Outre-Tombe

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Quel heure est-il? Ça fait combien de temps? Qui je suis? Toute ces questions n'ont plus aucun sens maintenant. Mon estomac gronde sous le manque de nourriture. Mes poumons empoisonnés par le manque d'oxygène tandis qu'il abonde deux mètres au-dessus de ma tête, ou mes pieds. Je ne sais même pas différencier le haut du bas. Sous la terre on finit par perdre toute notion. On mange les insectes qui ont eu la bonté de venir jusqu'à nous et on boit le sang des plus gros. Un triste destin mériter par une chute préméditer dans une tranché creusé à la pelleteuse. Et dire que mes ravisseur m’ont jugé mort sans signe avant-coureur. Enfin bon, pardonnez-moi je divague. Aux portes de la mort les pensées fusent et deviennent notre seule compagnie. Je me souviens de ce reportage que j'avais vu sur la vie après la mort. Ils parlent d'un corps astral qui peut voyager à travers le monde. Je pense plutôt que c'est une sorte d'hallucination destinée à nous faire passer la pilule de notre mort plus facilement et pour ceux qui reviennent c'est juste que leur heure n'était pas venue. Enfin bon. Passons.

Il ne me reste pas beaucoup de temps avant de passer l'arme à gauche. c'est triste mais bon l'idée de ne plus exister dans ce monde ne me déplait pas tant que ça en même temps pour que je me retrouve enterré vivant c'est bien d'en un certain sens je l'ai mérité. Oh un ver. Il est dans mon cou. Bon bah et de sept. Je me rend compte que plus on passe de temps dans l'impuissance plus on s'accomm… … je manque… d'air… mes poumons s'intoxique… trop de CO2… je.. NON je dois garder les … idées… claires… En un instant une immense douleur envahir dans ma cage thoracique et mon corps commence à convulser. Je sens l'insecte entre mes fesses essayer de se débattre malgré la pression de mes muscles. Je tente un dernier hurlement… aucun son ne sort. Je sens mes battements de cœur pomper mon sang dépourvus d'oxygène se répandant dans tout mon corps.

Je ne vois plus rien, mon corps ne répond plus à mes ordres. Je ne sens plus mon environnement ni ce qui m'entoure. La sensation du vers coincé dans mon cou a totalement disparus. Je me sens lourd mais léger à la fois. j'ai l'impression de pouvoir soulever les montagnes mais impuissant face à une mouche. Je ne suis plus pressis dans mes mouvements déjà restreint par mon petit environnement, mais, petit comment? Je ne sens plus la terre autours de moi ni sur mon visage. Ma bouche n'est plus pâteuse et est débarrasser de cette bouillie d'insecte et de terre encore humide. Je ne sens plus la terre et son odeur qui sans pour autant sentir mauvais nous donne l'impression d'humiliation nous rappelant nos glissades de jeunesse dans les flaques toujours suivi d'une engueulade une fois à la maison, que de souvenir. Parler de goût et d'odeur me rappelle ma faim qui a cesser de tirailler mon ventre. Ventre qui de base rondouillet a totalement disparu.

Je remarque que tout a disparu. Je profite de cette obscurité parfaite pour m'imaginer un immense champ de fleurs. Au milieux de ce champ il y aurait un pommier. Un pommier don toute les pommes seraient mure, juteuse, rouge de leur peau lisse et ferme mais fragile. Je m'imagine croquer dans une de ces pommes et en un instant mes papilles sont remplies d'un goût magnifique. L’acidité de la pomme disparait sous le sucre et la peau sèche n'est que sublimer par ce fruit juteux. Tout cela me semble n'être qu'un rêve que mon cerveau m'invente pour faire passer ma mort plus agréablement mais qu'importe. Même si tout cela n'est qu'un rêve qui risque de s'arrêter d'un moment à l'autre cette situation me permet de profiter pleinement de cette plaine me faisant profiter de chaque instant comme si c'était le dernier. Après avoir bien savourer ce fruit divin je me retiens d'en prendre d'avantage et m'adosse à l'arbre. Si c'est mes dernier moment autant en profiter pleinement.

Dans un monde aussi beau comme celui-ci semblable au jardin d’éden, je décide de m’adosser à l’arbre et de profiter du paysage autours de moi. En y regardant plus attentivement je remarque une maisonnette devant un lac au loin. Une petite maison avec une roue à aube sur son flanc tournant au rythme de l’eau se laissant couler jusqu’au lac. Tout autour de la maison ainsi que dans le reste du champ, les fleurs de toutes les couleurs se mêlent. Sur ce sol verdâtre ce mêlent le rouge des tulipes, des anémones bleu rose et blanc mais encore des jonquilles. Tout ce mélange peux probable ou passe les ombres des fin nuages blanc donnant ainsi une atmosphère surnaturelle à la scène comme si tout avait toujours été là et attendait les personnes comme moi passant de vie à trépas. Je suis content d’être là. Je me sent comme Adam seule sur terre ou encore Sophie Hatter. Je me sens bien.

Je suis content d'être mort.

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