6 - Keith

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Mars - Avril

10h30...




La porte de la maison sonna... Pitié, pas encore lui. J'ouvre la porte et c'était le facteur.

Le facteur : « Voilà votre bouquet de fleurs, mademoiselle. »

Je soupirai et le pris. Je fermai la porte et jeta son énième bouquet à la poubelle. Fatou, qui avait dormi à la maison, elle me regarda en mangeant ses céréales.


Fatou : « T'es vraiment en pierre. Il regrette à mort, ça fait le 15ème bouquet que tu reçois cette semaine. »

Moi : Je m'en fiche, Fatou, vraiment.

Elle me regarda et me fixa.

Moi : Quoi ?

Fatou : Nan, rien... je t'admire, tu gères trop bien tes émotions.

Je ne dis rien et allai préparer mes céréales. Je voulais juste être dans mon esprit.


Fatou : Ça te touche, n'est-ce pas ?

Moi : Fatou...

Fatou : Je te connais, tu te joues des durs mais tu souffres beaucoup, Fanny... apaise-toi. Pardonne-lui. Ne te remets pas avec lui, mais pardonne son geste.

Moi : Il m'a humiliée comme si j'étais rien. Je ne lui pardonnerai jamais.



Je me leva et alla dans ma chambre. J'avais plus faim. Pourquoi devrais-je lui pardonner ? Au nom de quoi ? Pour des fleurs ? Jamais de la vie. C'était le week-end, alors je me préparai ; je voulais juste me sentir jolie et marcher un peu dehors. Fatou me suivit et nous nous promenâmes. Les beaux jours commençaient à arriver.

Fatou : Tu es pensive...

Moi : Nan, Fatou, tranquille... Ça va l'école ?

Fatou : Ouais, parfait, je suis en décalé mais ça va. Et toi, le taf, tu as une augmentation ?

Moi : Oui, chérie...

Fatou : Fanny, qu'est-ce qui se passe ?

Elle se mit en face de moi et me prit dans ses bras. Je ne pus m'empêcher de pleurer sous son geste.

Fatou : Je suis là, ma belle. On va rentrer. Je nous prends un Uber.

Moi : Nan, on peut prendre le métro, ma belle...

Fatou : Oulala, toi, tu ne vas vraiment pas bien. T'en fais pas, je vais beaucoup mieux financièrement, je peux bien couvrir. Austin paie littéralement toutes nos sorties.

Moi : Il te traite bien chérie ?

Fatou : Oui, c'est un ange, vraiment...

Elle avait les yeux qui pétillaient. J'étais heureuse pour elle. Nous rentrâmes donc en Uber. Arrivée devant ma porte, je vis son ombre. Oh non... pas aujourd'hui.


Moi : On avance et on ne le regarde pas ! lui murmurai-je.

Fatou : Ne me dis pas que...

Moi : Si, si...


Elle prit ma main fermement, je sortis les clés en avance et nous nous dépêchâmes d'avancer et d'ouvrir la serrure sans lui jeter un regard. Quand nous rentrâmes, je réalisai qu'il n'avait pas forcé... Ça m'étonna.


Fatou : Tu pensais qu'il allait forcer ? C'est ça...

Moi :  Ouais... Bref.

Fatou : Vas-y. Je t'attends, je vais me doucher, ok ?

Le cœur de l'argent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant