Les Amantes

coup de Foudre

Le tonnerre gronda une première fois

Elle accourue récupérait le linge qu'elle avait étendu dehors, c'est alors qu'elle l'a vis et qu'elle fut stupéfaite par la beauté de la femme. Elle la contemplait et perdit le fil de ses pensées.

[...]

Les anges sont des créatures mythiques à qui l'on accorde pureté, sagesse et beauté. Cette femme ne pouvait être un ange, un ange n'aurait jamais pu être aussi beau, aussi pure que le semblait cette femme.

Le tonnerre gronda une deuxième fois

C'est comme si le ciel envoyait un électrochoc au corps de la femme, elle se mit à courir vers l'inconnue sur la pleine. Arrivée à quelques centimètres d'elle, elle se stoppa et ses yeux s'ancrèrent aux siens.

Ce n'est pas la beauté de ses traits qui frappa de plein fouet le cœur de notre amie, c'est la beauté que dégageait son âme. Une tendresse si forte qu'elle formait une aura de beauté tout autour de sa propriétaire.

Les lèvres de l'ange s'incurvèrent vers le haut tandis que son regard inondait la femme d'amour, un amour pur, au premier regard, au premier instant, l'amour véritable, celui que l'on ne connait qu'une fois. Son buste s'inclina vers l'avant, suffisamment lentement pour laisser l'occasion à la femme de rejeter ce contact. Mais elle n'en fis rien. Au contraire. Elle noua ses bras dans la nuque de l'ange et la serra contre elle. Elles n'ont rien dit, elles n'en ont pas besoin, leurs corps en disent bien plus que leur bouche ne pourrait jamais le faire.

Le tonnerre gronda une troisième fois, et l'ange disparut.

La femme ne comprit pas, et ne chercha pas à comprendre. Elle venait de rencontrer un être semblable à un ange, elle venait de tomber amoureuse de la plus belle créature, que le vent n'est jamais effleuré, que la foudre n'est jamais frappée.
Elle venait de goûter au plus tendre des sentiments tandis que la plus violente des tempêtes s'abattait sur sa tête.
À quoi bon chercher un sens alors que cette inconnue venait d'en donner un à son existence ?