OBLIVION || Bucky Halloween Fanfiction || 18+

DIX-SEPT : 10 novembre

« You'll always be my home
My heart
I'll be with you
Wherever you are »

- My Home / Myles Smith

ISABELLE
15h22

Dès que Bucky s'est évanoui, il a été transporté dans les locaux du S.H.I.E.L.D afin d'être gardé sous haute sécurité.

J'ai essayé de les en empêcher aussi, bien évidement, mais ça n'a rien changé.

J'ai hurlé, frappé, j'ai même mordu le garde qui m'a empoigné par l'épaule pour me forcer à sortir.

J'ai seulement réussi à me retrouver, moi aussi, dans une cellule.

Adossée contre le mur du fond, les genoux ramenés sous le menton, je fixe le vide depuis qu'ils m'ont lancés ici. Steve a essayé de les en dissuader, mais apparemment, je suis trop dangereuse pour retourner au QG.

J'ai obesrvé tous les recoins de ma cellule d'isolement, sans trouver la moindre faille. Nat et Clint m'ont enseigné l'art de repérer le plus infime défaut, mais j'imagine que les locaux du S.H.I.E.L.D font bien attention de n'en laisser aucun.

Je laisse ma tête valser vers l'arrière et heurter le mur sur lequel je suis appuyé. J'ai faim, soif, mais plus que tout, je m'inquiète pour James.

Que vont-ils lui faire?

Que vont-il lui dire?

La peau autour de mes ongles est à vif, à cause de mon tic. Je porte mon pouce mutilé à ma bouche et tire à l'aide de mes dents sur la peau déjà malmenée.

Le goût du cuivre, acide et désagréable, m'aide à garder une prise sur la réalité. Sans ça, je serais très probablement en train de délirer.

Mon anxiété augmente au fur et à mesure que le temps s'égraine, me séparant encore plus de Bucky.

Un visage se superpose au mien sur la vitre de ma cellule. Je plisse les yeux jusqu'à ce que le reflet se précise.

Mon frère se tient de l'autre côté.

- Isa, dit-il simplement.

Je peux sentir les questions qui se bousculent en lui, les interrogations qui lui martèlent le crâne et qui l'ont tenu en otage depuis qu'il a vu son meilleur ami d'enfance.

Il s'est inquiété pour moi, c'est évident. Surtout depuis que j'étais portée disparue.

Je ne peux qu'imaginer à quel point ils se sont tous rongés les sangs.

Le téléphone de Steve vibre dans sa poche. Il le prend pour consulter le message et je retiens mon envie de lui lancer quelque chose comme « Tu sais enfin comment l'utiliser? »

- Je suis désolée, je souffle.

Je n'ai pas besoin de préciser pour quoi.

Il sait que je parle des messages.

- Ce n'est rien. Je le méritais, répond-il tout en fixant son écran.

- Non. Tu méritais d'être remis à ta place, pas de... Pas de te faire dire tout ça, je rectifie.

Il relève les yeux et les plonge dans les miens.

- Est-ce que c'est vrai? Est-ce que je te dégoûte vraiment? s'enquiert-il.

Je bats des paupières pour chasser les larmes qui me menacent.

- Non, bien sûr que non, je soupire.