Chapitre 9: La formation

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Deuxième partie


            Le vent soufflait de ses rafales violentes. Sylvain peinait à avancer, la brise le forçait à reculer par moment. Malgré ça il continuait de gagner de précieux mètres dans ce brouillard intense. Au loin il apercevait une forme. Cette ombre se détaillait au fur et à mesure qu'il avançait. Chacun de ses pas étaient un défi qu'il relevait de moins en moins bien. Le vent s'intensifiait de plus en plus. La forme se rapprochait elle aussi et elle n'était pas seule, d'autres ombres apparurent dans son dos. La brume se dissipait lentement mais plus rapidement que Sylvain ne progressait.

Au bout de quatre degrés, il put mettre un visage sur la forme. Puis instantanément, il mit un nom sur ce visage : Rose. Elle était là devant ses yeux. A seulement quelques mètres. Elle aussi semblait avoir des difficultés à se rapprocher de Sylvain. Comme si le vent cherchait à les séparer. Les hurlements des bourrasques masquaient les cris de des deux amoureux. Ils n'étaient plus qu'à un mètre de distance. Leur main tendue vers l'autre. Plus ils se rapprochaient plus ils leur étaient difficile d'avancer. Les autres ombres sortirent du brouillard ensemble.

Elles étaient sept. Sept personnes que Sylvain reconnu sans difficulté : Son père et sa mère se tenait sur la droite, derrière Rose, Éric et Marc luttaient contre le souffle avec acharnement, à gauche ses deux frères soutenaient Oliver. Une personne manquait à l'appel : Abigaïl. Elle avait définitivement quitté ce monde et ses rêves. Alors que la peine commençait à l'envahir, il se sentit galvaniser par la peur de perdre ceux qui reste. Il renforça sa marche et étira son bras pour atteindre celui de Rose.

Soudain, malgré tous ses efforts Rose commençait à reculer. Doucement d'abord puis de plus en plus vite jusqu'à ce que le vent ait emporter tout ce que Sylvain aimait. L'obscurité tomba emportant avec elle l'ancien botaniste dans une chute longue et sombre. A partir de deux degré ses yeux se rouvrit et la peur laissa place à un immense soulagement. Ce n'était qu'un rêve !

Le calme régnait dans l'obscurité du hall qui accueillait les villageois. Le cadavre avait été évacué et les analyses avaient commencé. Toutefois, le capitaine leur avait indiqué qu'un homicide d'étranger était loin d'être une priorité. Ils devaient donc être vigilent. Des tours de gardes avaient été mis en place mais vite abandonnés face au repos nécessaire à la formation. De plus, beaucoup avait estimé ce meurtre comme un règlement de compte isolé. Le Conseiller en médecine s'était fait des ennemis, à cause de ses nombreuses décisions. Enfin avec tous les fantômes qui venaient déjà hanter Sylvain, il ne tenait à se prendre la tête avec de la politique.

Comme chaque matin, il avait été réveillé dix degrés trop tôt par ses cauchemars. Alors comme tous les matins, il méditait comme Éric lui avait appris dans l'espoir d'atteindre l'éveil paradoxale. De plus, avec ça il rendait hommage à son ami disparu. Il se mit donc en position et se concentra sur sa respiration qui utilisait comme encrage. Puis, il essaya de vider son esprit, laissant filer ses pensées sans les suivre. Après une semaine de méditation, il arrivait de mieux en mieux à ignorer les négativités qui pourrissait son esprit. En revanche, les pensées d'espoir, il ne pouvait ne pas les suivre même si elle menait toujours à la même fin : le membres de l'équipage Adam, comme Oliver, sont morts. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de croire en leur survie.

Et puis, la méditation était de plus en plus difficile que des questionnements étaient intenses. Il ne savait toujours pas qui était les communautaristes. Etaient-ils humain ? De ce que Sylvain avait compris, ils venaient de la Terre mais quand et comment sont-ils arrivés ici ? Les Atlantes.

Mais oui bien sûr, l'inspecteur avait parlé d'eux durant l'interrogatoire. D'ailleurs, ils avaient parlé de le Monde et du Nouvel Horizon mais pas d'Atlantide. Cela signifiait qu'ils devaient être partis durant l'expansion de la futur Atlantide. Aussi, ils ne peuvent être antérieur à la Cité Indépendante puisqu'il est impossible d'atteindre K2-18b sans la station Delta. Donc, cela ne pouvait signifier qu'une chose : la Cité Indépendante n'a pas été détruite mais bien sauvée par les vrais Atlantes. Mais alors, pourquoi ne pas sauver le Monde aussi. A moins qu'ils n'aient été sauvés aussi, ce qui signifierait que l'Empire de la Communauté est formé des descendants de la Cité Indépendante et de le Monde. Une injustice persistait pourquoi sauver tous les habitants de la Terre d'une mort certaine sauf l'équipage Adam ? Les sauvetages étant à chaque fois in-extrémis alors pourquoi ne pas sauver ses proches ? Pourquoi une telle injustice ?

Profondeurs et Surface Tome 2: En quête de véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant