OBLIVION || Bucky Halloween Fanfiction || 18+

DIX-NEUF : 11 novembre (2)

« How can such
An innocent woman have
Such dangerous hands
All over me »

- Dangerous Hands / Austin Giorgio

BUCKY
13h31

Je ne sais pas si je vais pouvoir m'écarter d'elle, maintenant que j'ai sur les lèvres son goût auquel j'ai rêvé durant de longues années.

Maintenant que le souvenir de mon désir pour Isabelle est revenu, je le ressens dans le présent aussi.

Je le ressentais déjà, dès que je l'ai vu, la première nuit. Il n'a fait que grandir, mais je ne savais pas de quoi il s'agissait, en octobre. Maintenant que ma mémoire me revient progressivement, je sais de quoi il en est.

Elle pousse un petite gémissement contre ma bouche et ma prise se raffermit sur sa taille. Elle entrouvre les lèvres et mon instinct prend le dessus.

Ma langue rencontre la sienne. Elle tire sur mes cheveux encore plus fort et gémit de plus belle, son corps tremblant contre le mien.

J'ai déjà vécu quelque chose de semblable, mais c'était il y a longtemps.

Mes souvenirs me reviennent d'une drôle de manière. Les sensations d'abord, les images ensuite. Quand j'ai vu Isabelle, durant les premiers jours, il ne persistait que l'impression de familiarité.

Les odeurs, également, stimulent ma mémoire abimée.

Mais Isabelle...

Son odeur, son visage, la sensation de sa proximité, la vue des vêtements anciens sur elle... Tout ça ramène beaucoup plus que des souvenirs.

Ma bouche se fait plus insistante sur la sienne et elle répond à mon baiser avec la même passion. J'entoure ses hanches de mes bras pour la serrer encore plus intimement contre moi et son gémissement résonne en moi.

- James, souffle-t-elle en reculant légèrement.

J'écoute le rythme instable de sa respiration et j'apprécie la douceur de celle-ci sur mon visage.

- Mh? je réponds.

- Mon frère... Mon frère ne doit pas savoir, murmure-t-elle.

- Je sais, je réponds.

Je dépose un baiser sur sa bouche rouge et elle soupire de contentement.

- Il ne doit pas savoir... Ce qu'on fait, là, ni ce qu'on ressentait l'un pour l'autre, à l'époque. Sinon, il sera... Il sera sur ses gardes, achève-t-elle.

Je hoche la tête pour lui signifier que j'ai compris.

Ses lèvres m'attirent de nouveau et je n'arrive pas à me contenir. Je l'embrasse une autre fois, profitant de son goût et sa douceur.

Quelqu'un toque à la porte, nous faisant sursauter tous les deux. On se sépare d'un seul et même mouvement et elle replace sa chemise, rouge pivoine.

Même si j'ai terriblement envie d'embrasser les teintes écarlates de ses joues, je me retiens et ouvre la porte, découvrant Steve.

À sa vue, Isabelle devient blanche et se cache derrière la porte.

- Oh, heu... Tu as trouvé les boîtes? remarque mon meilleur ami d'enfance.

Isa me l'a décrit comme tel, mais je n'arrive pas à me souvenir de lui en détail. Je sais seulement qu'il m'est extrêmement familier, mais quelque chose cloche.