposées dans un coin de la pièce dont certaines étaient renversé. Trace d'une lutte sans doute.

Il continua de faire sa ronde avec prudence. Une petite chute de poussière vint lui tomber sur la tête. Réagissant au quart de tour, Saiko sortit un couteau qu'il lança au dessus de lui. Il n'y avait rien si ce n'est le bruit d'un fil qui se rompt. L'elfe tueur à dû activé un mécanisme car une seconde après, deux poids suspendu par un fil se balancèrent vers lui, l'un venant de face et l'autre venant de derrière.