Chapitre 28

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Ignacio

Allongé sur le canapé de Marck, je fixe le plafond dans l'obscurité. La nuit est tombée depuis un moment déjà, mais le sommeil refuse de venir. Mon esprit est agité par toutes les révélations de la journée, et je me sens dépassé par la situation. Athéna m'a caché sa cécité, et cela remet en question notre relation naissante.

Les questions tourbillonnent dans ma tête. 

Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? 

Comment ai-je pu ne rien remarquer ? 

Et surtout, comment vais-je gérer tout cela ? 

Je sens la colère, la confusion et la tristesse se mêler en moi.

Le canapé n'est pas très confortable, mais il offre au moins un répit physique à mon corps fatigué. Mes yeux se perdent dans l'obscurité, cherchant des réponses qui ne semblent pas vouloir se présenter.

La nuit sera longue, peuplée de pensées tourmentées, je repense aux moments passés avec Athéna. Ses sourires, ses rires, tout semble désormais teinté d'une nouvelle réalité. J'ai du mal à accepter que j'aie été dans l'ignorance pendant tout ce temps. J'avais cru connaître Athéna, mais elle reste un mystère pour moi.

Je me tourne sur le canapé, incapable de trouver une position confortable. Mon esprit est en ébullition, essayant de démêler les sentiments contradictoires qui m'assaillent. La trahison, la déception, mais aussi la culpabilité de ne pas avoir vu, de ne pas avoir su.

Des bruits de la rue lointaine parviennent à mes oreilles, mais mon attention est entièrement captivée par le tourbillon de pensées dans ma tête.

Comment vais-je affronter Athéna demain ?

Que va-t-il advenir de notre relation ?

Mon esprit tourne en boucle, revisitant les scènes de la journée. La lumière du jour tardera à venir, mais j'appréhende déjà les défis qui l'accompagneront.

***

Une nuit blanche comme je l'avais prédit, une nuit à cogiter comme un fou sans jamais avoir de réponse à chacune de mes questions. Une putain de nuit de merde et je sens que ce n'est qu'un début.

J'ai cherché le contact d'Athéna, son parfum de violette, sans jamais le trouver et je ne pourrais pas, puisque je suis ici alors qu'elle est chez moi, dans notre lit.

Dans notre putain de lit.

Je me redresse, et me fait couler un café. J'ai besoin de ma dose de caféine.

Marck est partit il y a cinq minutes, m'annonçant qu'il devait retrouver Logan. Foutaise, il cherchait juste à éviter la discussion à propos d'Athéna, où probablement éviter ma mauvaise humeur.

Putain. Ouai. Je suis d'une humeur massacrante. je regarde à travers la baie vitré, le temps est aussi pourrit que mon esprit, bordel manqué plus que ça.

Deux cafés plus tard me voici dans ma bagnole traversant le parking. Comme toujours ma place est libre. Je me gare et sort aussitôt puis me dirige vers le hall pour m'abriter. La sonnerie retentit dès que mon pied se trouve à l'abris de cette pluie de merde.

Je cherche des yeux Athéna à travers ce monde qui s'agite sous le ciel couvert, mais aucune trace de Ange, ni d'elle. J'abandonne l'idée et file en direction de ma première heure de cours.

Ce fut la plus longue de ma vie, ma tête était ailleurs, mes pensées divagué sens cesse. A peine terminé, je fonce vers la prochaine que j'ai en commun avec eux.

Un amour sans visage. Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant