Chapitre 8

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Ignacio

Deux semaines son passé depuis que nous avons échangé ce premier baiser, deux semaines qu'elle a quitté mon lit après une nuit agitée, à se baiser la bouche comme deux bêtes affamé, en plus d'une gaule interminable qui faisait irruption, dès que je l'entendais respirer, que son parfum se glisser dans mes narines, de son corps enfouie dans mes bras. J'ai encore la sensation de ses lèvres qui s'enroulent autour des miennes, de son goût sucré dont elle a marqué son territoire sans même le savoir.

La vache, cette nana m'a complètement envoûtée.

Mes lèvres ont misent plusieurs jours, pour se remettre de cette nuit, et malgré ça, je la voulais encore plus, comme je désirai que chaque nuit se déroule comme celle-ci.

Je ne me rappelle pas avoir fermé l'œil de la nuit, trop obnubilé par sa beauté, sous les rayons du levé.

Je la revois dans mes bras, ses cheveux étalé sur mon oreiller, je pensais, non en fait j'attendais juste qu'elle ouvre les yeux pour avoir enfin le plaisir de découvrir ce qui se cache sous sa paire de solaires mais je n'ai pas eu cette chance, du moins son premier réflexe à était de les récupérer avant même de les ouvrir.

Je pensais que tout roulait surtout après l'avoir embrassé à son réveil mais je crois avoir raté une escale, voilà quatorze jours qu'elle m'évite comme la peste, me laissant avec un vide immense, un vide que j'ai connu trop longtemps.

Dès que je la croise, c'est limite si elle me regarde, comme à cet instant, le seul qui ne cherche pas à m'éviter, c'est Ange, le museau tourné vers moi, je l'examine et pose mon regard sur elle qui lui murmure quelque chose, avant de reprendre leur route.

- Un nouveau vent pour notre quarterback ! Se moque Logan.

Je lui balance le ballon de toutes mes forces.

- Ta gueule, mec !

Ce n'est vraiment pas le moment, je suis à bout de nerf.

- Non, sauf si tu te décides enfin à me dire ce qui s'est passé depuis la soirée ?

- Je t'ai déjà dit qu'il n'y avait rien !

Je l'entends soupirer avant de me rendre le ballon.

- Tu mens, comme tu respires Nacio !

Je plonge mon regard dans le sien, des images d'Athéna dans mon lit, le goût de ses lèvres contre les miennes, je suis en train de devenir complètement cinglé.

- On a passé la nuit ensemble, ça te va !

Je craque, pas par sa faute, je craque, car je ne comprends pas à quelle moment j'ai chié dans la colle. Et pourtant, c'est sur lui que je crache ma colère.

- Alors vous avez...

Je l'arrête dans ses pensées, je ne veux pas qu'il fantasme sur mon Athéna. Me voilà à dire mon, comme si, elle m'appartenait.

- Non, rien de tout ça ! Je l'ai embrassé puis je lui ai proposé de rester avec moi, sans arrière-pensées. Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça, oublie.

Il s'approche de moi, je lis la surprise dans ses yeux.

- Je crois pas non, je ne vais rien oublier du tout. On est frère Nacio, alors arrête de faire ta chieuse et parle putain ? Ça fait des jours que tu ne nous gueule plus dessus comme un connard, avec les gars on s'inquiète, c'est pas toi !

Ma main s'engouffre dans mes cheveux pour se faufiler sur ma nuque. Je sais, je sais tout ça, moi-même, je ne me reconnais pas. Son rire, ses fossettes, cette façon qu'elle a de parler à son chien, chaque détail me fait prendre conscience qu'elle a pris trop de place dans mon esprit, elle me hante.

Un amour sans visage. Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant