« Les enfants n'oubliez pas l'exposé pour lundi, cria madame Pomson agacée.
-Eloïse, chuchota Emma, on partage le travail on le met en commun demain !
-D'accord, tu fais le diaporama et je m'occupe du texte.
La sonnerie retentit et je rentrai chez moi. Je commençai l'exposé sur le Ghetto de Varsovie et, prise d'une fatigue soudaine, je m'endormis sur mon texte.
Je me réveillai sur un banc. Il me fallut longtemps pour m'habituer à la lumière du jour. Il m'a fallu encore plus de temps pour comprendre où j'étais. Tout le monde était habillé comme au 20e siècle. Ils me regardaient bizarrement comme si j'étais un monstre. Une quinquagénaire à l'air jovial se rapprocha de moi « Witam, gdzie są twoi młodzi rodzice? » (« Bonjour, où sont tes parents jeune fille ?).
Heureusement, j'étais polonaise et j'avais vécu là-bas pendant 8 ans alors, je parlais polonais couramment.
-« Ja...straciłem rodziców... Umarli... zająknąłem się ». (« Je...j'ai perdu mes parents... Ils sont morts... ») bégayai-je.
Je savais pertinemment que ce que j'avais dit était faux, mais comme je me trouvais dans un rêve cela n'avait aucune importance.
Elle me fit signe de la suivre, m'accueillit chez elle. Elle me proposa de rester jusqu'à ce qu'elle trouve une solution pour m'héberger ailleurs. Cette dame s'appelait Olga. Cette bonne femme m'installa à une table dans une cuisine modeste et me servit un peu de soupe, cela me fit beaucoup de bien, car j'étais affamée et frigorifiée. À côté de moi, il y avait un journal et la date inscrite était le 28 septembre 1940. Le gros titre était : « Cette nuit de nombreuses boutiques juives ont été brûlées ». J'ai compris directement que j'étais pendant la Deuxième Guerre mondiale. À ce moment-là tous mes souvenirs de cours d'histoire revinrent et j'ai pris peur. J'étais bien pendant la Deuxième Guerre mondiale... Malheureusement Olga était juive et elle habitait Varsovie tout comme moi dans se fichue rêve.
Le 2 octobre 1940, les nazis firent une annonce. Les personnes juives qui habitaient Varsovie devaient aller dans des logements spécialisés. J'allai avec Olga dans ces logements, car malheureusement pour moi j'étais juive. J'essayai de raisonner Olga, car je savais ce qu'il allait se passer, mais elle ne m'écouta pas. Nous nous sommes donc installés dans cette habitation sous la pression des nazis.
C'est comme ça que le cauchemar commença. Le 16 novembre, les nazis construisirent des murs autour des logements qu'ils renommèrent le Ghetto de Varsovie.
Nous étions 138 000 juifs dans ce ghetto alors qu'initialement il y avait 80 000 personnes qui y a qui habitaient .En juin 1941, on avait atteint 439 000 juifs. Au début, nous avions assez de nourriture, mais très vite le ghetto n'était plus approvisionné et on n'avait plus vraiment d'eau courante. À ce moment-là, ce fut l'enfer, les personnes les plus fragiles moururent très vite. Il y avait un grand manque d'hygiène et des épidémies comme le typhus se multiplièrent. Les morts se comptaient par milliers. Des cadavres jonchaient le sol. Il y avait une grande solidarité et c'est grâce à cela que j'avais pu survivre. Nous vivions dans le grand ghetto à côté de la fosse commune. L'odeur était pestilentielle. La faim était telle qu'une fois j'ai même cru voir un vieux monsieur manger un bout de cadavre. Il y avait des trafics de nourriture avec l'extérieur. J'avais même vu une fois une arme passée. Olga participait aussi au trafic. Ce rêve était tellement réaliste que, parfois, j'oubliai que ça en était un.
Le 28 mai 1942, Olga meurt tragiquement du typhus. Je pleurai un peu, mais je me consolai en me disant que tout ça n'était qu'un rêve et qu'elle n'était que le fruit de mon imagination.
Le 22 juillet 1942, on m'avait mise dans un train et on ne m'avait pas dit où on alla. Même si j'avais une petite idée de la destination ...
Le trajet fut long, fatigant, terrifiant... On était entassé dans un wagon de marchandise. Il faisait trop chaud. Il y avait un bébé qui pleurait. Le monsieur à ma droite perdit la vie. Le bébé arrêta soudainement de pleurer et le cri de douleur d'une mère qui avait perdu son enfant résonna dans nos oreilles comme un écho infini.
VOUS LISEZ
Prochain arrêt: L'enfer
ParanormalVous êtes vous déjà demander si vous pouviez vous endormir dans votre chambre et vous réveiller dans un autre endroit mais des années auparavant ? Et bien figurez vous que c'est ce qui est arriver à Éloïse une jeune fille qui travailler sur son ex...